Faire l’amour autrement

Un bonheur conjugal à tous les étages

Je sais que cela fait de nombreux mois que je n’ai pas abordé de sujets portant sur la sexualité, alors j’ai choisi de commencer cette année en vous parlant de sexualité pour que vous appreniez à faire l’amour autrement, ou plutôt que vous continuiez si vous êtes déjà dans cette dynamique. Donc soit vous allez apprendre quelque chose, soit on va enfoncer des portes ouvertes. À vrai dire, j’espère enfoncer des portes ouvertes, mais qui sait?

Je suis ravi de vous retrouver pour notre rendez-vous d’aujourd’hui, afin de vous accompagner dans la découverte de nouvelles façons d’aborder l’intimité. J’ai choisi ce sujet suite à plusieurs entretiens avec des individus, qu’ils soient en couple ou séparés, où la question de la sexualité émergeait avec un sentiment de lassitude, de perte de goût, et de manque d’envie. De manière récurrente, j’ai constaté que cela était souvent lié à une perte de sens.

Lorsqu’on comprend pourquoi nous faisons quelque chose, quand on a une raison claire motivant une démarche, cela peut soit susciter une motivation profonde, soit nous amener à renoncer totalement. Cependant, ce n’est pas le cas ici. J’ai rencontré des personnes désireuses d’expérimenter des relations sexuelles, mais qui, en même temps, étaient freinées par une perte de plaisir et d’enthousiasme. 

l'amour distrait

Deux aspects distincts s’entrecroisent

Les orientations prises en matière de relations sexuelles se résument souvent à la recherche du plaisir physique. Cette dernière est motivée par une satisfaction personnelle, une quête de jouissance. A cela peut venir s’adjoindre une démarche visant à répondre à un appel profond de l’âme, lié à un besoin d’épanouissement et de développement intérieur.

Ces deux aspects, bien que distincts, ne sont pas nécessairement indépendants l’un de l’autre. Ils sont complètement interconnectés, voire en interpénétration. Cependant, ce que j’observe, c’est que de nombreux partenaires ou couples se limitent au plaisir physique. En même temps, ils  souhaitent vivre une expérience plus profonde et significative touchant le plaisir de l’âme. C’est cette frustration et l’incapacité à atteindre ce niveau de plaisir plus profond que j’entends régulièrement exprimer. D’ailleurs, je prendrai le temps de m’expliquer davantage pour que vous puissiez comprendre de quoi il retourne.

Quand je fais référence à ce second plaisir, c’est invariablement avec une teinte de tristesse ou de déception, car c’est ce plaisir second qui est le plus souvent visé. Bien qu’il s’avère complémentaire au précédent, il apparait comme butoir. 

1. Le plaisir physique

Le plaisir physique, le premier, peut être satisfait par la masturbation ou des rapports occasionnels. Il ne répond généralement qu’au plaisir physique, laissant insatisfait le désir plus profond de l’âme. Je visualise cela comme deux pôles distincts, le pôle A étant le plaisir physique et le pôle B le plaisir de l’âme. Personnellement, je souhaite mettre l’accent sur le second pour vous encourager à envisager l’intimité d’une manière différente.

Une heureuse cohabitation

Ces deux plaisirs peuvent coexister indépendamment l’un de l’autre, mais la fonction de l’un ne peut être assimilée à l’autre. Il est crucial de comprendre que le plaisir physique ne comble pas les besoins et les aspirations du plaisir de l’âme. C’est pourquoi il est intéressant d’explorer d’autres façons d’exprimer l’amour, en cherchant à répondre aux plaisirs de l’âme, une expérience profonde et verticale. D’ailleurs, elle se place en contraste avec le plaisir physique que je décrirais comme une expérience horizontale et éphémère, à l’instar d’une aventure passagère dont on pressent déjà la fin.

Souvent, dans des relations intimes, il arrive que le plaisir physique soit recherché sans la satisfaction du plaisir de l’âme. Certains partenaires peuvent même exprimer leur désir que l’acte se termine rapidement, soulignant ainsi l’absence de plaisir physique réel. Il devient alors difficile d’envisager une expérience où le plaisir physique et le plaisir de l’âme coexistent, particulièrement lorsque l’interaction est perçue comme une simple « affaire ».

a) L’impact du plaisir physique

Pour clarifier ma vision du plaisir physique, il répond à des questions telles que « Est-ce que je lui plais encore? », « Est-ce que je l’excite toujours? ». Il englobe également l’aspect aventureux, le côté ludique et l’exploration. C’est pourquoi on parle d’avoir une aventure, une notion qui ne s’applique généralement pas à la relation conjugale.

Lorsqu’on vit avec son partenaire, l’expérience peut revêtir une dimension éphémère, comparable à une aventure. Comme dans toute exploration, on ne s’installe généralement pas durablement. Celle-ci est vécu sur le court terme, on s’y engage puis on en revient pour reprendre son rituel quotidien étranger à l’aventure. 

Dans le plaisir physique, il existe une relation à soi et une relation à l’autre, mais ces relations restent superficielles. La relation à soi est superficielle car elle ne répond pas aux besoins profonds, de même que la relation à l’autre reste superficielle étant dépourvue de communion, de caractéristiques du plaisir de l’âme.

b) L’impact du plaisir de l’âme

Dans le plaisir de l’âme, on retrouve les éléments du plaisir physique, tels que la satisfaction physique, la réponse à des questions telles que « Est-ce que je lui plais? » et « Est-ce que je l’excite toujours? » ainsi que le côté ludique, l’exploration et l’aventure. 

Cependant, cette fois-ci, les relations à soi et à l’autre sont verticales et profondes. On répond à des questions plus fondamentales sur le sens de la vie, la raison de notre existence. On donne du sens à la direction dans laquelle on se projette, sans aspiration à revenir de cette « aventure » les pieds sur terre. En effet, il n’y a pas d’aventure. On w’inscrit davantage dans l’installation, la construction que l’on souhaite pérenne. Il y a une conscience accrue, une sensation de nourriture intense avec une connexion à l’individualité de chaque personne impliquée dans l’acte sexuel.

Je ne vais pas approfondir davantage ces dimensions-ici, car j’ai consacré un podcast intitulé « Baiser ou faire l’amour« , qui figure d’ailleurs parmi les podcasts les plus écoutés de ce blog « Couple heureux ». Je vous encourage à l’écouter en cliquant sur le lien précédant. À présent, l’objectif est de mettre l’accent sur le plaisir de l’âme? Concentrons notre attention sur cette dimension-là.

L’âme, ce truc étrange à comprendre

Qu’est-ce que l’âme? Tout d’abord, il est important de déchristianiser cette notion et de l’aborder d’un point de vue humain, socio-psychologique, afin d’en saisir le sens. 

L’âme peut être considérée comme le principe transcendant présent chez l’humain, lui permettant de se connecter à quelque chose de plus grand que lui. Bien que le terme soit souvent associé à la religion, il peut être envisagé en dehors de ce contexte. C’est ce que je ferai ici, dans ce podcast « Couple heureux« . 

Ce principe de transcendance attaché à l’humain le différencie des animaux. Malgré tout, la question de savoir si les animaux possèdent une âme et la capacité de transcendance demeure sujette à débats. Pour les humains, le besoin de se connecter à quelque chose de plus grand que soi, voire à des dimensions spirituelles, de s’interconnecter mentalement et de vivre des expériences qui dépassent notre compréhension, est presque certain. 

Cette approche transcendante nous place dans le cadre du plus fort, du plus puissant, du plus intense, du plus grand que soi. On peut vivre cette expérience par exemple lors d’une ascension montagneuse où atteindre le sommet génère un sentiment de petitesse, d’appartenance à un ensemble. On peut aussi ressentir une impression d’écrasement de par la magnificence de la montagne. 

Une expérience similaire peut être vécue en pleine mer, où l’on ressent sa petitesse dans l’immensité de l’océan. Cette notion de transcendance implique une prise de conscience de soi, faisant partie d’un tout et dominé par quelque chose de plus grand.

écoute profonde

La transcendance dans un rapport sexuel

En corrélant immédiatement cette idée à l’acte d’amour, on perçoit que faire l’amour avec le plaisir de l’âme nous fait entrer dans une dimension qui nous dépasse. C’est une expérience énorme où l’on ne maîtrise pas grand chose. Notre corps nous communique des sensations et des émotions indescriptibles. Notre vocabulaire humain émotionnel se révèle souvent limité pour exprimer ces ressentis ineffables. C’est là la caractéristique du plaisir de l’âme. 

Si vous avez déjà fait l’amour avec une satisfaction immense, je ne parle pas seulement d’un plaisir physique, mais d’une véritable communion liée au principe de transcendance, vous comprenez cette dimension indicible de l’expérience. Ce que je viens de vous dire vous parle forcément. Vous ressentez même la nécessité de confirmer que les mots ne suffisent pas pour décrire cette expérience. Ils semblent inexistant, trop spécifiques, trop vastes, et en même temps, trop subtils et intenses. C’est exactement ce que j’exprime lorsque je parle de faire l’amour pour le plaisir de l’âme. 

J’insiste sur le fait que cela vient s’ajouter au plaisir physique. Il ne s’agit pas d’explorer des transcendances psychologiques, mentales ou énergétiques, où l’on ne touche pas le corps de son partenaire et où l’on tente de négliger son propre corps. Le plaisir physique est intrinsèquement lié à ce plaisir de l’âme. Le corps agit comme un véhicule permettant de vivre cette dimension transcendante.

Comment faire l’amour autrement ? 

Comment faire l’amour autrement ? Je vous poserai cette question à plusieurs reprises, car je souhaite que vous y méditiez également après avoir écouté ce podcast. Demain, posez-vous la question : « Comment puis-je faire l’amour autrement avec mon partenaire? ». Vous pouvez le faire en nourrissant votre âme, en investissant dans ce qui va au-delà du « moi ». Cherchez en votre propre personne, dépassant ainsi vos propres limites. 

Vous pouvez le faire en empruntant un chemin d’élargissement de l’humain, un véritable élargissement de l’humanité. Si vous avez déjà vécu une expérience relationnelle et sexuelle au sein de laquelle vous avez nourri le plaisir de l’âme, ce que je partage ici résonne probablement avec vous. Vous ressentez le sentiment d’avoir grandi ensemble, d’avoir évolué l’un grâce à l’autre, d’être devenus plus grands, quel que soit le terme que vous préférez. 

Le religion conjugale

Qu’est-ce qui permet de faire l’amour autrement en nourrissant l’âme pour vivre ce sentiment d’agrandissement de soi-même? C’est la relation. Je m’arrêterai un instant sur l’étymologie du mot « relation », et comme annoncé précédemment, je reviendrai sur des éléments religieux, car le mot « relation » est en fait lié au mot « religion ».

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Le mot « religion » possède plusieurs étymologies car les historiens et les linguistes ne sont pas tous tombés d’accord sur son origine. Je vous présenterai simplement les trois acceptions possibles afin que vous compreniez pourquoi elles sont liées à l’idée de faire l’amour autrement.

a) La relation religio

La première acception possible provient du latin « religio », signifiant une attention scrupuleuse ou une conscience du lien. Si l’on s’arrête à cette première définition, cela devient déjà intéressant pour la vie conjugale. 

b) La relation religare

La deuxième acception possible renvoie à l’étymologie du mot « religion » avec le latin « religare », signifiant relier ou lier plus fort. C’est également une perspective intéressante, sans nécessairement inclure Dieu ou toute divinité. Nous sommes dans le contexte de la vie conjugale, et j’ai utilisé le terme « religion » car il est à la racine du mot ”relation”, pour mémoire. 

c) La relation religere 

La troisième acception du mot « religion » aurait une origine latine, « relegere », signifiant relire ou réélire. 

Note générale sur la religion

Remarquez que quelle que soit l’acception choisie, le mot « religion » nous invite à chérir le lien, à faire preuve d’une attention scrupuleuse à la conscience de l’autre et de soi, à se relier ou à lier plus fort, ou à relire la relation ou réélire l’autre dans la posture que l’on a choisie. Vous comprenez donc pourquoi j’ai abordé ces considérations religieuses, bien que je les « déreligiosisent ». 

Je suis conscient que le verbe « déreligiosiser » n’existe pas. Il s’agit d’un néologisme que je viens d’inventer. Cependant, j’ai entrepris ce détour car il me semble qu’en focalisant notre attention et en chérissant la relation, et par conséquent le lien, il est possible de vivre le plaisir physique en l’associant au plaisir de l’âme profond. On touche ainsi à la transcendance. Cette dimension qui nous dépasse.

l'acte sexuel comme un processus

L’acte sexuel, un processus

Faire l’amour autrement est un appel à placer l’acte sexuel dans un processus plutôt que comme un but à atteindre. Trop souvent, des conjoints présentent l’acte sexuel comme un objectif en soi. Certains hommes considèrent cela comme un but à atteindre, le simple assouvissant un besoin. De nombreuses femmes témoignent que leurs partenaires masculins voient l’acte sexuel comme une fin en soi. Cela peut contribuer au fait que, dans une proportion significative, les hommes semblent plus enclins à rechercher la satisfaction physique plutôt que l’épanouissement complet de l’amour.

Initialement, j’avais envisagé de dire que ce podcast était destiné aux hommes, mais j’ai renoncé à cette idée. Les femmes peuvent également être concernées par les réflexions partagées ici. Cependant, il est indéniable que les hommes sont plus largement touchés par les aspects discutés aujourd’hui. Placer l’amour et les rapports sexuels dans un processus les transforme en un moyen de signifier quelque chose. Si nous empruntons des termes à la religion, tels que « religion » et « âme », alors, si c’est un moyen de signifier, cela devient une épiphanie.

L’épiphanie conjugale

Les fêtes de Noël viennent de se terminer, et l’épiphanie arrive bientôt, le 6 janvier. Bien que nous soyons habitués à voir ce mot sur le calendrier, nous avons souvent oublié le sens véritable d’épiphanie. Ce terme vient de « epiphaneia », signifiant manifestation de « quelque chose ». Avant de nous arrêter sur le « quelque chose », rappelons que nous cherchons à placer l’acte sexuel dans un processus plutôt que comme un but à atteindre. C’est une façon de le transformant ainsi en une manifestation. C’est pourquoi nous utilisons le mot épiphanie. Mis de quoi serait-ce une manifestation? La manifestation d’un vécu quotidien. Celle d’une relation, d’une communion, d’une intercommunion, même.

La crise de l’orgasme

D’après une enquête menée par l’IFOP sur 1006 femmes représentatives de la population féminine française de 18 ans et plus, il apparaît que l’orgasme féminin demeure une expérience rare. Selon un article publié sur L’internaute, voici quelques statistiques marquantes : 79 % des femmes interrogées ont eu des difficultés à atteindre l’orgasme au cours des douze derniers mois. Lors du dernier rapport, seulement 33 % des femmes affirment avoir atteint l’orgasme. Seules 6 % ont la chance d’avoir un orgasme chaque jour, tandis qu’un quart parvient à l’orgasme une fois par mois. 

Plus alarmant, 7 % des femmes déclarent n’avoir jamais connu l’orgasme, et 63 % avouent avoir déjà simulé avec un partenaire.

Cinq années de mariage sans orgasme

Réfléchissons à ces chiffres à travers l’expérience d’une femme de 29 ans que j’accompagne. Elle m’a confié n’avoir pas découvert l’orgasme malgré de nombreuses années de mariage. Suite à son divorce, avec un nouveau partenaire, elle a fait cette découverte significative. 

Les données récentes montrent que 74 % des femmes se masturbent en solo, soulignant que c’est souvent le meilleur moyen pour elles d’atteindre l’orgasme.

Question à destination des hommes

Ces constats suscitent des interrogations, particulièrement pour les hommes : 

  • Quand votre partenaire féminine a-t-elle eu son dernier orgasme ? 
  • Avec quelle fréquence atteint-elle l’orgasme ?
  • En vit-elle au moins un à chaque rapport ou au mins à chaque fois elle le désir ? 

Si vous ne pouvez pas répondre à ces questions, il est probablement nécessaire de replacer l’acte sexuel dans un processus plus global, orienté vers un vouloir dire. Cela implique de cultiver quelque chose ensemble, de créer un lien, une relation, une communion. Il est essentiel de ne plus considérer votre partenaire comme un simple objet de désir, mais comme une personne à part entière avec laquelle vous construisez une relation au quotidien.

masturbation féminine

Offrir la démesure

La femme doit se sentir nourrie, renforcée, connectée à quelque chose d’intense lorsqu’elle est avec son partenaire. C’est beaucoup plus aidant, pour vivre l’orgasme que de se sentir réduite ou affaiblie. Ce serait l’exact opposé de la transcendance. La relation ne doit pas être superficielle pour toucher plutôt au principe de transcendance. 

L’objectif est de donner à votre partenaire féminine l’impression qu’elle fait partie d’un ensemble qui la dépasse, une expérience qui la rend plus forte, connectée à quelque chose d’intense qui va au-delà de son vécu solitaire.

Abandonner la performance 

Il est crucial de sortir de la mentalité mécanique ou technique associée à la performance sexuelle. L’orgasme n’est pas le résultat d’un savoir-faire technique, mais plutôt une expérience de suggestion, voire d’auto-suggestion. Il n’est pas possible de contraindre quelqu’un à avoir un orgasme sous injonction. 

Certaines femmes peuvent ressentir une pression de la part de leur partenaire, ce qui les pousse parfois à simuler. Il serait intéressant d’entendre les témoignages des femmes à ce sujet.

En conclusion, l’orgasme n’est pas réservé aux hommes. Il est essentiel de créer une expérience relationnelle authentique, dénuée de pression et basée sur l’écoute et la compréhension mutuelle pour le favoriser. Cela peut contribuer à transformer l’acte sexuel en une manifestation profonde de la connexion et de l’épanouissement dans la relation.

Une expérience d’autosuggestion

Puisque l’orgasme est une expérience d’autosuggestion, il est crucial que la personne qui s’engageant dans un cheminement sexuel vers un orgasme soit dans des conditions mentales favorables. Seule la personne impliquée dans un rapport saura quelles sont les conditions propices à vivre l’autosuggestion en toute liberté, conduisant à une satisfaction orgasmique. Cependant, cette condition mentale peut être facilitée lorsque l’on choisit de faire l’amour autrement, c’est-à-dire en visant le processus pour nourrir l’âme.

Tout miser sur la qualité relationnelle

Tout miser sur la qualité 

Démarche n°1 : une écoute réellement intéressée

Pour faire l’amour autrement en nourrissant l’âme, la qualité de la relation est primordiale. Il est ainsi peu envisageable d’atteindre une satisfaction physique exceptionnelle et un plaisir de l’âme considérable si la relation est abîmée, tendue, conflictuelle, dévalorisante, ou négligente. Faire l’amour autrement nécessite de s’installer dans une écoute réellement intéressée par l’autre, en se focalisant sur lui sans chercher uniquement son propre intérêt.

Démarche n°2 : une compréhension et une acceptation de l’autre

La deuxième démarche pour faire l’amour autrement est d’entrer dans une compréhension et une acceptation de l’autre. Il ne s’agit pas de faire preuve de fausse compréhension, mais d’être honnête, transparent et authentique. Comprendre l’autre ne nécessite pas toujours d’être d’accord avec lui, comme abordé dans un podcast consacré à ce sujet.

Démarche n°3 : consacrer du temps à l’autre

En troisième lieu, pour faire l’amour autrement, il est essentiel de consacrer du temps à l’autre et de créer des moments partagés, plutôt que de simplement se retrouver lorsque le temps le permet. Cette dimension temporelle renforce la connexion entre les partenaires.

Démarche n°4 : parler le langage de l’amour de l’autre

La quatrième suggestion est de parler le langage de l’amour de l’autre, comme développé dans le livre « Le langage de l’amour » de Gary Chapman. Ce livre propose une compréhension des différents langages de l’amour, un aspect fondamental de la vie conjugale.

Démarche n°5 : éliminer les reproches

En cinquième lieu, pour faire l’amour autrement, il est nécessaire de réduire voire d’éliminer les reproches, réprimandes, jugements et brutalisations verbales. Un podcast intitulé « La solution inefficace » aborde pourquoi cette approche est inefficace et propose des alternatives plus constructives.

Démarche n°6 : adopter un langage d’amoureux profond 

Enfin, le dernier point suggère d’adopter un langage d’amoureux profond, en manifestant respect, reconnaissance et gratitude envers le partenaire. Cela implique de parler avec le plus profond des respects, sans ironie ni sarcasme. Cela implique aussi de maintenir une relation d’adulte à adulte basée sur l’amour et le respect mutuel.

Vous avez remarqué que cela n’a rien à voir avec une manière langoureuse de parler, telle que « bébé, ça va aujourd’hui ? ». Ce n’est pas ce que je vous demande. Soyez dans un respect profond, similaire à celui que vous offrez à la personne que vous respectez le plus. J’aimerais que ce soit votre conjoint qui occupe cette place privilégiée. 

Commet faire l'amour autrement

Comment faire l’amour autrement en pratique

Vous avez maintenant des clés pour comprendre comment faire l’amour autrement et pourquoi le faire. Je pense pouvoir m’arrêter ici, car vous disposez de matière pour passer à l’action avec ce que je vous ai partagé.

Une mission pour homme

Messieurs, si vous souhaitez évaluer l’impact de votre changement dans cette démarche consistant à faire l’amour autrement, cochez chaque fois que votre partenaire a un orgasme et observez la fréquence de ces derniers. Peut-être pourrez-vous aussi lui poser la question : « As-tu un orgasme à chaque fois que tu en veux un ? » Si oui, bravo ! Sinon, essayez de comprendre ce qui peut être changé dans votre manière de faire l’amour. Est-ce que quelque chose dans notre vie quotidienne impacte ta manière de vivre l’orgasme ?

Préparez-vous, Messieurs, à ce que votre femme ne vous dévoile qu’une partie de la réalité, car elle n’est pas forcément en connexion avec l’ensemble de son vécu profond. Entendez-la tout en sachant que vous avez du travail à faire pour faire l’amour autrement tout au long de la journée. 

Vous aurez du travail à faire dans vos relations quotidiennes, dans les appels, les messages, les attitudes, que ce soit au réveil, en rentrant du travail, ou à tout autre moment. Avant même de vous retrouver dans un lit, sous son corps ou sur le sien, vous pouvez faire l’amour de 150 manières. Votre manière de vous regarder, de l’écouter, de vous parler, de vous taire, de ne pas lui couper la parole, de porter avec elle ce qu’elle vous demande de porter, de présenter vos excuses ou de lui demander pardon. Tout cela compte. 

Du pain sur la planche

Vous avez suffisamment d’outils pour vous mettre au travail. Je vous demande de vous engager dans cette démarche. Si besoin est, écoutez ce podcast en couple. C’est l’occasion de ne pas présenter le sujet, mais de dire à votre partenaire : « Écoute, j’aimerais qu’on écoute ce podcast ensemble et qu’ensuite on ait un échange sur son contenu. Que tu me dises où tu en es, ce que tu attends, quelles sont tes impressions, ce que tu vis. » 

Je compte sur vous pour lancer ce chantier. N’oubliez pas de partager vos commentaires, remarques et questions. Mesdames, n’hésitez pas à partager vos expériences sur le sujet de la simulation lors des rapports sexuels. 

Mettez également cinq étoiles sur Apple Podcasts, Google Podcasts, et contribuez à faire connaître le blog Couple Heureux ainsi que les podcasts qui vous aident. Je sais que les chiffres ne cessent d’augmenter en termes d’écoutes et de visites sur le blog Couple Heureux. 

Il ne me reste plus qu’à vous souhaiter de bons moments ensemble et un excellent début d’année.

8 commentaires


  1. Merci pour ce podcast, et d’aborder des sujets plutôt tabous dans nos sociétés, comme les relations sexuelles et l’âme. Avec l’âge, je ressens bien cette envie de faire de mes relations sexuelles, quelque chose de plus élevé. Au-delà du simple plaisir physique.

  2. Ce podcast sur « Faire l’amour autrement » est une véritable révélation. La manière dont vous abordez la complexité des relations sexuelles, en mettant l’accent sur le plaisir de l’âme et la transcendance, est non seulement éducative mais aussi inspirante. Il est fascinant de voir comment vous différenciez le plaisir physique de la satisfaction plus profonde de l’âme, et comment ces deux aspects peuvent s’entrecroiser pour enrichir l’intimité d’un couple.

    Vos six démarches pratiques, telles que l’écoute réellement intéressée, la compréhension et l’acceptation de l’autre, et parler le langage de l’amour de l’autre, offrent des pistes concrètes pour améliorer la qualité de nos relations intimes. Ces approches favorisent une intimité plus profonde et plus significative, loin de la simple poursuite de la performance physique.

    Ce qui m’a particulièrement marqué, c’est votre perspective sur l’acte sexuel en tant que processus plutôt que comme un but en soi. Voir l’acte sexuel comme un moyen de se connecter plus profondément avec son partenaire, et pas seulement comme une quête de satisfaction personnelle, change la donne. Cela invite à une réflexion plus profonde sur la manière dont nous abordons la sexualité dans nos relations.

    Votre discussion sur l’épiphanie conjugale et le besoin de transcendance dans un rapport sexuel m’a également interpellé. Cela souligne l’importance de trouver un sens et une connexion plus profonde dans nos relations intimes.

    En résumé, votre podcast est un guide précieux pour tous ceux qui cherchent à enrichir leur vie amoureuse et à explorer de nouvelles dimensions de l’intimité. Votre approche respectueuse, éclairée et profonde offre un éclairage nouveau sur ce qui peut parfois être un sujet délicat. Merci pour cet éclairage enrichissant et pour la perspective holistique que vous apportez à la sexualité et à l’intimité dans le couple.

    1. Dieter, en lisant votre commentaire, j’ai le sentiment d’avoir été compris dans ce que je voulais transmettre dans ce podcast. De ce fait, je vous remercie pour l’attention que vous y avez porté.
      Il va de soi que je puisse aspirer à ce que vous viviez l’amour avec les dimensions de richesse et de profondeur que j’évoque ici. Non, seulement votre partenaire vous en sera reconnaissant, mais vous découvrirez une dimension relationnelle avec vous-même, qui dépassera ce que vous avez pu percevoir jusqu’à présent.
      Je vous souhaite de créer le bonheur en couple

  3. Je ne suis pas en couple « hétéro », mais la démarche reste la même pour tout les couples finalement, tout comme le fait de privilégier la qualité. Merci pour ces rappels sur les 6 démarches que tu présentes.

    1. Author

      Tout à fait, que le couple soit hétéro ou pas, ce que je présent ici fonctionne. Ce blog n’est pas réservé aux hétéros, mais aux couples. Du coup, je suis ravi de te souhaiter la bienvenue.

  4. Merci pour ce très bel article. En tant qu’homme, j’ai beaucoup ressenti par le passé la pression de la performance, qui est incompatible avec l’idée que je me fais de l’amour et même des relations physiques. Je crois qu’il nous faudrait (femmes et hommes) apprendre à dépasser cette exigence surannée.

    1. Author

      Oh que oui, apprenons. Devenir capable de la dépasser permet de plonger dans les profondeur de l’intensité de ce qu’il nous est proposé de vivre.

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