Le couple parfait 

Un mythe à remplacer d’urgence

Nous allons aujourd’hui explorer le concept du couple parfait, un sujet qui mérite toute notre attention. Je suis ravi d’avoir choisi ce thème. Cependant, vous comprendrez que je ne suis pas totalement sérieux, même si la quête du couple parfait est prise très au sérieux par beaucoup de gens.

Je sais que nous avons tous au fond de nous des aspirations à être le couple parfait. Nous voyons aussi autour de nous des couples que nous considérons comme parfaits. C’est une situation que nous remarquons souvent lorsque ces couples se séparent, et que les gens disent : « Mais pour moi, c’était le couple parfait. »

Nous continuons à croire en l’existence du couple parfait et y aspirons. La première question que je me pose est : pourquoi ? Pourquoi avons-nous ce rêve du couple parfait ? Qu’est-ce qui nous pousse à espérer vivre cette perfection dans notre relation ? En général, nous souhaitons que nos amis et proches vivent un couple parfait, mais bien sûr, nous aimerions que ce soit aussi notre cas.

Et forcément, une question liée à celle que je viens de poser : « Parfait, oui, mais sur quelle base ? » Quel est le standard, le modèle, la référence que nous utilisons pour parler de couples parfaits ? Vers quel idéal nous focalisons-nous ? D’ailleurs, nous connaissons bien ce type de phrase à la fin des histoires et des films : « Ils se marièrent et eurent beaucoup d’enfants. » Ça, c’est parfait pour les dessins animés pour enfants, vous savez, les Disney et tout ça.

couple heureux joue dans l'eau

I. En quête du couple idéal

Mais si vous regardez la cinématographie actuelle, à part quelques drames, les films d’amour finissent souvent par un « happy ending ». Cela nourrit l’impression que, comme dans ces films, « ils se marièrent et eurent beaucoup d’enfants. » C’est une manière de le dire aux adultes, car ce n’est pas facile de l’intégrer autrement. D’ailleurs, « beaucoup d’enfants » ne parle plus à beaucoup de gens aujourd’hui, mais on suppose qu’ils ont vécu heureux.

Il est difficile d’imaginer qu’à la fin d’un film comme « Coup de foudre à Notting Hill », l’un des films les plus connus en termes de films d’amour, ce couple se soit séparé et ait connu des épreuves après. Ou bien dans un autre film avec Julia Roberts, où elle joue une prostituée qui tombe amoureuse d’un homme d’affaires. Nous avons besoin de croire que les choses se terminent bien et que nous avançons vers l’idéal d’un couple parfait.

D’ailleurs, en observant votre propre union, qu’elle soit officialisée par un engagement ou non, et en considérant celles de vos amis et proches, vous remarquerez que la manière dont le couple est constitué fait souvent rêver. Pendant quelques heures, voire quelques jours, on espère être différent, on espère être le couple parfait. Lors des mariages, les robes sont dignes des princesses.

En recherchant les raisons pour lesquelles femmes et hommes se parent ainsi pour le mariage, on découvre une empreinte de royauté, de richesse et une volonté de montrer quelque chose de magnifique qui fait rêver.

Pourquoi semer le rêve utopique du couple parfait

En quelque sorte, nous adoptons une tenue qui fait rêver et créons des espaces qui inspirent parce que nous voulons bâtir notre couple sur cette notion de perfection. Vous en avez peut-être conscience, ou peut-être l’aviez-vous déjà remarqué. Maintenant que vous comprenez cette dynamique, vous réalisez peut-être que vous êtes loin d’être le couple parfait.. 

Si vous êtes mariés depuis quelque temps ou même en couple, il peut sembler que le mariage nuit à la relation, comme s’il pouvait être responsable de nos échecs de vie conjugale. Cependant, que vous soyez en union libre, en vie maritale, ou mariés, ce n’est pas le mariage qui change la dynamique du couple. Si vous vivez ensemble sans être mariés, vous pourriez très bien vivre une situation similaire à ceux qui sont mariés. En réalité, le mariage n’a pas d’impact particulier sur le quotidien de la vie du couple. Ce qui peut rendre les choses plus compliquées, c’est la dissolution du mariage, qui est souvent plus complexe que celle d’une union libre. Il y a des avantages et des inconvénients des deux côtés.

Rêver, mais rêver juste

Vous vous rendez peut-être compte que, mariage ou pas, vous avez rêvé d’un couple parfait et que cette aspiration a laissé place à une certaine déception en réalisant que vous n’êtes finalement pas le couple parfait, et que vous ne le serez peut-être jamais. Ce sentiment de découragement et de frustration peut être compréhensible, mais je voudrais m’arrêter sur ce point aujourd’hui pour vous aider à ne pas tomber dans ce désespoir, à ne pas baisser les bras en vous disant « c’est fini ».

Le couple parfait peut exister, et je vais vous expliquer dans quels contextes et quel profil il peut avoir, mais certainement pas celui que nous avons créé et continuons à créer dans la mentalité populaire. Un couple est constitué de deux entités uniques, deux personnes avec des parcours et des histoires distinctes, des approches variées de la gestion du conflit, de la tendresse, de la conjugalité, de l’éducation, de la sensibilité, des manières d’exprimer et de recevoir l’amour, et d’affirmer la vérité, l’authenticité, la communion, et la relation.

Attention, je ne parle pas d’opposés, car dire que mon conjoint est totalement à l’opposé de moi ne signifie rien et n’est pas constructif. Cela alimente l’idée d’une incompatibilité conjugale. Il n’est donc pas pertinent d’aborder la réalité conjugale en termes d’opposés. Cependant, il existe des différences, qui ne doivent pas être jugées comme des oppositions, mais acceptées comme des différences. On constate d’ailleurs, même au sein d’une fratrie, chez des jumeaux monozygotes, des différences de tempérament, physiques, de points de vue, de sensibilité, etc.

Le couple parfait possède ses imperfections

Même s’il existe de nombreux points communs, il est tout à fait normal de comprendre qu’il ne peut pas y avoir de relation sans différences entre deux individus formant un couple, issus de familles et de milieux divers. Certains couples diront parfois : « Oui, mais c’est parce que nous ne venons pas du même milieu que c’est difficile. » En réalité, cela n’a rien à voir. La difficulté réside dans le fait que vous ne partagez pas les mêmes valeurs fondamentales. J’ai déjà évoqué ces quatre ou cinq valeurs essentielles, qui façonnent notre vision de la vie. C’est cela qui est primordial.

J’avais abordé ce sujet dans une émission que j’avais intitulée « Je réponds à vos questions », et quelqu’un m’avait posé la question de savoir si un couple de deux religions différentes pouvait vraiment être heureux. C’est en répondant à cette question que j’avais mentionné la notion des valeurs divergentes ou convergentes, avec une vision convergente de la vie. Donc, des valeurs communes avec une vision convergente de la vie sont les deux points fondamentaux pour permettre à un couple de se construire. Autrement, on est dans la destruction si on a des valeurs différentes et une vision de la vie complètement opposée.

Peut-on parler d’opposés dans un couple ? 

Je continue à éviter les termes « divergentes » ou « opposées » parce que je ne sais pas ce que cela signifie sur le plan rationnel. « Divergente » est plus facile à aborder en disant « voilà, on voit que l’on ne va pas dans la même direction », mais « opposé », je ne sais pas. Est-ce que l’un veut être généreux et l’autre aussi, mais pas de la même manière ? Est-ce opposé ? Non, c’est différent. Ce n’est pas convergent, c’est juste différent. La prise de conscience de ces deux univers, voire de ces multivers, avec des familles recomposées en plus, explique la raison pour laquelle être un couple est quelque chose de particulier.

Imaginez un homme issu de parents séparés lorsqu’il avait, disons, huit, douze ou quinze ans. Chacun de ses parents s’est remis en couple. Il va chez l’un, puis chez l’autre, et voit deux manières différentes de vivre en couple. En fait, il en a connu trois : une qui était plus ou moins stable et deux autres qui le sont peut-être encore plus ou moins. Vous comprenez qu’on est dans une société où il est plus difficile de construire une stabilité conjugale. Certains sociologues parlent même d’une période où les enfants seront en rébellion vis-à-vis de leurs parents, avec de nombreux reproches concernant leur fragilité et leur incapacité à maintenir un couple stable et solide tout au long de leur vie.

Je voudrais également dire que cette instabilité s’apparente à la mutation professionnelle, qui connaît les mêmes complexités que les mutations conjugales. En effet, au lieu de parler de « séparation conjugale », on pourrait parler de « mutation conjugale ». De la même manière, les couples se forment et se défont, tout comme les carrières professionnelles se construisent et se défont.

Le constat frappant d’une nouvelle manière de vivre le couple

Si l’on regarde en arrière, trois ou quatre générations, on se rend compte qu’on restait en couple de A à Z avec la même personne. De même, on exerçait souvent le même métier du début à la fin de sa vie. Ce parallélisme entre la vie conjugale et la vie professionnelle, entre l’engagement à deux et l’engagement professionnel, est intéressant à considérer dans sa complexité actuelle. La question n’est pas de savoir si c’est mieux ou pire, s’il faut juger cela comme bien ou mal. Il s’agit de constater cela et de se demander comment on peut être un couple aujourd’hui. Avant même de songer à être un « couple parfait », il faut d’abord être un couple.

Le couple parfait sans Hollywood 

Si l’on aspire à un couple parfait, pourquoi pas, mais il doit être différent de l’idéal hollywoodien ou de ce que l’on voit à la télévision, quelle que soit la série. Sachant que ce sont des fictions, il est important de se rappeler que ce que l’on voit dans les magazines people, les films, ou les faits divers n’est qu’une fiction ou une fenêtre ouverte sur quelques moments de la vie d’un couple.

Même lors d’une soirée chez des amis, vous ne voyez que quelques instants de leur vie de couple, pas leur vie entière. Même si votre meilleur ami vous confie des détails sur sa vie de couple, vous ne pouvez pas dire que vous aimeriez vivre la même chose parce que ce n’est pas vous. Vous ne savez pas si vous pourriez supporter ou apprécier ce que lui vit avec son conjoint, car vous n’êtes pas avec cet autre conjoint, vous êtes avec le vôtre. Vous êtes dans une alchimie unique avec votre partenaire.

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L’herbe n’est pas plus verte ailleurs

Il est fort probable que si vous vous retrouviez avec le partenaire de votre ami, vous réaliseriez que l’herbe n’est pas forcément plus verte de l’autre côté. En vous rapprochant, vous verriez peut-être des mauvaises herbes et d’autres réalités moins idéales. Pour les couples qui ont changé de partenaire avec ceux de leurs amis, l’illusion d’un idéal projeté peut vite être déçue. Ce fantasme est comme un mirage.

Il est utile de comprendre cela. Je voudrais continuer en m’arrêtant sur le « vrai couple parfait » parce que cela existe. En fait, il serait plus juste de parler des « véritables couples parfaits ». Chaque perfection conjugale est propre à un couple. La perfection conjugale de mon voisin avec son conjoint ne peut pas être ma perfection conjugale. Il y a des éléments généraux, mais la réalité quotidienne est multifacette et plurifactorielle. Ce qui fonctionne pour un couple ne fonctionnera pas forcément pour un autre.

Le couple est singulier par essence

Je prends l’exemple d’un couple où l’un dit: « Pour ma femme, quand il y a ceci ou cela, je fais comme ci, comme ça, et ça marche. Tu devrais faire pareil avec ton conjoint. » Mais en appliquant cela chez vous, cela pourrait ne pas fonctionner. Chaque couple est unique, et ce qui marche pour l’un ne marchera pas forcément pour l’autre.

II. la singularité conjugale prime

C’est mieux donc de partir sur des principes généraux. Le premier, c’est de considérer qu’il n’y a pas de couple idéal à modéliser dans un détail d’action, mais des couples idéaux dans leurs spécificités, on va dire quelque part. Et d’ailleurs, c’est le deuxième point que je voudrais mettre en évidence, c’est que seule la singularité conjugale prime dans un couple idéal. 

Je suis en couple et je sais que nulle part ailleurs sur la planète, mon couple n’existe de cette manière. Ce n’est pas possible. Ce qui signifie que je vais prendre avec des pincettes et avec un regard plus général ce que je découvre dans la vie d’un autre couple. Je vais m’attacher aux principes, non pas à l’action et à la manière de faire, mais aux principes. Et par conséquent, je pourrai créer mon couple parfait à partir de principes et non pas à partir de mimétisme factuel. Comme il a dit ça à sa femme, je vais pouvoir dire ça à ma femme.

Un véritable travail d’adaptation

Une de mes amies est passée à la maison il y a quelques temps. Elle m’a dit : « Écoute, tu pourrais devenir un tchatcheur. » Je dis : « Oui, c’est-à-dire ? ». Elle me dit avec l’accent marseillais : « Écoute, ton père, il doit être astronaute. » Alors je lui demande pourquoi, et elle répond : « Parce qu’il a pris les étoiles et il les a mises dans tes yeux. » J’ai trouvé ça excellent.

Voilà, alors je suis en train de m’entraîner pour être un tchatcheur, mais à chaque fois que je le fais avec ma femme, ça la fait bien rire. Bon, vous me direz, ça me fait rire moi aussi, mais en fait, on n’est pas sur le fait d’aller récupérer la façon de dire « ton père, il devait être un astronaute ». Non, on va travailler sur le fond pour l’adapter à son couple, à soi, à son conjoint, à soi. Donc travailler uniquement sur des principes de singularité.

chaque conjoint est auteur

III. un couple parfait à sa propre mesure

Premier principe : La première place

Pour être un couple parfait, un couple parfait à notre propre mesure, c’est toujours de focaliser sur des principes généraux. Et ce troisième principe, c’est de faire en sorte que mon conjoint ait la première place. Ce qui est intéressant, c’est que justement, dans ce principe, donner la première place à mon conjoint ne correspond pas à la manière dont mon voisin, mon meilleur ami ou mon témoin de mariage donne la première place à son conjoint. 

Par exemple, quand je regarde un match de foot et que ma femme vient me parler, je mets sur pause pour qu’elle ait le sentiment d’avoir la première place, alors que mon voisin, quand sa femme vient lui parler pendant qu’il regarde un match, elle n’en a rien à faire qu’il continue à regarder sans tourner la tête vers elle. Parce que pour elle, ce n’est pas important de la même façon. Donc ce n’est pas dans la manière de faire pour montrer à mon conjoint qu’il ou elle a la première place que cela compte, c’est dans ma manière à moi de le montrer. Donc, ma question est de savoir comment, dans ma singularité et avec la particularité de mon conjoint, je vais trouver les moyens de lui montrer qu’il ou elle a la première place dans ma vie.

Donner la première place

Une chose indéniable et qui fait partie du principe général est de montrer à votre conjoint qu’il ou elle a la première place avant la place que vous donnez à vos enfants. Je m’adresse plus particulièrement aux dames, car ce sont plutôt les femmes qui ont cette tendance, même si certains hommes l’ont également. Donner la première place à vos enfants fait que vous construisez un couple qui deviendra bancal le jour où ils partiront.

D’une part, vous serez probablement bien malheureuse et en manque, et d’autre part, vous aurez une conjugalité très difficile à vivre avec votre conjoint restant qui se demandera ce qu’il faut faire ensuite. Vous passerez votre journée à penser et à vous inquiéter pour vos enfants. Vivez en mettant votre conjoint à la première place, car ainsi vos enfants bénéficieront de ce regard sur un conjoint qui a su mettre l’autre à la première place. Ils pourront mieux construire leur amour, leur autonomie, leur identité personnelle et leur future approche conjugale en mettant leur conjoint à la première place. C’est vraiment important.

Deuxième principe : les échecs ne sont pas des problèmes

Encore une fois, on n’est pas sur les formes, mais sur le fond : considérer que les erreurs dans la vie conjugale, les échecs, les boulettes, les coquilles, font partie du chemin de la vie à deux. Le vrai couple parfait intègre l’idée que ce n’est pas un problème majeur d’avoir encore un échec ou de ne pas réussir à trouver une solution à un problème. 

L’idée d’un faux couple parfait, celui qui s’abreuve de Hollywood et de magazines people, nous fait croire que tout va bien sans conflits. Le vrai couple parfait accepte que les difficultés, les problèmes et les solutions imparfaites font partie de la vie conjugale et nécessitent un travail continu.

Troisième principe : Les conflits sont inhérents à la vie

Les conflits font partie de la vie du couple, révélant des situations conjugales méritant d’être travaillées et offrant des opportunités pour avancer et construire le couple. C’est cela le vrai couple parfait. Alors que dans le couple parfait fantasmé, on espère éviter les conflits, croyant que leur absence signifie que tout va bien, ce qui est un mythe. 

J’aime beaucoup cette expression « pipo pipo » comme dirait la pub, car elle nous rappelle que ces idéaux sont irréels. Profitez de cette prise de conscience pour vous dire « pipo pipo » quand vous commencez à rêver d’être le couple parfait, car ce n’est pas la vraie vie.

Dans la vraie vie, il n’y a pas de happy ending qui reste sur une sorte de point d’orgue. Les manifestes et durables points d’orgue pour ceux qui n’ont pas de notion musicale. C’est la note finale qui reste longtemps, longtemps, longtemps. Oui, vous pouvez travailler dans la relation conjugale pour avoir des moments d’accalmie qui donnent l’impression qu’il y avait la guerre avant, ou bien des ascensions ou des plateaux de plaisir, un peu comme dans un orgasme par exemple. Mais vous savez qu’après l’orgasme, on revient à la réalité, n’est-ce pas ? 

L’orgasme fait partie de la réalité, mais on revient à un autre aspect de la réalité, à savoir qu’il y aura des difficultés, des tensions, des conflits, des moments plus tendus, plus agréables, plus doux, plus forts. Ensuite, il y aura des malentendus, des mésententes, des désaccords, de la complicité, de l’intimité, des fusions, de la communion, suivis de moments de tension, de stress, de pressions, d’incompréhensions. Après eux, viendront des temps de compréhension, d’écoute, d’attention, de tendresse, de distanciation et de relâchement. Cela fait partie de la vie du couple.

Quatrième principe : créer au lieu de chercher des solutions

Chercher des solutions en coopération. L’idée n’est pas de dire « voici la solution » et de demander à l’autre de suivre, ni de dire « dis-moi quelle est la solution », car on ne sait pas forcément quoi faire, mais de travailler ensemble à la solution. Qu’il s’agisse d’erreurs, d’échecs, ou de conflits, l’objectif est de collaborer, c’est-à-dire de travailler ensemble, soit en coopération, en étant très proches l’un de l’autre, quel que soit le terme employé.

Cinquième principe : vivre l’un avec l’autre plutôt que l’un pour l’autre

Etre un couple où les conjoints vivent l’un avec l’autre plutôt que l’un pour l’autre. Dans « vivre pour l’autre », il y a cette notion d’oubli de soi. Surtout, ne vous oubliez pas dans votre couple, c’est terrible. Vous risqueriez de présenter la facture à l’autre en disant « regarde tout ce que j’ai fait pour toi ». Ne vivez pas pour l’autre, ni même pour vos enfants. 

Vivez avec votre conjoint, vivez avec vos enfants. Partagez quelque chose avec votre conjoint : communion, vous-même, votre corps. Quand vous faites l’amour, partagez votre sensibilité, vos préoccupations, vos passions. Vivez-les avec l’autre, pas pour l’autre. Ne vous oubliez pas et ne vous donnez pas un rôle de soignant, de protecteur ou de parent de votre conjoint. On est là l’un avec l’autre, et cela fait toute la différence.

Vous avez compris que nous prenons une distance avec le mythe du couple parfait. Ce couple mythique nourrit la déception, la frustration et la culpabilité. Nous nous dirigeons vers un couple qui se construit en conscience, pleinement ancré dans la réalité de la vie conjugale, avec les pieds sur terre et la tête dans les étoiles. Un couple parfait n’existe pas; chacun a sa singularité, et la vie de couple est un va-et-vient constant de bonheur, de jouissance, de difficultés, de conflits, et de situations satisfaisantes ou insatisfaisantes.

Conclusion

Le couple se construit dans la coopération avec un objectif commun, tout en se construisant individuellement. On ne construit pas l’autre conjoint; on construit le couple ensemble. Si nous essayons de « construire » l’autre, nous tombons dans un rôle de soignant, guérisseur, parent, tuteur ou protecteur. Non. On se construit soi-même afin de construire le couple. Prenez soin de vous, même en couple.

Soyez un couple, non pas parfait, mais vrai, avec les cinq principes que je vous ai donnés. 

Je vous souhaite beaucoup de bonheur. Profitez-en! Si ce rendez-vous vous a plu et vous a été bénéfique, partagez ces éléments avec votre conjoint. Prenez le temps de vous retrouver ensemble, discutez autour d’un thé, d’un café, ou d’une boisson de votre choix. Parlez-en. 

Amusez-vous à identifier les points forts et faibles de votre couple pour savoir par où commencer à travailler. Partagez également avec d’autres couples et laissez vos avis sur les réseaux sociaux, cela aidera à faire connaître ce podcast. Continuez à travailler à votre bonheur pour rester un couple heureux ou pour le devenir.

Photo de Alexandr Podvalny provenant de Pexels

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