Votre couple est-il compatible ? 

La question qui cache le gouffre

Vous êtes titillé·e à l’idée de savoir si votre couple est compatible. Généralement, si cette question vous vient, c’est parce que vous avez traversé des difficultés, des situations pénibles. Du coup, vous avez le sentiment de ne pas arriver à les surmonter. Prenons le temps de se poser la question «votre couple est-il compatible». Et pour s’arrêter sur ce sujet, nous le ferons avec plusieurs aspects :

  1. L’attirance ; mystère et révélation
  2. La compatibilité conjugale
  3. Les valeurs compatibles ou non, valeurs, communes ou non,
  4. Être fait l’un pour l’autre. Comment le comprendre ? Est-ce plausible ?

Question inspirée par vous

Répondre à « votre couple est-il compatible ? » m’est venu suite à plusieurs échanges vécus cette semaine avec des questions allant dans ce sens. J’ai donc pensé qu’il était sans doute temps de se lancer pour vous donner des clés.

La mauvaise bonne nouvelle

Ce genre de question « notre couple est-il compatible ? » se pose quand on l’impression de ne pas s’en sortir. Justement, en introduction de ce sujet, je voudrais rappeler que 69 % des conflits conjugaux sont insolubles, d’après les statistiques publiées par John et July Gottman. Ils sont les fondateurs du Lab. Love, le Laboratoire de l’amour qui a été fondé il y a plusieurs décennies. À partir de ce dernier, ils ont travaillé quasiment scientifiquement pour tirer des statistiques sur le fonctionnement du couple. A partir de là, après quelques entretiens, ils sont en mesure de déterminer si un couple va vers la vie à deux ou vers la séparation. 

Miser sur l’apprentissage de l’autre 

Je rappelle cette statistique, parce qu’il me paraît intéressant de comprendre que la plupart des conflits conjugaux sont insolubles. C’est la raison pour laquelle il est important, voire impérieux, de miser sur l’apprentissage de qu’il en est et de qui est l’autre. On sait que de nombreux conflits seront relatifs à cette réalité. 

C’est vraiment important et je déplore que la plupart du temps, la question de la compatibilité surviennent tardivement. C’est quand on a déjà vécu ensemble, qu’on s’était installé en couple, que l’on a traverser des kilomètres d’expériences et qu’on a l’impression que la montagne est trop haute à gravir que survient la question «notre couple est-il compatible ?». Or, j’aimerais qu’on se pose cette question bien en amont. Que la question ne surviennent pas suite à des difficultés, mais parce que c’est une question de principe à se poser quand on se met en couple.

La question reste pertinente à tous les âges de la vie du couple

Même si vous êtes en couple depuis quelques années ou quelques mois, voire plusieurs décennies, la question de la compatibilité peut quand même continuer à se poser. Combien de couples divorcent au moment du départ à la retraite, par exemple. Combien divorcent après le départ du dernier enfant. Vous percevez combien la question reste d’actualité, que l’on soit un couple naissant ou installé historiquement ? 

Pour moi, dans les fondements de la relation conjugale (c’est-à-dire du couple, je ne m’arrête pas sur la notion de mariage, empruntant le mot conjugal au verbe conjuguer, donc à la vie à deux), avant de se poser la question de la compatibilité, on a besoin d’apprendre à se connaître. 

La séduction brouille la lecture

Combien de couples ont démarré sans apprendre à se connaître. Combien ont démarré sur la séduction pour chercher à plaire, à s’adapter à lui ou à elle ? Du coup, on change le jeu, on modifie les cartes au point qu’au bout de quelques années, on atterrit. On se dit « j’en ai ras-le-bol de faire des efforts. Maintenant, je serai moi-même ». C’est alors que commencent à poindre la grande déception pour le conjoint qui découvre le changement.

Si vous avez joué le jeu de la séduction, prenez la responsabilité et le courage nécessaire pour aller dire à votre conjoint. « je suis vraiment désolé. Je tenais tellement à vivre avec toi et à partager ceci et cela que je sais avoir forcé sur la séduction. À présent, je suis conscient que l’un des risques est que tu sois déçu·e de vivre avec moi au bout de quelques temps. J’aimerais vraiment que l’on joue la transparence pour que tu me dises ce qui peut être un facteur de déception dans notre relation de couple dès que l’un d’eux apparaît ». 

Déçu·e à coup sûr

Vous entendez que j’ai parlé de courage. J’entends qu’il en sera question dans une démarche telle que celle que je viens de décrire. Vous entendez qu’il y a tout de même plusieurs possibilités ; soit vous ne le faites pas et votre conjoint sera déçu, soit vous la faites, et votre conjoint sera déçu·e. Quoi qu’il en soit, je vous encourage à le faire.

Le gros avantage de faire cette démarche, en disant à votre conjoint. « j’ai conscience d’avoir embellit certains aspects pour chercher à te séduire et d’en avoir minimiser d’autres » permet d’instaurer un peu plus de facilité pour poursuivre avec confiance. Ça évite que le conjoint se disent. « je me suis fait avoir. J’ai l’impression d’avoir eu un mec ou une nana qui était comme ceci ou comme cela, et qui, tout compte fait ne l’est pas. En plus, il me l’a caché pendant toutes ces années. Comment lui faire confiance à présent ? ». 

Alors, quand je vis la transparence en exprimant la prise de conscience de la « manipulation » relative la séduction, je dis être conscient que la séduction est un jeu. Or, dans un jeu, on gagne ou l’on perd. Alors que si l’on est soit, on risque d’y perdre parce que l’autre nous aura vu telle que l’on est. Pas forcément brute de décoffrage, mais sans masque. C’est le premier point sur lequel je voulais m’arrêter avant d’aborder la suite.

L’attirance ; mystère et révélation

Pourquoi ce sous-titre ? Que vous soyez dans votre premier couple ou dans votre énième vie à deux, vous êtes attiré·e à peu près par les mêmes profils. En schématisant, vous êtes peut-être attiré·e par les châtains musclés, les blond·e·s, aux yeux verts, les brun·e·s, aux yeux foncés, les baraqué·e·s ou les petit·e·s trapu·e, les drôles, ceux/celles qui prennent la parole en public et qui manifestent une extraversion importante. Peut-être, à l’inverse, êtes-vous attiré·e par les introvertie·s, timides, chétif/ves, etc. 

Il n’y a pas de hasard

On pourrait mettre tout ça sur le dos du hasard alors que ce n’est pas du tout le cas. Vous êtes attiré·e par les mêmes profils, et plus précisément, par les mêmes typologies parce que ça dit quelque chose à votre sujet. Pas sur les personnes qui vous attirent, mais bien à votre sujet à vous. et c’est très intéressant pour comprendre les mécanismes de l’attirance, en fait. Je ne suis pas attiré·e par les personnes qui se trouvent en face de moi, mais j’ai choisi de l’être par cette personne là et, plus précisément, par cette typologie de personnes. 

En fait, vous réalisez combien j’inverse la situation. Vous avez le sentiment de subir une attirance, comme si c’était plus fort que vous, alors que ce n’est pas plus fort que vous. Vous pouvez gérer cette attirance puisqu’elle est choisie

Prenez conscience que vous êtes en train de répondre à un programme inscrit en vous qui vous conduit à être attiré·e par ces personnes-là. On le constate également et, plus particulièrement, pour des personnes attirées par des profils déviants, touchées pas une psychose, par exemple. On constate que cette attirance résulte d’un besoin. L’intention est donc de répondre à une chose plus ou moins précise.

L’attirance répond à une attente même enfouie ou ignorée

Je vous donne justement cette piste ; l’attirance est le résultat d’une recherche profondément inscrite en nous relative à des traits de personnalité ou à des profils. Qu’il s’agisse de profil avec des aspects positifs comme négatifs. Ces derniers nous permettent de faire plusieurs choses, entre autres, de guérir nos blessures, de combler un besoin, de vivre du conflit (notamment quand c’est négatif) avec des personnes avec lesquels on a compris que le conflit ressemblerait à des confits déjà connus. Par conséquent, on se trouve rassuré·e. Même s’il y a tensions et conflits, ils peuvent participer à nous rassurer.

Certaines personnes me disent « c’est bizarre, j’ai un couple d’amis qui se crêpe le chignon en permanence et en même temps, ils sont heureux ! ». Bien entendu, ils savent s’être retrouvés pour gérer les conflits d’une manière qui ressemble à celle qu’ils ont apprise dans leur couple parental respectif ou au sein de leur fratrie. C’est quelque chose d’assez rassurant. 

Souvenons-nous que nous détestions prendre des directions inconnues. Quand on ne sait pas comment ça marche, on est inquiet·e, parfois même anxieux·se, voire angoissé·e. Alors que, quand on sait comment ça marche, même si c’est très agréable, voire douloureux, on peut avoir en même temps le sentiment d’être rassuré·e parce qu’on est dans un fonctionnement connu.

Sommes-nous incompatibles ?

Cette question de compatibilité a tous son sens. Quand, justement, on entre dans une dynamique dans laquelle on pourrait avoir l’impression d’une incompatibilité qui s’avère tout en même temps compatible. C’est ainsi parce qu’on ne s’entend pas bien, mais en même temps on se sent rassuré·e. On est en tension ou en conflit avec quelqu’un qui nous agace, mais qui nous sécurise en même temps.

Cette apparente dichotomie, voire ce paradoxe, n’est pas si paradoxal que ça. Comme je vous l’expliquais il y a quelques minutes, on cherche beaucoup à se sentir rassuré·e dans une relation. On veut de la sécurité et, même s’il y a des violences, qu’elles soient verbales, physiques, que l’on vivent des humiliations ou du rejet, on peut se sentir rassuré·e si ça correspond à quelque chose qu’on a connu dans l’enfance, pendant l’adolescence ou dans notre vie de jeunes adulte.

Compatible en quelques mots

Si vous ne le saviez pas, vous le découvrirez, mais si vous le savez, il s’agit d’un rappel ; compatible, signifie : qui permet, qui admet. Finalement, quand on se sent incompatible, c’est que l’on n’a pas envie de se permettre ou d’admettre. On ne veut pas admettre l’autre comme il est où  admettre ce que l’on vit. 

Après quoi on s’installe dans une forme d’approche qui correspond à la force du mot auteur. Et on autorise où l’on n’autorise ou pas à être soi. Quand on est dans ce qu’on estime être compatible, c’est que l’on est dans une relation qui permet d’être soi-même. On accepte d’être soi-même, on se permet de l’être et, en même temps, on accepte l’autre, comme il est, on l’accueille comme il est. L’incompatibilité est donc la grande difficulté à permettre à l’autre de s’exprimer comme il a envie de le faire, d’admettre qu’il est et d’accepter ce qu’il vient de faire. C’est là que l’on commence à voir des étincelles.

L’importance de la première année

Dans un podcast précédent, j’ai pris le temps d’expliquer l’importance de la première année du couple. Même si vous êtes dans un couple qui datent de plusieurs années, prenez vos lunettes pour bien observer votre première année et la construire en conscience plutôt que de la subir. Sans quoi, dans trois à cinq ans, vous risquez de vous retrouver à vous interroger sur «sommes-nous un couple compatible ». 

Les fantômes et les fantasmes

Après, si vous êtes un couple déjà installé, il y a malgré tout matière à travailler pour se retrouver face à soi-même. Ainsi, vous pouvez décider de licencier les fantômes et les fantasmes installés dans votre vie conjugale.

Bien que j’ai évoqué ce travail, si vous êtes ensemble depuis un moment, c’est aussi valable si vous êtes dans votre première année de vie à deux. Quel couple ne se met pas ensemble avec des fantasmes et des fantômes ?

Ce que je nomme fantasme, comme on le fait en psychologie, c’est une projection dans laquelle on mettra en l’autre des inspirations pour lesquelles il n’a pas validé son implication ou sa volonté de s’y inscrire. C’est bien nous-mêmes qui avons choisi de croire, sur parole ou pas, que l’autre sera notre sauveur, notre soutien, notre épaule, notre reine de cœur et tout ce que l’on veut. L’autre s’est engagé à quelque chose qui ressemble à ce qu’on aurait aimé vivre un fantasme et l’on signe en bas de la page.

Quand je parle de licencier les fantômes, je vise les fantasmes qui n’ont même pas été évoqués, voire énoncés pendant les fréquentations ou le début de la vie commune et qui sont là présent. 

Les personnes qui ont lu cet article ont aussi lu :   La fonction conjugale interdite

Vous pouvez faire l’exercice par écrit pour commencer à travailler sur vous-même. Ainsi vous pourrez creuser cette question de la compatibilité. Votre couple est-il compatible ou pas ?

L’exercice du miroir

On peut avancer avec l’exercice du miroir. On peut le pratiquer toujours par écrit, ce qui est bien plus simple pour se relire et s’auto-observer. D’ailleurs, vous pouvez faire ces exercices en couple, en le faisant chacun de son côté avant de travailler à la mise en commun. Il consiste à vous interroger sur quatre questions :

  1. Qu’est-ce que j’ai cherché à vivre dans mon couple quand je t’ai choisi ?
  2. Qu’est-ce que j’ai voulu combler ? Quel besoin ai-je je voulu remplir en te choisissant, toi ?
  3. Qu’est-ce que j’ai voulu fuir ? De quoi avais-je eu peur et qui m’a conduit à te choisir, toi ?

Avec cette question, on se trouve sur le verso de la même dimension dans laquelle on va intégrer la réalité que, c’est vrai, à l’insu de notre plein gré, on a quand même cherché à fuir quelque chose en créant une relation conjugale. Parfois, on a essayer de choisir l’opposé de son père ou de sa mère. À l’inverse, on peut avoir cherché à créer un couple avec une personne qui soit très proche de son père, de sa mère, ce qui inclut que l’on a cherché à fuir quelque chose qui nous faisait peur. 

Peut-être avions-nous peur de vivre avec quelqu’un qui ne ressemblait pas à notre père ou à notre mère. Peut-être avions-nous peur d’être avec quelqu’un qui ressemblait à notre père ou à notre mère. La notion de fuite est généralement à intégrer dans les préoccupations de création de couple.

4. De qui ai-je voulu me rapprocher en choisissant d’être en couple avec toi (revivre) ?

Dans cette question, on flirte avec certains aspects qui se trouvent juste dans les éléments que j’ai développé sur la question précédente. En effet, je voulais me rapprocher de mon père, de ma mère ? Peut-être de mon oncle, de ma tante, de mon prof, du prince, charmant, d’un acteur que j’ai vu dans un film, d’un personnage découvert dans un livre, etc. Du coup, cela permet de prendre conscience de la recherche de ce qu’on a voulu revivre. 

Les valeurs compatible ou non

Interrogez-vous alors pour savoir où vous avez vu ou expérimenté quelque chose qui vous a poussé à chercher un partenaire avec lequel vous aviez l’assurance de pouvoir vivre le rêve qui s’avère bien souvent être un mythe. Parfois, c’est peut-être un rêve réalisable, mais il arrive bien souvent que ce soit un mythe. C’est là que survient la question de la compatibilité. « Je pensais que l’on vivrait ceci et cela, et on est loin de le vivre. Est-on vraiment compatible, à la fin du compte ?

Le troisième aspect à aborder est : les valeurs de votre couple sont-elles compatibles ? Régulièrement, on m’envoie la question des valeurs en me disant « et si nos valeurs ne sont pas compatibles, que faire ? ». Ou bien, « faut-il que nos valeurs sont compatibles ? », ou « faut-il que nos valeurs soit communes, qu’elles soient identiques, à peu de choses près ? ».

L’inspiration des valeurs communes est un leurre. Je voudrais le piétiner en sautillant dessus parce que ce n’est pas là que se pose la question. On peut avoir des valeurs qui semblent compatibles alors qu’elles ne le sont pas. On peut avoir des valeurs identiques sur le papier et qui s’avèrent ne pas l’être dans les faits.

J’accompagne de nombreux couples sur la question des valeurs et sur leur compatibilité. Nous abordons les divergences et la vision de la vie. En conséquence, si vous avez besoin de travailler sur ce sujet en couple, je peux vous accompagner. Au cours de l’entretien, je vous donnerai les éléments pour construire votre exercice sur les valeurs de manière à en tirer profit. 

Je ne veux pas que vous arrosiez vos plantes avec de l’essence en pensant « comme nous n’avons pas les mêmes valeurs, c’est ce qui explique que notre couple ne va pas bien. Nous sommes incompatibles ! ». Non, vous pouvez avoir les mêmes valeurs et que votre couple aille mal. Inversement, vous pouvez avoir des valeurs qui ne soient pas identiques et vivre un couple qui va très bien. Ne vous tirez pas une balle avec cette potentielle incompatibilité ou compatibilité des valeurs. La réalité n’est pas aussi binaire que ça pourrait le paraître.

Faits l’un pour l’autre

Le quatrième et dernier aspect à aborder ici est la question qui m’est également posée « est-on fait l’un pour l’autre ? ». Pour ma part, c’est une question mythe. Elle est très belle, pleine de poésie, mais je n’ai pas d’ancrage réel. En fait, quand on démarre la vie en couple, on ne se pose pas la question. J’ai rarement entendu des gens dire « j’ai pécho hier soir et je me demande si on est fait l’un pour l’autre ». 

Cette question est difficilement sujet à réponse parce qu’on ne peut pas véritablement affirmer que quelqu’un est fait pour l’autre. Sur le plan rationnel, c’est forcément faux. Mon conjoint n’est pas fait pour moi. La rencontre est fortuite. Elle a des raisons liées à ce qui a été évoqué plus haut dans l’attirance ; mystère et révélation. Je ne suis pas déterminé, ou prédéterminé pour vivre avec l’autre. Je ne veux pas épouser ce déterminisme-là. On est sur la liberté d’un choix, même si ce dernier répond à un programme de recherche de sécurité émotionnelle au point de faire que l’on se rapproche de l’autre personne.

Pour ma part, il n’y a pas de « je suis fait pour lui » ou « elle est faite pour moi ». C’est un mythe que je voudrais virer pour préférer travailler sur le fait de s’épouser l’un l’autre. 

Le courage de s’épouser

Au sens étymologique, épouser signifie : prendre la forme l’un de l’autre, s’adapter à… On est loin d’être dans une démarche consistant à savoir si l’on est fait l’un pour l’autre. On peut choisir une forme qui s’adapte à l’autre, donc allons-y. Par ailleurs, on évacue l’idée d’être fait l’un pour l’autre. Du coup, on va s’investir dans un travail conjugal pour s’adapter l’un à l’autre.

Ce que j’aime dans cette démarche consistant à s’épouser est qu’elle met en évidence la prise de conscience d’être des vivants et que le fait de vivre ensemble implique la nécessité de s’adapter l’un à l’autre. Cette idée n’est pas sans me rappeler un podcast en trois épisodes intitulé  « Est-il normal de faire des efforts dans son couple ? ». Ecoutez ce podcast ou lisez cet article pour vous enrichir de son contenu.

S’épouser peut être désagréable 

Ça peut être intéressant d’avoir à l’esprit l’importance de s’épouser. Ça signifie que, par moment, je me mettrai contre mon conjoint et que ça impliquera que ça fasse mal. Il y aura peut-être une épine, un coude, un os qui dépassera, quelque chose qui montrera que l’on est pas fait l’un pour l’autre, mais qu’il est possible de travailler à une compatibilité. La question sera donc de chercher comment faire pour vivre l’un contre l’autre, et que ce soit confortable pour l’un comme pour l’autre. En effet, ça demande du travail de relation mutuelle. C’est justement ce que signifie s’épouser.

Votre couple est-il compatible ?

Est-ce que votre couple est compatible ? On ne peut pas répondre à cette question d’un claquement de doigts. C’est un travail que vous ferez ensemble dans votre couple, que vous ferez même si vous êtes en couple depuis longtemps. Vous pouvez-vous poser afin de savoir si vous êtes compatibles et dans quelle mesure vous pouvez répondre à cette question. C’est à vous d’évaluer le cadre dans lequel vous vous permettez d’être vous-même et dans lequel vous admettez votre conjoint comme il  est. Si ce n’est pas le cas, pourquoi ? Qu’est-ce qui bloque ?

Avec ces questions, vous pouvez travailler l’un et l’autre pour parvenir à vous épouser.

Attention aux questions non aidantes

Pendant que je préparais ce podcast/article, j’ai lu l’article qui relate un entretien avec Salomon Nasielski. Il est praticien en accompagnement conjugal en Belgique et propose des questions à se poser sur la compatibilité conjugale. Les voici :

«  Les 7 questions à se poser de : (Psychologies)

1. Nous intéressons-nous à la vie de l’autre ?
2. Avons-nous du respect et de l’admiration l’un pour l’autre ?
3. Avons-nous envie de partager des émotions ensemble ?
4. Sommes-nous prêts à nous laisser influencer l’un par l’autre, à accepter de céder du terrain sur certains domaines, à en gagner sur d’autres ?
5. Sommes-nous capables de résoudre des conflits mineurs ?
6. Sommes-nous prêts à revoir nos positions pour dépasser un conflit ?
7. Avons-nous la même conception de la vie et de notre avenir ?

Vous répondez oui sept fois ? Alors, vous êtes un couple solide. Vous répondez non ou hésitez sur une question ? Il est bon d’y réfléchir pour solidifier votre relation » .

Un avis tranché

Alors que j’étais particulièrement intéressé par un avis extérieur, j’ai trouvé cette proche simpliste. Elle me permets de donner mon avis même si ça peut déranger. Je ne connais pas la personne de  Salomon Nasielski. Je n’ai fait que lire l’article. Or, ne connaissant pas du tout la personne, j’ai conscience de faire face à une véritable limite dans mon regard. 

Et justement, en lisant les 7 questions proposées, je les trouve inadapté pour le sujet. Comme je l’ai évoqué plus haut, on peut ne pas avoir la même conception de la vie et de l’avenir et être compatible. Tout dépend de l’implication comme de la portée de ce que ça veut dire.

On peut prendre l’exemple de deux personnes qui ont un bord politique complètement différent ; l’un est de droite et l’autre de gauche, sans pour autant que la vie commune se trouve incompatible. On peut avoir deux religions différentes sans que la vie conjugale s’avère incompatible ! Or, qu’il s’agisse de politique ou de religion, on est bien sur deux conceptions de la vie différentes ! Ça n’empêche pas la vie conjugale et, plus encore, la vie conjugale heureuse. 

Combien d’enfants ont découvert qu’ils avaient un parent de droite et l’autre de gauche ? Combien ont un des parents qui se trouve croyant alors que l’autre est athée ?

emerveillez-vous à deux

Exemple du conflit mineur

Dans la cinquième question, la demande est « sommes-nous capable de résoudre des conflits mineurs ? ». Déjà, je me retrouve en difficulté pour savoir ce qu’est un conflit mineur. « On passe Noël chez tes parents ou chez les miens ? », Est-ce un conflit mineur ou majeur ? « On met nos enfants à l’école publique. Je ne veux pas qu’il soit l’école privée ». Est-ce un conflit mineur ou majeur ?

Je ne sais pas ce qu’est un conflit mineur ou majeur tant que je n’ai pas les deux membres du couple devant moi. C’est à chacun des membres du couple de déterminer l’importance du conflit à partir de critères qui leur sont propres, attachés à leur parcours historique respectif. 

D’ailleurs, c’est peut-être un conflit mineur pour l’un des membres du couple et un conflit majeur pour l’autre. Par conséquent, je ne sais pas comment répondre à cette question. D’ailleurs, je rappelle que 69 % des conflits sont insolubles ! Cela signifie qu’il reste 31% de conflits à résoudre. Quelles sont ceux qui sont mineurs et ceux qui sont majeurs ? Gloups.

Je préfère travailler sur l’approche de John et July Gottman que je vous recommande vivement avec le livre « Les huit rendez-vous amoureux » que vous voyez sur la page d’accueil du blog Couple Heureux. C’est un livre que je recommande à tous les couples. Pour ma part, j’ajouterais à celui-ci « les langages de l’amour ».

Une lacune difficile à comprendre

D’ailleurs, vous avez remarqué que dans les 7 questions que propose Salomon Nasielski, aucune ne porte sur les langages de l’amour. J’en suis très étonné. Pourquoi ? Parce qu’en réalité, savoir si l’on est compatible nécessite de répondre à la question des langages de l’amour. « Quand tu me dis ton amour, ai-je le sentiment que tu me parles vraiment d’amour ? Que tu parles en langage ? ». 

D’ailleurs, sur le blog Couple Heureux, j’ai publié une interview avec Lili qui a lu le livre de Gary Chapman et avec laquelle j’ai fait un résumé podcast pour vous faciliter l’envie de lire ce livre. Je tiens à ce que vous ne fassiez pas l’économie de le lire parce qu’il vous donnera davantage de bases pour répondre à la question. « votre couple est-il compatible ». Vous aurez des éléments pour répondre à « on continue à vivre ensemble ou pas ? ».

Informez-vous

Je reste à votre écoute. Si vous avez des questions, que vous voulez travailler sur le mur des valeurs, vous avez besoin d’accompagnement pour l’exercice deux miroir avec les quatre questions que je vous ai donné :

  1. Qu’est-ce que j’ai cherché en choisissant ce conjoint ?
  2. Qu’est-ce que je voulu combler, en terme de besoins en construisant ce couple ?
  3. Qu’est-ce que j’ai voulu fuir ? Qu’est-ce qui me faisait peur au point que j’ai choisi de construire ce couple ?
  4. De qui ai-je voulu me rapprocher en choisissant de créer un couple avec la personne avec laquelle je partage ma vie aujourd’hui ?

Sachez que je peux vous accompagner en amont ou en aval de vos exercices. C’est peut-être pour l’exercice du miroir ou celui des valeurs. Sachez que je suis là pour vous accompagner. C’est vraiment important de comprendre que votre démarche avec moi ne vous implique pas d’être accompagné·e pendant 6 mois ou 15 ans. Je peux avoir un entretien ou deux avec vous et vous donner les clés pour que vous parvenir à poursuivre seul·e·s ensuite. Grâce à ce que je vous aurai donné, vous saurez comment ouvrir certaines portes pour continuer à construire votre bonheur à deux.https://couple-heureux.com/je-vous-accompagne/

Je compte sur vous pour mettre des étoiles sur les réseaux sociaux, pour publier vos commentaires et vos remarques. Si vous avez des questions ou des objections, je suis pleinement disposé à les recevoir.

Et puis, soyez heureux. Construisez votre bonheur.

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