Comment bien se séparer ou divorcer

Une voie constructive existe bien

Certaines personnes parmi vous peuvent trouver ironique de se demander comment bien se séparer ou divorcer. « Mais comment cela est-il possible, sur une plateforme consacrée au bonheur individuel et par conséquent au bonheur conjugal,  de développer ça ? Pourquoi parler de divorce et de séparation ? Oser proposer d’envisager une séparation de manière constructive est inacceptable.? » J’entends tout à fait cette remarque tout en rappelant que le divorce et la séparation conjugale, même sans mariage, sont des étapes extrêmement stressantes. Il est donc vraiment aidant de savoir comment bien se séparer ou divorcer de manière sereine et constructive.

couple distant et tendre en même temps

Une situation difficile à porter

Si vous êtes dans une situation qui vous rapproche du divorce ou d’une séparation, ou que vous commencez à flirter avec cette idée, vous avez probablement constaté à quel point c’est une expérience difficile et lourde à porter. Ce n’est pas le genre de décision que l’on prend à la légère, en se disant : « Bon, je vais divorcer, et ça va être génial. Tout va bien se passer. Je suis content de le faire, je le vis bien, je me sens heureux à l’idée de divorcer. » Non. En général, cette période est mal vécue.

Si vous trouvez anormal de traiter ce sujet, n’hésitez pas à mettre fin à cette lecture et revenir pour le prochain podcast, car cela signifie peut-être que vous n’en avez pas besoin pour le moment.

Conflit moral et difficulté de la séparation

Et en même temps, il est possible que vous pensiez que divorcer n’est pas moralement acceptable, ce qui peut être une forme de frein intérieur. Vous pourriez ressentir un jugement ou une évaluation de cette décision, en vous disant que certains se sont autorisés à divorcer. Peut-être que l’idée de donner à vous-même ce droit vous semble injuste. Cela pourrait créer un inconfort et un conflit intérieur qui rendent difficile la perspective de se séparer, voire de divorcer.

Quand j’ai décidé de divorcer, des amis m’ont conseillé de ne pas prendre cette décision en pleine période de maladie grave, notamment en raison de mon cancer. Ils m’ont expliqué que c’était une décision lourde, difficile et énergivore. Je me surprenais même parfois à admirer ceux qui avaient réussi à traverser un divorce.

Jugement et conflit intérieur

e comprends que certains puissent se demander s’il est approprié d’aborder ce sujet sur un blog intitulé « Couple Heureux ». Si vous pensez que ce sujet n’a pas sa place ici, je vous invite à mettre fin à cette écoute et à revenir pour notre prochain podcast. Cela signifie peut-être que ce sujet ne vous concerne pas pour le moment.

Conflit moral et difficulté de la séparation

Et peut-être que si vous ressentez que ce n’est pas normal, cela pourrait être un frein interne, une barrière morale qui vous fait penser que divorcer n’est pas bien. Ce jugement ou cette évaluation de valeur vient peut-être du fait que vous croyez que certains ont le droit de divorcer, mais pas vous. Cela vous semblerait alors injuste de voir d’autres personnes oser prendre cette décision.

Sentiment d’incapacité et dépendance émotionnelle

Peut-être ressentez-vous que vivre seul vous semble hors de portée, parce que vous avez développé une dépendance émotionnelle. Il est possible que vous ayez peur du jugement de votre entourage (famille, amis, voisins, collègues, ou parents) et que cette idée de comment bien se séparer ou divorcer vous inquiète à cause de ce regard extérieur.

Peut-être aussi que vous êtes dans une situation économique ou familiale fragile, et vous vous dites qu’une séparation ou un divorce pourrait déchirer une grande partie de votre histoire et de votre identité, comme un glissement de terrain qui vous transformerait profondément. Ou peut-être que les raisons sont autres.

Quelle que soit la raison, je comprends que ce sujet puisse être difficile à aborder sur Couple Heureux. Mais comprenez bien que, si je le fais, c’est parce que certaines personnes en ont besoin. Il ne s’agit pas ici d’encourager au divorce. Même ayant traversé un divorce moi-même, je ne préconise pas le divorce comme première solution. Il n’est pas question de dire que le divorce est une carte à jouer quand la situation devient difficile. Pas du tout.

Pourquoi et dans quel but

Mon travail consiste à enseigner que construire un couple heureux, cela s’apprend, à apprendre à s’aimer soi-même. C’est pourquoi je ne vois pas le divorce comme une solution ou une porte de sortie. Je n’aborderai pas ici ma perspective personnelle sur le divorce, peut-être je le ferai un jour dans un podcast. Aujourd’hui, je souhaite accompagner ceux et celles parmi vous qui se sentent en difficulté face à cette décision difficile.

Ceux qui sont en difficulté intérieurement parce qu’ils risquent de mal vivre cette situation moralement en se disant que divorcer, ce n’est pas bien. Que faire alors ? Rester en couple malgré tout ? Pourquoi rester en couple juste pour éviter le divorce ? Pourquoi se séparer ? Cette question est une réflexion préalable avant d’envisager une séparation. Il me paraît essentiel de savoir pourquoi vous allez le faire avant même de considérer le divorce.

Nous pouvons travailler sur deux types de « pourquoi », comme j’aime les aborder avec ceux que j’accompagne. Le premier « pourquoi » en un seul mot, où l’on se retourne vers le passé pour comprendre ce qui, dans notre parcours, nous a amenés à ce point précis. Les bagages que nous avons portés, les situations vécues, tout cela a conduit à cette réflexion sur la nécessité d’une séparation.

Par « nécessité », j’entends ce sentiment que le chemin à venir doit se faire en dehors du cadre relationnel que vous avez investi, construit et bichonné, et qui a aussi apporté des moments heureux. Souvenez-vous de ces moments heureux, ne voyez pas votre histoire commune uniquement à travers les difficultés actuelles.

Cependant, vous êtes maintenant à ce carrefour, tentés par l’idée de prendre cette décision, ou peut-être l’avez-vous déjà prise.

parler de sa décision de divorcer

Dans quel but

Et puis, le deuxième sens du « pourquoi ». Le deuxième « pourquoi », c’est le « pourquoi » en deux mots : dans quel but vais-je le faire ? Et je voudrais m’arrêter davantage sur cet aspect. Dans quel but vais-je divorcer ? Dans quel but vais-je me séparer ? Cette question est fondamentale pour aborder la manière de faire.

En réalité, quand je sais « pourquoi », c’est-à-dire dans quel but je fais quelque chose, je n’utiliserai pas les mêmes outils que quand je n’ai pas défini clairement mon objectif. Si je réponds uniquement au premier « pourquoi » en un seul mot, qui est ancré dans mon histoire, sans réfléchir à la finalité de mon action, je risque de commettre des erreurs, de blesser profondément mon partenaire, de lui dire des choses destructrices, simplement parce que je n’ai pas clarifié mon but.

Très souvent, je rencontre des personnes qui, dans le processus de divorce ou de séparation, ne savant pas comment bien se séparer ou divorcer. Du coup, elles se sont fait du mal ou ont fait du mal à leur partenaire. Cela arrive principalement parce qu’elles n’ont pas clarifié la raison, l’objectif de leur décision, et ont ainsi utilisé des outils inadaptés pour mettre fin à leur relation.

Utiliser les bons outils

C’est comme si vous vouliez enlever du papier peint sur votre mur pour ceux qui avaient du papier peint ou qui ont encore du papier peint chez eux et que vous le faites avec un couteau. Oui, vous pourrez arriver à enlever le papier peint, mais vous pourriez aussi endommager le mur.

De la même manière, si vous voulez fixer un tableau avec un accroche-tableau ou un clou au mur et que vous le faites avec le dos d’une cuillère à soupe, vous réussirez peut-être à enfoncer le clou. Cependant, il est probable que vous abîmiez la cuillère et vous risquerez de vous taper sur les doigts, rencontrant bien plus de difficultés que si vous aviez utilisé un marteau, qui a été précisément inventé pour enfoncer des clous. 

Alors, pourquoi est-il si crucial de comprendre les raisons derrière un divorce ou une séparation? Parce qu’utiliser les bons outils et les bonnes méthodes dans ces moments complexes peut éviter des dommages émotionnels supplémentaires et permettre des décisions éclairées et respectueuses. Se poser les questions nécessaires: Pourquoi cette décision? Dans quel but? Cela permet de naviguer cette période avec davantage de clarté et de sérénité.

Se séparer nécessite que vous vous posiez la question de cette raison pour pouvoir utiliser des outils pertinents, affûtés, adaptés et justes. Ainsi, lorsque vous vous retournerez dans quelques semaines, quelques mois ou quelques années, vous pourrez vous dire : « Je savais pourquoi j’allais dans cette direction. J’ai travaillé avec justesse. Je ne regrette rien, je l’ai bien vécu. »

Relation après la séparation

Se séparer nécessite que vous vous posiez la question de cette raison pour pouvoir utiliser des outils pertinents, affûtés, adaptés et justes. Ainsi, lorsque vous vous retournerez dans quelques semaines, quelques mois ou quelques années, vous pourrez vous dire : « Je savais pourquoi j’allais dans cette direction. J’ai travaillé avec justesse. Je ne regrette rien, je l’ai bien vécu. »

Cela ne veut pas dire que mon ex-partenaire et moi sommes copains, amis, et que nous nous rencontrons tous les mois pour aller au restaurant. Même si cette situation existe dans de nombreux couples qui se sont séparés, intérieurement et personnellement, je le vis bien. C’est le gros avantage qui fait que, lorsque vous vous retrouverez devant vos enfants qui auront grandi et qui seront issus d’une famille monoparentale, ils vous feront des remarques comme : « Oui, mais quand tu as quitté papa », « Oui, mais quand tu as quitté maman », ou « Quand vous vous êtes séparés, moi j’ai vécu telle ou telle difficulté. »

Les personnes qui ont lu cet article ont aussi lu :   Quelques repères simples pour une communication en tendresse

Si vous avez mal vécu la séparation, vous vivrez beaucoup moins bien l’accueil de ce que vos enfants vous diront, comparé à si vous saviez pourquoi vous vous séparez ou divorcez, et aviez utilisé les outils adaptés pour le faire de manière constructive.

Construire plutôt que de détruire

Il est important de se séparer ou divorcer dans une optique de construction et non de destruction. À ceux qui écoutaient attentivement depuis le début de ce podcast, cela peut sembler incroyable, mais vous pouvez effectivement vous séparer ou divorcer pour construire et vous reconstruire. J’y reviendrai à la toute fin de ce podcast.

Si vous vous séparez ou divorcez pour détruire, vous participez à un chantier où des coups de marteau-piqueur vont causer des blessures et abîmer la relation. Plus tard, vous réaliserez que vous vous êtes fait mal et avez fait du mal à votre partenaire. Vous avez déchiré et cicatrisé votre couple, et vous vous êtes profondément blessé intérieurement. Pourquoi l’avez-vous fait ? Parce que vous ne saviez pas comment vous y prendre et avez voulu forcer la séparation plutôt que de l’amener progressivement, comme un accouchement.

Une séparation constructive

C’est en partie la raison pour laquelle je fais ce podcast aujourd’hui. Quand j’ai pris la décision de divorcer, j’aimais encore ma femme. La plupart des personnes que j’accompagne avec le programme « Présence en couple heureux » me confient : « Quand j’ai choisi de divorcer, j’aimais encore mon partenaire. » Il est erroné de croire qu’on se sépare ou divorce parce qu’on n’aime plus l’autre.

Un des signes qui montre qu’on aime encore l’autre est que l’on veut apprendre comment bien se séparer ou divorcer en plus de vouloir une séparation constructive. Il existe bien d’autres signes, mais celui-ci est particulièrement révélateur.

Comme je l’ai mentionné plus tôt, ce mal-être peut être relatif au regard social et à la manière dont les autres nous perçoivent. C’est possible. Cependant, ce mal-être peut aussi être lié au fait que ce n’est pas ce que je désire vraiment. Cela ne correspond pas à mon projet de vie. Ce n’est pas ainsi que j’avais envisagé la relation, ni la construction de ma propre vie, ni ma projection de l’avenir. Par conséquent, je vis difficilement cette prise de conscience d’une déviation, d’une distorsion de ce que j’avais projeté. Ce n’est pas facile à accepter.

La séparation ne vient pas par plaisir

Personne ne divorce par plaisir, par ennui ou désœuvrement. Ce n’est pas dans l’idée de détruire une relation qui fonctionne bien avec une personne que j’aime. Non, cette situation me fait souffrir, prouvant ainsi que je continue à aimer mon partenaire et, peut-être, à m’aimer moi-même. Il se peut aussi que je sois attaché(e) à l’image sociale, à la classe sociale, et aux regards que les autres posaient sur moi.

Signes d’un amour persistant

Un autre signe que j’aimais encore mon partenaire, ou que je l’aime toujours, c’est la transformation d’une relation d’amour en une relation de haine. Je le répète : l’opposé de l’amour n’est pas la haine. Si je me laisse emporter par la haine, avec l’envie de lui gâcher la vie, de le blesser profondément, de le faire souffrir au quotidien pour qu’il se souvienne de sa décision, c’est que je demeure attaché(e) à lui. Cet attachement, même lorsqu’il est douloureux, reste une forme d’amour. L’attachement est intrinsèquement lié à l’amour.

tension couple

La haine comme signe d’attachement

Si je souhaite me détacher de l’autre, je n’utilise pas la haine. Avec la haine, je pense à lui ou à elle tous les jours, plusieurs fois par jour. Je revis des moments passés ensemble, je réécoute des musiques qui me rappellent cette personne. Même si ces pensées sont nourries par la haine, la rancœur, la colère ou la jalousie parce qu’il ou elle fréquente quelqu’un d’autre, cela reste un signe d’amour.

La plupart des gens qui se séparent ou qui divorcent ne le font pas parce qu’ils n’aiment plus leur partenaire, mais parce qu’ils ont un autre projet en tête. Parmi ces projets, il peut y avoir l’envie de vivre avec quelqu’un d’autre, mais cela ne signifie pas nécessairement qu’ils n’aiment plus leur partenaire. La situation est bien plus complexe.

Accepter vos sentiments

Vous avez le projet ou l’envie de divorcer, et je veux vous aider à faire que cela se passe bien pour vous. D’abord pour vous-même, votre partenaire en bénéficiera par voie de conséquence. Travailler sur une relation de séparation bien vécue est bénéfique pour vous.

Je ne vous demande pas d’être égoïste. L’égoïsme consiste à se centrer uniquement sur ses intérêts au détriment de ceux des autres. Je vous demande de penser à vous tout en pensant aussi à l’autre, sans pour autant vous sacrifier.

Il est possible de travailler de telle sorte que vous soyez en mesure de vivre l’amour pour vous tout en vivant l’amour pour votre partenaire, même en vous séparant ou divorçant. Vous pouvez aimer et choisir la séparation tout en respectant l’amour que vous avez pour vous-même et pour votre partenaire.

Ne pas prendre de décision quand la charge émotionnelle est élevée

La première action que je vous demande de mettre en place pour vivre cette séparation ou ce divorce dans des conditions saines, stables et sages, c’est de ne pas prendre une décision de séparation ou de divorce alors que votre charge émotionnelle est très élevée. Cela signifie que si vous avez une grosse colère contre votre partenaire, une grande souffrance ou une tristesse très intense, vous ne devez pas prendre cette décision maintenant.

Prendre le temps de calmer ses émotions

Plus votre charge émotionnelle est élevée, moins vous êtes en mesure de prendre une décision de vous séparer. Vous pouvez vous dire : « Je ne vais pas prendre cette décision parce que je souffre trop. Je vais prendre cette décision plus tard. » Pour ceux déjà au courant, c’est un rappel, mais un rappel heureux car il est bon de se souvenir de cela. Si vous êtes là pour la première fois, je vais vous informer d’un processus fondé d’abord sur nos valeurs.

Nous avons des valeurs qui donnent naissance à des croyances, des pensées, des émotions, lesquelles aboutissent à des actions et des paroles. Lorsque les émotions sont très élevées, elles bousculent tout. Comme une vague, elles peuvent tout remuer.

Ne pas prendre de grandes décisions sous émotion forte

Quand les émotions sont très fortes, même la joie, elles remontent jusqu’aux valeurs, redescendent vers les paroles, les pensées, les actions, renforcent les croyances et les pensées, et affectent nos décisions. Ne prenez pas de grandes décisions à ce moment-là, car vous risqueriez de les regretter.

Prenez le temps de laisser redescendre votre charge émotionnelle jusqu’à ce que vous atteigniez un état de calme, comme la petite houle sur le bord de mer. Ce n’est pas le moment des grandes vagues et des tempêtes. Prenez vos décisions importantes quand vous êtes dans un état serein, avec des émotions stables.

Prendre des décisions sans regret

En prenant votre décision dans un état de sérénité intérieure, il y a moins de chances que vous la regrettiez. Vous pourrez ainsi dire : « Je ne regrette rien. » Vous pourrez également, comme je l’ai fait avec mon ex-conjoint, demander pardon pour la décision.

Une chose qui montre que vous savez comment bien se séparer ou divorcer est sans doute que vous demanderez pardon, non pas pour la décision elle-même de séparation, mais pour ses conséquences sur votre partenaire. Vous prenez en considération que l’autre a souffert. Du coup, vous ne demandez pas pardon parce que vous avez pris la décision sous une charge émotionnelle élevée. Vous prenez cette décision en toute sérénité.

Charge émotionnelle basse pour une meilleure communication

Quand vous annoncez votre décision, faites en sorte que votre charge émotionnelle soit basse. Dites à votre partenaire : « J’ai pris une décision difficile. Cela m’a pris du temps, mais j’ai choisi que nous nous séparions. » Ce n’est pas la même chose que : « J’en ai marre de toi, tu me gonfles, c’est fini. »

Permettez à votre partenaire de s’exprimer. Demandez-lui : « Comment vis-tu la chose ? Je veux comprendre ton ressenti. » Si vous sentez que la charge émotionnelle de l’autre monte, reportez la discussion.

Construire un mode relationnel respectueux

Prenez en considération ce que ressent votre partenaire, écoutez-le : « Dis-moi, comment vis-tu cela ? Est-ce que tu comprends les raisons pour lesquelles j’en suis arrivé(e) là ? » Mettez-vous à l’écoute de votre partenaire.

Vous n’êtes pas avec un adversaire, mais avec quelqu’un qui fait encore partie de votre équipe. Je souhaite que vous restiez dans la même équipe pendant longtemps, surtout si vous avez des enfants. Vous formez une équipe parentale, capable de construire même en période de séparation ou de divorce. Il est possible de construire, même durant cette phase.

séparation couple en bons termes

Vision de l’accomplissement

Projetez-vous dans l’idée de vous accomplir. Je veux que vous vous révéliez à vous-même, que vous vous développiez personnellement à travers ce que vous allez apprendre sur vous-même et votre sensibilité. Décidez de vous accomplir avec une sérénité et une charge émotionnelle basse. En centrant sur vous-même, votre projet et votre manière d’envisager les choses, vous pouvez construire une relation avec vous-même et avec l’autre.

Vous découvrirez des forces et des potentiels insoupçonnés, ainsi que des capacités relationnelles à développer. Vous êtes en train de créer un autre mode relationnel, avec d’autres modalités et finalités. L’objectif n’est pas de détruire l’arbre relationnel, mais de bâtir un projet différent. Vivez cette dynamique de développement personnel.

Prenez vos décisions de manière à ne rien regretter. Construisez votre séparation et le divorce avec sérénité et une paix intérieure, afin de ne rien avoir à regretter. Bien que le divorce ne soit pas un événement joyeux, il est possible de rendre ce processus riche, simple, vrai et fondé sur l’authenticité.

Moment de réflexion personnelle

Si vous êtes tenté(e) de vous engager immédiatement dans une autre relation, prenez du temps pour vous retrouver et reconsidérer votre décision. Vous n’avez pas quitté ou divorcé pour être avec quelqu’un d’autre, mais pour vivre des circonstances différentes. Notez ce que vous avez appris et rappelez-vous de vous aimer vous-même, même pendant des moments difficiles comme la séparation ou le divorce. C’est possible, à votre portée, et vous pouvez le faire. Vous savez comment bien se séparer ou divorcer, à présent.

Ressources et accompagnement

Utilisez ce podcast et d’autres disponibles sur le blog Couple heureux pour construire votre bonheur individuel. Si vous cherchez de l’accompagnement, je vous offre un premier entretien gratuitement pour vous écouter et analyser votre projet de séparation. Mon objectif est de vous aider à naviguer dans cette période avec les meilleurs outils possibles pour minimiser les blessures.

Je suis ravi de vous accompagner dans cette démarche pour que vous puissiez devenir un être heureux et, peut-être, construire un couple heureux à l’avenir. 

15 commentaires

  1. La lecture de cet article m’a fait réfléchir pourquoi j’avais choisi ma partenaire de vie et pour quoi je souhaite que nous soyons toujours ensemble. En effet si ce qui me semble impossible arrive, alors il me faudra préserver toutes les raisons qui m’attachent à elle aujourd’hui car je ne peux effacer une tranche de mon existence qui a construit l’homme que je suis.
    Merci Pascal d’avoir permis de me rappeler que je suis ce que j’ai choisi de vivre.

    1. Author

      Je lis ton commentaire avec une très grande joie, car se souvenir des raisons pour lesquelles on a choisi son partenaire renforce le lien.
      Je reçois cette irruption spontanée de remémoration comme un cadeau que je souhaite que tu t’offres encore et encore.
      Au plaisir

  2. Article très pertinent dans le cadre de ton blog car une « mauvaise » séparation peut empêcher d’être à nouveau heureux en couple. Il est important de se poser toutes les questions que tu as soulevées. Et en particulier le « pourquoi » et le « pour quoi ».

  3. Merci pour ton article et comme tu le dis bien, ce n’est pas facile de divorcer. J’ai mis des années à faire le pas parce que je voulais tout essayer pour réussir à le changer. C’est là qu’on découvre que ce n’est pas toujours possible.

    En plus je ne voulais pas le changer lui, mais changer son attitude par rapport à moi. J’ai toujours accepté ses hauts et ses bas, même si ce n’était pas facile, mais lui n’a jamais su m’accepter comme je suis, MOI. Il est rempli de règles qui, pour lui, sont essentielles. Ca fait un an que j’ai quitter le domicile conjugal et j’ai enfin commencé a m’épanouir après 20 ans de vie commune. (L’histoire est longue donc je m’arrête-là !) Aujourd’hui, je dis souvent à mes copines « soyez vous-mêmes dès le début de la relation sinon, ça ne marchera pas et vous ne serez pas heureuses ».

    1. Oui, Fabienne, ce que tu invites, tes amis à vivre, en étant elle-même, et une chose qui me paraît fondamentale.

      Effectivement, en prenant connaissance de ton parcours, j’entends bien que tu as conscience que divorcer n’est pas facile. Sans te demander de répondre à la question dans les commentaires, tu peux te référer aux nombreuses années pendant lesquelles tu as réfléchi avant d’envisager de prendre cette décision. Peut-être pour espérer encore, pour te protéger, pour limiter les dégâts, par culpabilité, peut-être pour les enfants, etc. Tant de sujets qui conduisent à prendre conscience de l’importance d’apprendre comment se séparer afin de limiter les dégâts.

      Merci vraiment pour ton attention et au plaisir

  4. Mes parents sont en situation de divorce et c’est vraiment compliqué. Mon père a un profil de personne toxique (pervers narcissique) que ma mère « subit » depuis 30 ans, soit depuis ses 19 ans… C’était son premier et seul amour et tout ce qu’elle endurait était « normal » pour elle, puisqu’elle n’avait jamais connu autre chose.

    Toutefois, plusieurs évènement ont fini par lui ouvrir les yeux et aujourd’hui, elle a prit la décision de divorcer. Mais Monsieur ne l’entend pas de cette oreille… Vouloir maintenir une personne dans les liens du mariage contre son gré est pour moi une violence d’une ampleur extrême. Dans la philosophie bouddhique, on apprend la non-violence (le premier yama) et aussi le fait de ne pas s’attacher (aux choses, aux personnes…). Attention, cela ne signifie pas qu’il ne faut pas tomber amoureux ! Mais juste, se cramponner à une personne qui ne regarde plus dans le même sens est délétère, pour soi comme pour les autres.

    Je pense que ton article a tout-à-fait sa place ici, et merci d’en parler !
    Personnellement, je travaillais comme juriste d’entreprise, et la fin de relations est quelque chose de tout-à-fait normal à aborder au moment même où l’on conclut un nouveau contrat. C’est lorsque l’on s’entend bien que l’on peut envisager la sortie, car avec l’affect, les évènements qui peuvent survenir après, s’en tenir à ce qui avait été convenu au préalable est salvateur et évite bien des déconvenues ou incertitudes.

    1. Bonjour,

      J’aime beaucoup le parallèle que tu fais avec le monde juridique dans lequel, en effet, au moment même de la création d’un projet, d’une entreprise ou d’un partenariat, on réfléchit déjà à sa sortie. Le fait de partager des perspectives de sortie donne plus d’ancrage à la présente implication des parties prenantes. À l’inverse, imaginer qu’aucune sortie n’existera peut banaliser et instaurer une forme de légèreté relationnelle.

      J’imagine aisément les soubresauts par lesquels passe ta maman. Tu peux l’encourager à se reconstruire en puisant des ressources sur ce blog : couple-heureux.com, où elle trouvera bien des éléments pour vivre heureuse et envisager, si elle le souhaite, de reconstruire son couple autrement.

      Peut-être, en lisant l’ebook « Avez-vous choisi le bon partenaire ? », elle touchera du doigt des éléments dont elle a besoin pour se reconstruire, qu’elle envisage ou non une nouvelle relation.

      Merci pour ton commentaire et ton attention à ce travail que j’ai voulu enrichissant. Il me semble qu’en te lisant, tu as pu t’enrichir. C’est là toute ma joie.

      Au plaisir.

  5. Merci pour cet article, avec des conseils très juste. Un couple heureux peut aussi l’être « pendant » la rupture même si ce n’est pas un moment joyeux, mais quand c’est fait avec amour et bienveillance.

    1. J’aime beaucoup ce que tu dis : un couple heureux peut l’être aussi pendant la rupture, même si ce n’est pas un moment joyeux. Je te rejoins parfaitement, Marlène. Cela dit, ce qui détermine la capacité à vivre la séparation sans y attacher une charge émotionnelle importante, c’est l’assise profonde dans la conviction que l’on n’est pas en train de vouloir :

      Faire du mal à l’autre
      Régler des comptes
      Fuir une situation
      Partir avec la peur

      En effet, la liste que je viens de mentionner n’est pas exhaustive.

      S’il te plaît, fais-moi le cadeau de partager ta réflexion avec les couples que tu rencontres et qui traversent des difficultés.

      Au plaisir.

  6. Merci pour cette article constructif , a lire en couple pour adoucir les meurs et réveiller la bonne intelligence.

    1. Merci pour ton commentaire. J’aime beaucoup l’expression « réveiller la bonne intelligence, » car, indéniablement, la capacité à bien divorcer est attachée à une intelligence émotionnelle. Tu as bien visé !

      Merci encore.

  7. Je trouve ce sujet très pertinent et il a toute sa place sur ce blog. Les relations amoureuses sont complexes, nourries de notre histoires, de nos croyances, de nos attentes. Il est facile d’oublier l’autre quand la douleur de nos émotions est trop forte. C’est effectivement, un vrai cheminement. Le choix de la séparation ou du divorce est un sujet délicat et très personnel. Pouvoir aborder ce sujet avec humanité est une étape importante pour renouer avec les liens de son couple ou avancer vers la construction d’un nouveau projet de vie séparé mais uni dans ce choix. Donner du sens au chose permet un ancrage pour avancer plus confiant. Merci pour cet article bienveillant.🙏🏼

    1. Je te remercie de reconnaître toute la place de ce sujet sur ce blog.

      Au passage, tu soulignes une des raisons pour lesquelles certains divorces sont difficiles. En effet, c’est parce que l’on « oublie l’autre quand la douleur de nos émotions est trop forte ». J’aime parler de charge émotionnelle élevée. Et comme je l’ai dit dans le podcast, on ne prend jamais de décision importante quand la charge émotionnelle est élevée.

      Enfin, quand tu mentionnes l’importance de donner du sens aux choses, je l’accueille avec joie parce qu’il est possible de donner du sens à une séparation ou à un divorce, même si ces derniers sont difficiles à vivre pour la personne qui prend la décision, comme pour la personne qui « le subit ». D’ailleurs, en utilisant ce dernier terme, il m’est venu à l’idée d’un nouveau Podcast pour aborder l’impression que l’on pourrait avoir de subir un divorce. Comment est-il possible de subir un divorce après des décennies de vie commune ? Est-ce vraiment pertinent de les envisager ainsi ?

      Merci pour ta réflexion qui me permet de capter au vol une autre perspective de Podcast.

  8. Le divorce est un sujet qui suscite beaucoup de débats. À mon avis, il faut tout faire pour préserver son couple et tenter de sauver l’amour. Mais cela ne doit pas se faire à n’importe quel prix. L’essentiel est de chercher à être heureux, et si cela n’est plus possible dans le mariage, il faut savoir tourner la page et avancer. Mes parents, par exemple, ont divorcé quand j’étais petite, et ils sont bien plus heureux depuis cette séparation…

    1. Oui, Jessica, tout faire pour tenter de sauver l’amour est une des priorités à envisager. Et parfois, il importe de tout faire pour sauver l’un des partenaires qui est en train de perdre la tête dans un couple. C’est là que je te rejoins quand tu dis que « tout faire pour sauver l’amour » ne doit pas se substituer à « le faire à n’importe quel prix ».

      Le travail que je développe sur ce blog a pour mission première de faire en sorte que tout le monde comprenne que construire un couple heureux, ça s’apprend. Je milite donc en faveur de la sauvegarde de la vie commune. Mais avant cela, je milite pour le bonheur individuel duquel découle le bonheur conjugal.

      Je note au passage que tu mentionnes l’expérience de tes parents qui sont bien plus heureux séparés, au présent, qu’en couple antérieurement. Cela donne à méditer. Le sont-ils parce qu’ils savent comment vivre heureux individuellement mais ignorent comment le vivre en couple ? C’est sans doute le cas, puisque l’essentiel des personnes que j’accompagne n’ont pas appris comment vivre en couple. On tâtonne et c’est une erreur, on essaie des choses qui parfois fonctionnent, et d’autres fois sont à l’origine de nombreux flops.

      Nous avons besoin d’apprendre à vivre. À bon entendeur, salut !

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