C’est plus fort que moi

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Comment maîtriser vos émotions pour créer votre bonheur.

Bonjour les heureux, bonjour les heureuses. Je suis ravie de vous retrouver aujourd’hui pour ce podcast dans lequel nous allons répondre à cette préoccupation, voire cette affirmation, que j’entends régulièrement : « C’est plus fort que moi ». Nous allons examiner ensemble si cela a du sens, si c’est pertinent, ce que cela peut signifier, et surtout, en mettant l’accent sur une prise de conscience de ce qui nous paraît être plus fort que nous et des raisons pour lesquelles cela nous paraît si puissant. Et puis, mieux encore, comment sortir de cette impression d’être dépassé par quelque chose de plus fort que nous ?

L’impression d’un pouvoir affecté 

Parce que finalement, cela touche à la dimension du pouvoir. Et quoi de plus désagréable ou désarmant que d’avoir le sentiment de ne pas avoir de pouvoir ? On peut se dire : « Je ne sais pas faire », « Je me sens écrasé », « Je me sens dépassé », « Je me sens limité », « Je me sens incapable« , « Je me sens inapte », « Je me sens impuissant ». Et ce sentiment d’impuissance a un impact évident sur l’estime de soi. Qu’il s’agisse de nos interactions avec un collègue, un enfant, ou notre partenaire, nous pouvons sentir que nous perdons notre calme. Ou bien nous n’avons pas réussi à exprimer nos pensées comme nous l’aurions voulu, parce que la manière dont nous avons communiqué n’était pas en accord avec ce que nous avions en tête.

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Des racines historiques expliquent le présent

Par exemple, lorsque nous voulions exprimer notre mécontentement, cela a été perçu comme de l’agacement, peut-être même une accusation, essayant de culpabiliser l’autre, alors que nous voulions simplement dire que nous nous sentions dépassés ou que nous n’apprécions pas quelque chose. C’est une expérience difficile que de se sentir ainsi dépossédé de son pouvoir. Peut-être faut-il se poser la question : sommes-nous réellement dépossédés de notre pouvoir ou l’utilisons-nous mal ? Qu’est-ce qui peut nous amener à mal utiliser notre pouvoir ? Est-ce parce que nous n’en sommes pas conscients ? Est-ce parce que, parfois, nous sommes privés d’une partie de notre pouvoir ? Je voudrais peut-être commencer par explorer ce premier aspect.

Que vous soyez dans votre vie solo ou dans une vie conjugale, il est crucial de prendre conscience qu’il existe des situations dans lesquelles vous pouvez en partie perdre votre pouvoir.

I. Situation favorisant le manque de pouvoir sur soi-même quand : 

1. Les addictions : 

La première situation que je voudrais mentionner est celle des addictions. L’addiction se caractérise par une incapacité à modérer ou utiliser de manière adéquate une activité, un produit, ou une relation, quelle qu’elle soit. Cela peut inclure les dépendances aux drogues, au jeu, à certaines relations, à la pornographie, à l’alcool (qui est une drogue), ainsi que certains comportements violents ou de repli sur soi pathologiques. Lorsqu’on parle d’addiction, on pénètre déjà dans le territoire psychiatrique ou des troubles psychologiques. Dans ces cas, il devient pertinent de dire « c’est plus fort que moi » car cette impression d’impuissance est extrêmement marquée.

2. Le stress et l’anxiété : 

La deuxième chose à mentionner, bien en deçà des addictions, est le stress et l’anxiété. Contrairement aux addictions, qui relèvent de la psychiatrie et de la psychologie avancée, le stress et l’anxiété relèvent plutôt de comportements qui peuvent être influencés par notre mode de vie. Une habitude profondément ancrée peut générer du stress et de l’anxiété à un niveau tel que la gestion devient difficile et le sentiment de perte de contrôle est très présent. 

3. Les traumatismes passés : 

Les traumatismes passés peuvent également jouer un rôle majeur. Les difficultés et blessures enregistrées dans notre parcours personnel peuvent influencer nos réactions actuelles en chargeant nos décisions présentes du poids de notre histoire. Si vous vous reconnaissez dans cette catégorie, je vous encourage vivement à lire le livre de Lise Bourbeau, « Les cinq blessures qui empêchent d’être soi-même ». Comprendre et travailler sur la guérison de ces blessures est une étape clé pour alléger ce qui vient du passé et reprendre le contrôle de vos réactions.

Je vous ai parlé de signes qui montrent que vous pouvez exercer votre pouvoir. Penser « c’est plus fort que moi » est un aveu de manque de pouvoir. Je vous demande donc de prendre conscience du fait que vous pouvez exercer votre pouvoir, et mieux encore, que vous exercez déjà votre pouvoir.

Quand des éléments passés influencent votre présent, cela nourrit l’idée que les situations sont plus fortes que vous, vous donnant un sentiment de perte de pouvoir et de contrôle. 

Quand le poids du passé revient, vous savez que si vous n’avez pas travaillé sur votre passé en termes de guérison — non pas en revisitant constamment le passé, mais en utilisant des méthodes comme les thérapies cognitives et comportementales pour accepter que le passé est passé et n’a pas besoin d’être évoqué dans le présent — vous risquez de vous retrouver dans des situations où vous vous direz : « C’est plus fort que moi, je n’ai pas pu faire autrement. » Pourtant, vous pouvez faire autrement. Seulement, comme le passé est trop connecté au présent, vous avez ce sentiment que c’est plus fort que vous, que vous n’avez pas réussi et que vous n’y arriverez pas.

4. Les influences sociales :

Vous exercez votre pouvoir quand vous êtes avec quelqu’un, que vous partagez avec lui quelque chose de très fort, quelque chose qui est l’objet d’une passion, et que vous vous rendez compte que, même si ce n’était pas votre intention consciente, vous avez eu une influence sur cette personne-là. Si c’est une intention consciente, on appelle cela de la manipulation.

On peut parler d’évangélisation en termes commerciaux. C’est un concept lié au business. Par exemple, quand un vendeur vient chez vous pour vous présenter un produit, il fait de l’évangélisation, un terme qui provient de la racine grecque « euangélion » (anglophone: « angelos » qui veut dire messager ou ange, et « eu » qui signifie bon). Il devient donc un bon messager, celui qui apporte la bonne parole avec l’intention forte que vous adhériez à sa bonne parole.

Ici, je parle d’une approche inconsciente dans laquelle vous n’avez pas la volonté d’influencer la personne. Mais en partageant ce que vous vivez, vous vous rendez compte qu’une personne a peut-être acheté la paire de baskets dont vous avez parlé, qu’une autre est allée voir le film que vous avez mentionné avec passion et véhémence, et qu’une personne a choisi de changer quelque chose dans sa vie parce qu’en vous entendant ou en vous voyant vivre, elle s’est dit, « Wow, ça, c’est un truc qui m’intéresse. »

Influent malgré vous

Vous avez peut-être dans votre entourage des personnes qui ont acheté quelque chose et qui vous ont dit, « Ah, je vois que tu as acheté ça toi aussi. » « Oui, tu sais, je l’ai acheté parce que tu m’en as parlé. » Pensez-vous sincèrement que vous n’avez eu aucune influence sur quelqu’un ? Personne n’a suivi un de vos conseils ? Aucun n’a été inspiré par une chose géniale que vous avez partagée ou par un achat pour lequel vous avez manifesté une réelle satisfaction? Si vous pouvez me dire que personne n’a été influencé par vos choix ou vos conseils, alors je serai impressionné. Mais je suis convaincu que cela n’existe pas.

Pensez à une fois où vous étiez au restaurant et vous avez dit, « Hum, j’aime beaucoup ce plat, » et l’autre personne a répondu, « Je peux goûter? » Vous avez exercé votre pouvoir même si ce n’était pas intentionnel, car on n’exerce pas toujours son pouvoir en pleine conscience. Parfois, on l’exerce naturellement, sans y penser.

5. Le réseau social

D’autres signes que vous exercez votre pouvoir : si je vous demande d’ouvrir votre smartphone et de me montrer le nombre de contacts que vous avez, ou de regarder sur les réseaux sociaux le nombre de personnes avec lesquelles vous avez échangé. Peut-être aussi le nombre de personnes avec lesquelles vous avez eu des échanges de SMS directement sur votre téléphone.

Vous vous rendrez compte que vous avez des relations, et il est très peu probable que parmi ces relations, des personnes se sentent obligées d’être en relation avec vous. J’échange avec lui ou elle parce que cela me fait plaisir, pas par obligation.

Est-ce que vous connaissez quelqu’un dans votre liste qui pourrait être en relation avec vous par obligation? Quelqu’un qui est peut-être payé pour l’être? Vous êtes peut-être en couple. Votre partenaire est-il obligé d’être avec vous? Vos enfants rentrent-ils à la maison parce qu’ils sont obligés ou parce qu’ils choisissent de le faire? Ils vous appellent papa ou maman par nécessité ou par choix?

Il est vrai que des enfants peuvent quitter le foyer parental même si les parents répondent à leurs besoins fondamentaux parce qu’ils ont besoin de plus et vont le chercher ailleurs. Vous ne contraignez personne à être en relation avec vous. Si c’était le cas, je vous demande de couper cette relation et d’encourager la personne à choisir d’être en relation avec vous par libre volonté.

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6. Les croyances limitantes :

Le dernier élément que je voudrais mentionner dans ces situations qui favorisent l’impression que c’est plus fort que nous, ce sont les croyances limitantes. Lorsque je parle de croyances limitantes, je suis encore en train d’évoquer le passé. Parce que si j’ai une croyance limitante au présent, c’est souvent lié à une blessure historique, quelque chose que j’ai vécu dans le passé qui a déclenché cette croyance. Cela peut être des idées comme « je ne suis pas capable, » « ce n’est pas pour des gens comme moi, » « il faut être plus grand, » « avoir plus d’expérience, » « plus de compétences, » ou « plus de connaissances. » Parfois, c’est en raison de l’environnement dysfonctionnel dans lequel nous avons grandi, où des comportements tels que la violence verbale étaient normalisés.

Par exemple, si mes parents considéraient que les rapports sexuels étaient mauvais ou sales et que je n’ai pas travaillé à changer ce paradigme, je me retrouve avec des croyances limitantes disant que je ne peux pas avoir de rapports sains. Par conséquent, j’aurai du mal à me concentrer sur le plaisir. De même, face aux comportements de mes enfants, je peux me retrouver à reproduire les cris et les conflits que j’ai vus dans mon enfance en me disant « c’est plus fort que moi. »

Ces croyances limitantes sont l’un des plus gros mensonges que je connaisse. En réalité, dire « je voudrais bien, mais je ne peux pas » est souvent une excuse et une échappatoire. Ce n’est pas parce que vous n’avez jamais fait quelque chose que vous ne pouvez pas le faire. Vous vous racontez des histoires qui vous disqualifient et vous exemptent de faire des efforts. Pascal, je tiens à vous rappeler que c’est faux. Oui, Pascal, reconnaissez que c’est faux. Ce n’est pas parce que vous ne l’avez jamais fait que vous ne pouvez pas le faire. Si demain vous décidiez de vous inscrire à un cours de peinture, de dessin, de danse, ou d’aérobic, vous pourriez le faire.

Apprendre décuple le pouvoir

Comme de nombreux clients que j’ai encouragés à suivre des cours de Krav Maga, ils n’avaient jamais pratiqué ce sport avant. Ils n’avaient jamais frappé intentionnellement quelqu’un ni paré un coup. Pourtant, ils ont relevé le défi. Ils ont commencé à faire leurs premiers croquis, à parer des coups et à comprendre la manière de penser d’un assaillant. De même, dans un cours de danse, ils ont découvert des mouvements corporels qu’ils n’avaient jamais expérimentés auparavant.

Vous pouvez vous engager dans des activités que vous n’avez jamais pratiquées et découvrir que vous avez la capacité d’apprendre de nouvelles compétences, même si elles semblent difficiles au début. Je ne dis pas que vous maîtriserez tout au premier cours, ou même au bout d’une semaine ou d’un mois. Mais en vous inscrivant dans ce processus, vous choisissez de ne plus croire que c’est plus fort que vous. Vous rejetez l’idée que ce que vous n’avez jamais fait ne peut pas être fait, car vous savez au fond de vous que ce n’est pas vrai.

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II. Les croyances limitantes plus approfondies

À l’exception des addictions, où des ressources extérieures sont nécessaires pour s’en sortir, dans n’importe quel domaine, ce n’est pas parce que vous n’avez jamais fait quelque chose que vous ne pouvez pas le faire. Dites-vous dès maintenant : « Je ne l’ai jamais fait, mais je peux apprendre à le faire. Je peux le faire, je le ferai. » Oui, vous quittez le terrain de l’idée que c’est plus fort que vous. Lorsque vous vous surprenez à penser « c’est plus fort que moi, » rappelez-vous que c’est une illusion. Vous pouvez le faire, même si cela signifie apprendre et pratiquer.

Avez-vous jamais cuisiné un canard à l’orange ? Vous n’avez jamais cuisiné un pain sans gluten ? Peut-être que vous n’avez jamais fait de patinage, d’escalade, de via ferrata, ou de saut en parachute ? Vous n’avez jamais couru un marathon ? Je pourrais continuer listant diverses activités, et après chacune, vous pourriez vous dire : « Si je le veux, je peux le faire. »

Quand on veut, on ne peut pas toujours

Je ne suis pas de ceux qui défendent l’idée que « quand on veut, on peut. » Ce n’est pas toujours vrai. Cependant, on ne peut jamais, si on n’a pas voulu à un moment donné. Donc, il est essentiel de commencer par se dire : « Je veux. » Pascal, voulez-vous ? Voulez-vous continuer à croire que « c’est plus fort que vous » ou choisir de dire : « Je peux le faire » ? 

Lorsque vous avez crié sur votre partenaire et que vous vous dites « c’est plus fort que moi, » réalisez que ce n’est pas vrai. Vous avez la capacité de changer ce comportement. Ce n’est pas parce que vous ne l’avez jamais fait que vous ne pouvez pas le faire. Vous avez besoin de savoir que vous pouvez séduire, plaire, et faire les choses autrement sans manipuler ou minauder. 

Peut-être que, à ce stade de ce podcast, vous pouvez prendre le temps d’écrire. Mettez cette vidéo ou ce podcast en pause, ou arrêtez votre lecture si vous lisez cet article, et écrivez toutes les fois où vous avez pensé « c’est plus fort que moi. » Identifiez-les comme des croyances limitantes et dites-vous que ce n’est pas vrai. Prenez conscience de ce mensonge et inscrivez cette prise de conscience noir sur blanc. Écrivez que ce n’est pas vrai. 

Alors, avant de continuer et de parler des signes qui montrent que vous pouvez surmonter cette idée, prenez ce moment pour faire cet exercice. Pausez, écrivez, et revenez ensuite pour poursuivre notre discussion.

Une pause sur soi

Je vous ai parlé des signes qui montrent que vous pouvez exercer votre pouvoir. Penser, « c’est plus fort que moi » est un aveu de manque de pouvoir. Je vous demande donc de prendre conscience du fait que vous pouvez exercer votre pouvoir et, mieux encore, que vous exercez déjà votre pouvoir. Vous exercez votre pouvoir quand vous êtes avec quelqu’un, que vous partagez avec lui quelque chose de très fort, quelque chose qui est l’objet d’une passion, et que vous vous rendez compte que même si ce n’était pas votre intention consciente, vous avez eu une influence sur cette personne.

Si c’est une intention consciente, on appelle ça de la manipulation. On peut parler d’évangélisation en termes commerciaux, c’est exactement un vocable attaché au business. C’est quand un vendeur vient chez vous pour vous présenter un produit. Il fait de l’évangélisation qui vient de la racine grecque « euangélion », qui vient de « angelos » signifiant messager ou ange, et « eu » signifiant bon. Il devient donc un bon messager, celui qui apporte la bonne parole avec une intention forte que vous adhériez à sa bonne parole.

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Influence sans intention

Là, je vous parle d’une approche inconsciente. Vous n’avez pas la volonté d’influencer la personne, mais en partageant ce que vous vivez, vous vous rendez compte qu’une personne a acheté la paire de baskets dont vous avez parlé. Une personne est allée voir le film dont vous avez parlé avec passion et véhémence. Une personne a choisi de changer quelque chose dans sa vie parce qu’en vous entendant ou en vous voyant vivre, elle s’est dit : « Waouh, ça c’est un truc qui m’intéresse. » Vous avez peut-être dans votre entourage des personnes qui ont acheté quelque chose, et que vous découvrez qu’elles ont acheté quand vous êtes arrivé chez elles. « Ah, je vois que tu as acheté ça toi aussi. Oui, tu sais, je l’ai acheté parce que tu m’en as parlé. »

Le mensonge à soi-même reste un mensonge

Il n’est pas possible que vous ne puissiez visiter votre histoire et me dire, Pascal: « Non, je t’assure que je n’ai eu aucune influence sur quelqu’un. Personne n’a suivi un de mes conseils, personne n’a été influencé suite à une chose que j’ai partagée, suite à un achat que j’ai fait et pour lequel j’ai manifesté une vraie satisfaction. » Personne. Si vous pouvez me dire clairement que personne n’a suivi un des choix que vous avez faits, pour lesquels vous avez encouragé, ou même pour lesquels vous n’avez nullement voulu encourager, mais simplement partagé votre joie, alors je serai impressionné. Mais vous savez que je ne le serai probablement pas, parce que je suis convaincu que ça n’existe pas.

Pensez à une fois où vous étiez au restaurant, vous avez mangé un plat que vous avez aimé, et l’autre vous a demandé : « Je peux goûter? » Votre attitude a fait que la personne a utilisé votre comportement pour créer une influence, une auto-influence. Vous avez donc exercé votre pouvoir, même si vous n’aviez pas l’intention de le faire, car on n’exerce pas forcément son pouvoir en pleine conscience. Parfois, on l’exerce naturellement.

Autre signe que vous exercez votre pouvoir : si je vous demande d’ouvrir votre smartphone et de me montrer le nombre de contacts que vous avez, de me montrer sur les réseaux sociaux le nombre de personnes avec lesquelles vous avez échangé, les personnes avec lesquelles vous avez eu des échanges de SMS directement sur votre téléphone. Vous vous rendrez compte que vous avez des relations, et il est très peu probable que parmi ces relations, des personnes se sentent obligées d’être en relation avec vous uniquement pour éviter de se sentir mal à l’aise. Non, elles échangent avec vous parce qu’elles le veulent.

5 signes qui indiquent que vous possédez plus de pouvoir que vous ne le pensez :

1. Influence sociale

Est-ce que vous avez en mémoire quelqu’un parmi vos contacts qui est obligé d’être en relation avec vous ? Quelqu’un qui est peut-être payé pour être en relation avec vous et qui le fait par obligation ? Comme pour la première catégorie, il est improbable que vous trouviez beaucoup de gens dans votre entourage qui soient en relation avec vous par contrainte.

Êtes-vous en couple ? Votre partenaire est-il obligé d’être avec vous ? Vos enfants rentrent-ils à la maison uniquement par obligation ou parce qu’ils le choisissent ? Ils vous appellent papa ou maman parce qu’ils sont obligés ou parce qu’ils le veulent ? Oui, ils ont des besoins fondamentaux que vous comblez en tant que parent, mais certains enfants quittent tout de même le foyer parental pour se réfugier ailleurs, même si leurs parents satisfont leurs besoins de base. Ils cherchent souvent plus, ailleurs.

Je ne parlerai pas de mon histoire personnelle, mais si vous connaissez certains détails, vous pourriez penser au prénom de Josette. Vous ne contraignez personne à être en relation avec vous. Si cela arrivait, je vous demande de rompre cette relation et d’encourager la personne à choisir librement d’être en relation avec vous.

S’il vous plaît, ne contraignez jamais quelqu’un à faire cela. Prenez juste conscience que c’est un des exercices de votre pouvoir non intentionnel qui se manifeste dans le fait que les personnes sont en relation avec vous parce qu’elles ont choisi de l’être.

2. Réseau de contacts

« Salut, ça va ? » « Ouais, ça va. » Demandez-vous souvent à quelqu’un comment il va ? Vous recevez peut-être des réponses comme celles-ci et vous vous dites : « C’est toujours moi qui prends l’initiative de demander à mes amis comment ils vont. » Mais avez-vous remarqué que même si vous prenez l’initiative, ils vous répondent spontanément parce qu’ils le veulent ? Vous pourriez objecter : « Oui, mais ils répondent parce que c’est la moindre des choses, par politesse. » En réalité, de nombreuses personnes ne répondent tout simplement pas si elles ne le souhaitent pas, même par politesse.

Si un de vos amis, un de vos contacts, ne veut pas vous répondre, sachez qu’il ou elle peut exercer son pouvoir pour ne pas vous répondre. Le fait de vous répondre est un exercice de son pouvoir. Peut-être que cela revient au premier point : un exercice de son pouvoir sous influence de votre message, de votre initiative. Les gens ne sont pas obligés. Ils exercent leur pouvoir comme vous exercez le vôtre, sous influence ou pas. Il arrive que vous influenciez les personnes et que, par voie de conséquence, vous soyez aussi influencés par d’autres.

3. Confiance en vous

Et puis, dans les relations dont je vous ai parlé, les contacts que vous avez dans votre téléphone : est-ce qu’il y a des personnes qui ont confiance en vous, qui vous confient leurs enfants, qui vous confient des choses qu’ils ont à partager avec vous ? Des choses qui sont des problèmes qu’ils rencontrent, pour lesquels ils ont simplement envie de partager, de parler, peut-être des sujets pour lesquels ils ont envie d’avoir un avis, un regard, un conseil. Personne ? On ne vous demande jamais votre avis, on ne se confie jamais à vous, on ne vous offre jamais rien du tout ? Bien sûr que si.

Des personnes donnent ce qu’elles ont de plus cher

Vous avez là des signes qui montrent que vous avez du pouvoir parce que des personnes se confient à vous, parce qu’elles estiment qu’elles peuvent faire confiance à votre pouvoir de discrétion, votre pouvoir d’écoute, votre pouvoir d’attention, votre pouvoir de conseil. Peut-être. Ce signe-là montre que vous avez confiance en vous. Autrement, vous diriez à votre ami : « Non, non, je ne me confie pas parce que tu m’as dit de ne le dire à personne. Ne le dis surtout pas parce que je n’arriverai pas à le garder pour moi. » Ça peut arriver avec certaines personnes, mais vous ne le faites pas à 100 % parce que vous avez confiance que vous pouvez garder quelque chose.

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Ou bien vous avez confiance que quand vous dites à quelqu’un : « Écoute, tu me demandes mon avis. Très franchement, je pense que peut-être tu pourrais plutôt aller dans telle ou telle direction. Je ne suis pas sûr de moi, mais peut-être. » Vous manifestez de la confiance en vous, en votre pouvoir. En réalité, vous avez confiance en vous et à chaque fois que vous le faites, vous manifestez votre pouvoir. Vous le faites encore dans votre capacité à vous adapter. De plus, vous savez avoir conscience en votre capacité à vous adapter même s’il existe des domaines dans lesquels vous ne voulez pas le faire. Vous bloquez parce que vous vous dites : « c’est plus fort que moi », alors que c’est faux.

4. Capacité à vous adapter

Et je le dis, je le répète, je le redis maintes fois sur ces podcasts : l’espèce humaine est l’espèce qui a fait la plus grande preuve de sa capacité d’adaptation parmi les mammifères. Elle est présente sur toute la planète, quelles que soient les conditions météorologiques, au milieu de l’océan, là où les froids sont extrêmes, là où les chaleurs sont intenses, dans les déserts où la végétation a abandonné le terrain. L’humain est là, présent. Notre capacité à nous adapter est énorme.

Ma femme a reçu au cabinet la semaine dernière quelqu’un qui vient des États-Unis et qui s’est installé à Marseille. En choisissant d’apprendre le français, elle manifeste une capacité d’adaptation énorme. Ce faisant, elle prend conscience de son pouvoir d’acquérir des outils pour s’adapter dans le milieu social marseillais. Elle veut travailler ici. Vous avez cette capacité d’adaptation. Vous avez donc conscience d’être en mesure d’exercer votre pouvoir. Et oui, vous savez déjà que dire : « c’est plus fort que moi » est un mensonge. C’est faux.

Prenez conscience de ça. Quand vous vous adaptez, vous rentrez le soir à la maison, le repas n’est pas prêt ou bien la maison n’est pas rangée, ou il y a quelque chose qui ne va pas. Vous vous adaptez, et le faites en donnant un coup de main. A chaque fois vous cherchez à ranger une chose, vous vous adaptez. Vous le faites en attendant que ce que vous attendez soit prêt ou soit fait. Vous vous adaptez en permanence. Prenez conscience que vous savez vous adaptez. Et je dirai « Bravo ! » car vous vous adaptez. Cela veut dire que vous incarnez une réalité humaine, votre propre réalité.

5. Capacité à inspirer

Et puis vous avez une capacité à inspirer des personnes, à vous auto-inspirer, à avoir des idées : « Oh ça c’est pas mal, je vais le faire. » C’est une autre manière de montrer que vous n’êtes pas limité à ce que vous avez acquis jusqu’à maintenant, parce que vous pouvez apprendre. Là, je dépasse la capacité d’adaptation pour parler de la capacité d’acquisition : « Je ne savais pas faire. Je peux apprendre. »

Un des premiers éléments que j’ai mentionné dans ce podcast : Vous avez là, jusqu’à maintenant, bien des éléments pour vous dire effectivement, Pascal, tu as raison. Je peux bosser, je peux apprendre, je peux adapter, j’influence, je peux donner des conseils, je peux écouter, je suis digne de confiance. J’ai donc une capacité d’exercer mon pouvoir dont je prends conscience. Je prends conscience de ça. Et là, en fait, je suis en train de parler de mon pouvoir sur moi, mais aussi sur les autres, et je voudrais centrer votre attention davantage sur le pouvoir que vous avez à exercer sur vous-même.

Lauto-censure est une illusion

Parce que quand je dis « c’est plus fort que moi », je suis en train d’évoquer un pouvoir sur moi qui me semble être limité et qui me semble limité à cause de cette auto-censure de plein d’éléments que j’ai mentionnés jusqu’à maintenant. Or vous avez la capacité d’exercer un pouvoir sur vous. Et je voudrais que, alors que vous avez pris conscience de cette capacité d’exercer un pouvoir sur vous, que vous avez pris le temps de l’écrire sur votre cahier de vie, en mettant de côté ou en mettant en évidence les croyances limitantes, que vous puissiez mettre le pied à l’étrier de ce que nous allons travailler maintenant en réalisant que oui, vous avez cette capacité de sortir de cette impression que c’est plus fort que vous pour travailler à quelque chose.

III. Les trois points les plus marquants en matière de prise de conscience de son propre pouvoir sont :

J’ai pensé à trois points que j’estime marquants en matière de prise de conscience de son propre pouvoir. Je vous les confie avec la demande impérieuse que vous notiez ces trois éléments. C’est encore plus important si vous avez le sentiment de manquer de confiance en vous. Il est même souhaitable que vous les connaissiez par coeur. Avant cela, notez-les quelques part sur une fiche ou votre smartphone pour les relire tous les jours. Chacun d’eux se présenta à) vous tous les jours, sans exception. Ainsi, vous pourrez voir en action que :

  • Des personnes reconnaissent vos compétences et talents
  • D’autres vous font confiance
  • Votre impact et influence sont perceptibles

Détaillons ces points en passant par l’action afin de les connaître par coeur et de de mieux les observer au quotidien : 

1. Reconnaissance de ses compétences et talents : je peux le faire. Vous pouvez le faire

Le premier point, c’est la reconnaissance de vos compétences et de vos talents. Oui, certaines personnes parmi vous se disent « oui, mais je n’ai pas de compétences, je n’ai pas de talent, je n’ai pas de savoir-faire ». C’est un mensonge. C’est une croyance limitante. Ça n’est pas vrai. Vous voulez savoir si vous avez des compétences et des talents ? Où sont vos compétences ? Où sont vos talents ?

Vous prenez un stylo, un papier ou une boîte mail. Vous écrivez, s’il vous plaît, à quinze personnes, voire 15 à 20 personnes pour vous assurer d’avoir au moins une dizaine de réponses, et vous leur demandez s’il vous plaît : « Je suis en train de faire un exercice particulier pour apprendre à me développer et à être plus heureux moi-même et, par voie de conséquence, peut-être dans mon couple si vous êtes en couple. J’ai besoin de prendre conscience de mes compétences. Est-ce que tu veux bien me répondre par email en me disant quelles sont mes compétences et mes talents ? »

Qu’en dit votre partenaire ?

Si vous êtes en couple, vous pouvez poser la question à votre partenaire. Si vous avez des enfants, vous pouvez poser la question à vos enfants : « Quels sont les talents que tu vois chez papa ? Quelles sont les compétences que tu vois chez maman ? » Vous avez des neveux et des nièces ? Posez-leur la question. Vous avez des parents, des oncles, des tantes, des frères et des sœurs ? Posez-leur la question.

Vous avez noté que j’ai dit entre dix et quinze personnes, mais raisonnablement, vous pouvez facilement arriver à une trentaine de personnes qui vont prendre le temps de vous répondre. « Je vois que tu as telle compétence et tel talent. » Et je voudrais que, lorsque ces personnes vont vous répondre, vous puissiez noter ces compétences et ces talents sur votre cahier de vie de manière à les connaître presque sur le bout des doigts.

Et deuxièmement, vous allez recouper les répétitions. Oui, parce qu’il y aura forcément des répétitions. Certaines personnes vont vous dire : « Mais j’apprécie que tu m’écoutes et que tu m’écoutes sans jugement. » Combien de personnes ont dit ça ? Trois, quatre, cinq ? Attention, ne tombons pas dans le piège que la fréquence ou la récurrence vaut pour l’importance. Mais je voudrais quand même que vous notiez la récurrence. Il est possible qu’une seule personne dise que vous avez des compétences magnifiques de cuisine ou de décoration et que ça soit énorme dans le panier.

Faites la part des choses

Donc, je voudrais que vous ne mélangiez pas tout, mais en même temps, prenez au moins la récurrence et notez tout ce qui est considéré comme une compétence, un savoir-faire, une aptitude que vous avez, tout ce qui relève des talents que vous avez également. Vous notez tout. On est bien clair et vous le relisez. Peut-être avez-vous besoin de les lire une fois par jour. Je vous encourage à le faire le matin pour entrer dans votre journée en prenant conscience que vous pouvez exercer votre pouvoir dans ces domaines de compétence, là où vous avez vos talents et mieux encore que vous le faites déjà, même si vous le faites en inconscience.

Mais cette fois-ci, vous puissiez prendre conscience de vous dire « Ah oui, tiens, quand je fais ça, c’est une des compétences qui a été mentionnée par Sophie, Paul, Brigitte et Jim. » Et puis « quand je fais ça, c’est une des compétences qui a été mentionnée par Brahim, Bob, Bernadette et Jean-Jacques. » Que vous puissiez monter à la conscience l’exercice de vos compétences et de vos talents qui, pour vous, jusqu’à présent, étaient banals.

Tout le monde sait faire ça !

Mais dites-moi, si tout le monde sait faire ça, pourquoi les auraient-ils écrits comme étant des compétences, des aptitudes et des talents ? Ils auraient dit : « Je ne le mets pas parce que tout le monde sait le faire. » Vous avez remarqué que sur votre liste, personne n’a mis dans les compétences et les talents la capacité à aller aux toilettes et à vous essuyer seul.

Personne n’a mis la capacité à faire vos courses, à faire la lessive, à laver la vaisselle et à manger. Personne n’a écrit dans vos talents et vos compétences l’aptitude à passer l’aspirateur, la serpillière ou à conduire votre voiture. Ce qui a été mentionné dans votre liste de compétences et de talents, ce sont des choses qui ne sont pas, selon les personnes qui l’ont écrite, des choses qui se retrouvent chez tout le monde.

Je ne suis pas en train de vous dire que ça ne se retrouve que chez vous, mais s’ils l’ont mentionné, c’est parce que ça se retrouve chez vous et qu’ils l’ont aperçu comme n’étant pas quelque chose de commun. Prenez conscience de vos compétences et de vos talents et je l’ai mis comme le premier point des trois points les plus marquants en matière de prise de conscience de son propre pouvoir.

2. Développement de la confiance en soi : Je l’ai déjà fait OU d’autres l’ont déjà fait

Le deuxième point que j’ai noté, c’est le développement de la confiance en soi. Certaines personnes se racontent là aussi des salades en se disant « mais je n’ai pas confiance en moi. » En fait, je manque de confiance en moi. Quand j’aurai confiance en moi, ça c’est vraiment génial parce qu’on se dit « quand j’aurai confiance en moi. » Mais c’est quand ? Quand est-ce que vous aurez confiance en vous ? Je ne sais pas.

En gros, on est en train de se dire « c’est plus fort que moi. » Et comme je n’ai pas confiance en moi, je me donne le droit. Je m’octroie la possibilité de ne pas faire ceci, de continuer à travailler avec ce biais, de vivre avec cette pénalité sociale, relationnelle, verbale, comportementale. Et c’est encore une fois une manière d’arroser son parterre de mensonges que je préférerais donc que l’on arrache les plants de mensonge pour les remplacer par des herbes que nous avons choisies et que nous arrosons ces herbes, ces plants que nous avons choisis.

Vous dire que vous n’avez pas confiance en vous est une manière de vous mentir. S’il vous plaît, arrêtez de le faire. Passez à l’étape de la prise de conscience du fait que vous avez confiance en vous. Et si je reprends quelques éléments que vous avez, que j’ai mentionnés tout à l’heure, dans les choses dites normales :

Vous faites vos courses :

Vous avez la capacité de faire vos courses sans vous dire que peut-être vous n’avez pas fait les bons choix, même si vous le dites. Mais vous avez fait vos courses quand même. Vous n’êtes pas revenu à la maison sans achat en vous disant « mais je n’ai rien acheté parce que je n’étais pas sûr de faire les bons choix alimentaires. » Parfois, vous allez faire du shopping pour acheter des vêtements et même si vous avez galéré, vous en avez acheté quelques-uns et peut-être que même certains choix que vous avez faits ne seront pas forcément heureux. Mais vous ne pouvez pas dire que 100 % des choix vestimentaires que vous faites ne sont pas heureux.

Vous prenez soin de vous :

Vous êtes coiffé et douché. Je parie que vous ne nous êtes pas dit « suis-je suffisamment propre ? Ah oui, Non, Peut-être que je vais me redoucher parce qu’il y a une carence et que je n’ai pas confiance dans ma capacité à me laver. » Je fais exprès de prendre des éléments simples de la vie quotidienne, parce qu’en réalité, sur les milliers de choix que vous avez faits dans la journée, il y en a énormément qui relèvent de la confiance en vous.

Déplacements autonomes :

Vous avez conduit pour aller au boulot, êtes parti, et vous avez votre carte de transports que vous avez scanné pour prendre le métro ou le bus. Vous êtes allé au boulot sans vous demander si vous étiez capable d’arriver au travail sans vous retrouver ailleurs qu’au travail. Quand vous êtes rentré chez vous hier soir, vous ne vous êtes pas demandé si vous aviez suffisamment confiance en vous pour retrouver le chemin de votre domicile. Quand vous avez cuisiné, vous n’êtes pas dit « mais est-ce que ce sera comestible ce que je vais cuisiner? Est-ce que vraiment ça va passer? » Vous avez confiance en vous et je voudrais que vous encriez que vous avez déjà suffisamment confiance en vous dans beaucoup de domaines.

Certaines situations peuvent effectivement vous faire douter. Je comprends cela, mais appuyez-vous sur les domaines où vous avez suffisamment confiance pour réaliser que vous êtes plus fort que vous ne le pensez. Vous possédez déjà cette confiance en vous ; il suffit de la développer dans les domaines où elle vous manque encore. Il est donc inexact de dire que vous manquez de confiance en vous de manière générale. Affirmer « Je suis quelqu’un qui n’a pas confiance en lui » n’est pas vrai. N’est-ce pas ?

chaque conjoint est auteur

3. Impact et influence sur les autres : Réaliser l’impact que l’on a sur les autres,

Un troisième point marquant est que vous êtes conscient de votre propre pouvoir et de l’impact que vous avez sur les autres—vos enfants, votre partenaire, vos collègues, et même sur vous-même. Vous avez conscience d’avoir déjà un impact sur votre environnement et sur vous-même. Si vous avez déjà un impact sur vous et votre environnement, pourquoi ne pourriez-vous pas avoir un impact encore plus grand sur vous-même? Vous avez déjà un impact sur vous, c’est évident. Continuez à œuvrer en pleine conscience de cet impact. Oui, c’est vrai. Ah oui, vous vous rendez compte maintenant que vous avez cet impact sur vous-même. Peut-être que vous ne l’aviez pas réalisé avant.

IV. Le pouvoir sur soi en un seul mot

Puisque nous nous centrons maintenant sur vous-même, continuons avec encore plus de pureté, en éliminant tout ce qui pourrait être considéré comme des parasites autour de la confiance envers les autres, l’influence et le pouvoir sur les autres. Concentrons notre attention exclusivement sur vous. Vous avez la capacité de faire preuve de ce que l’on appelle la tempérance. C’est un mot désuet, que l’on n’entend plus très souvent, mais qui existe en français. Il désigne la maîtrise de soi, une sorte de recherche d’équilibre et même de maîtrise. Le mot « temperantia » en latin souligne la modération, l’équilibre et la mesure. 

Historiquement, il était utilisé pour parler de la modération dans les rapports sexuels, un domaine qui a toujours été complexe pour l’Église catholique. Plus tard, cette notion de modération a été appliquée principalement à la consommation d’alcool— »à consommer avec modération ». Mais à l’époque, c’était lié au sexe.

La modération, vous pouvez la comprendre et l’utiliser. Peut-être pouvez-vous sortir et dépoussiérer ce mot de votre dictionnaire et l’intégrer dans votre vocabulaire, même si vous avez une idée de ce que signifie ce terme. Cela signifie utiliser votre pouvoir avec mesure. Je vais choisir, en pleine conscience, de le faire davantage dans certains domaines, plus fréquemment. C’est cela, la tempérance. Je vais choisir de freiner, de limiter dans d’autres domaines, de le faire moins, moins intensément. Je vais choisir de trouver un équilibre.

En quête d’équilibre 

Ce qui est intéressant avec l’équilibre, c’est que c’est une recherche permanente. Vous ne pouvez pas vous dire que vous avez trouvé l’équilibre et ne plus bouger. Croire cela peut susciter un manque de confiance en soi. Si vous pensez avoir trouvé l’équilibre et que vous faites face à une situation où le résultat n’est pas celui escompté, cela ne signifie pas que vous n’avez pas trouvé l’équilibre, mais que vous devez continuer à le chercher. Cela ne veut pas dire que vous ne l’aviez pas trouvé. Si vous avez besoin de vous adapter, ce qui est un signe d’exercice du pouvoir, cela signifie que vous êtes conscient de la nécessité de continuer à créer cet équilibre.

Acceptez plutôt l’idée que vous devez rechercher et maintenir cet équilibre. Cela ne signifie pas le garder figé, mais travailler constamment à le trouver. C’est comme le funambule sur son fil avec sa grande perche, cherchant constamment son équilibre. Tant qu’il ne tombe pas, il a trouvé son équilibre, même avec un balancement de droite à gauche. L’équilibre est dans la recherche constante, même avec des vacillements d’un côté ou de l’autre.

Dès lors qu’il y a un excès, dans le positif ou le négatif, l’équilibre peut être perdu. Un excès de joie, par exemple, peut mener à des actions déséquilibrées comme boire trop ou perdre le contrôle. Comme dans un sketch d’un comique français (je crois que c’est Bouvet, mais je ne me souviens plus de son nom) où il parle à son interphone parce qu’il a trop bu. L’équilibre est perdu là. Mais tant qu’on n’est pas dans l’excès, ni dans un sens ni dans l’autre, nous cherchons l’équilibre.

Prenez cette décision 

La tempérance signifie s’inscrire dans cette recherche constante de l’équilibre. Je vous demande de vous inscrire dans cette recherche de l’équilibre à chaque fois que vous vous sentez perdu. Cela vous semble-t-il applicable à votre situation actuelle?

C’est plus fort que moi qui vous vient en pensée. Dites-vous ? Non, je vais chercher l’équilibre. Je rentre dans cette recherche de l’équilibre parce que c’est là que je peux exercer mon pouvoir. « C’est plus fort que moi » est un excès dans le déséquilibre, parce que c’est un moyen de se dire qu’on ne fera pas, qu’on ne choisira pas, qu’on n’osera pas. On va s’asseoir dans son canapé, dans son coin et veiller à ce que les choses restent comme avant parce que « c’est plus fort que nous ». Alors, on va reprendre, comme je l’ai dit tout à l’heure, le chemin de : « je vais gueuler sur mon partenaire, je vais punir mes enfants, je vais envoyer bouler ce qui ne me plaît pas parce que c’est plus fort que moi. » Non, entrez dans cette dynamique de la tempérance, cherchez un équilibre pour le faire de manière concrète.

VI. Des exercices pour s’exercer 

Prenez votre cahier de vie et notez à chaque fois que vous êtes conscient d’être dans un déséquilibre et que vous l’avez noté. Vraiment, je voudrais que vous pesiez cela. Par exemple : quand j’ai dépensé beaucoup pour essayer de faire plaisir à mon fils, j’étais dans le déséquilibre parce qu’en réalité je voulais qu’il m’aime, plutôt que de simplement lui faire plaisir. Quand je suis rentré dans la chambre et que j’ai vu l’état de la pièce et que je suis sorti de mes gonds, j’étais dans le déséquilibre. Je le note. Quand j’ai dit à mon conjoint que son repas était dégueulasse et qu’il devait se ressaisir pour être à la hauteur, j’étais dans l’excès. Je le note. Je n’étais pas dans l’équilibre.

1. Notez ces prises de conscience sur plusieurs jours :

Où ai-ai identifié que j’étais dans le déséquilibre et que j’ai besoin de faire preuve de tempérance ? Notez cinq, dix ou quinze prises de conscience. Mettez un espace suffisant entre chaque prise de conscience pour pouvoir écrire comment vous pourriez faire preuve de tempérance. Par exemple : quand j’ai gueulé sur mon fils parce que sa chambre était dans un état insupportable, qu’est-ce qui pourrait être un comportement tempérant à l’avenir? Si j’ouvre la porte de la chambre de mon fils et que je vois que la chambre est dans un état inacceptable, je ferai preuve de tempérance en lui disant ceci, en adoptant tel comportement, en ayant telle manière de le regarder, en ayant tel geste.

N’arrosez pas les mauvaises herbes

Vous savez, si vous n’avez pas l’habitude, ne vous attendez pas à être capable de créer quelque chose de génial, de manière spontanée. C’est encore de la poudre aux yeux. Vous allez nourrir le « c’est plus fort que moi ». La preuve : « c’est plus fort que moi, encore une fois, je n’ai pas réussi. » Oui, vous n’avez pas réussi parce que vous ne vous êtes pas préparé, vous ne vous êtes pas entraîné, vous n’avez pas conscientisé ce que vous voulez vivre. Si je projette le Pascal que je veux être tout à l’heure, quand mon partenaire va rentrer à la maison, je pourrais plus facilement être le Pascal que je veux être.

Si vous voulez être le parent qui entretient une relation particulière avec son partenaire, avec son enfant, avec son collègue ou avec son voisin, vous devez projeter cette image de vous-même. Je me vois ressentir l’émotion de ce que je voudrais quand je serai dans la situation. J’écris une partie des scénarios que je veux vivre : je veux prendre mon fils dans mes bras, je veux le regarder dans les yeux. Notez tout ce qui correspond à ces actes de tempérance, à l’équilibre. Vous êtes en train de créer votre équilibre.

Une quête permanente

La première personne qui a décidé de marcher sur un fil et de prendre une perche pour créer son équilibre était la première à le faire. Avant cela, on essayait de s’en sortir en écartant les bras. Mais voilà, c’était pas si évident, même si certains y parvenaient. Puis quelqu’un s’est dit : « Tiens, je veux tenir plus longtemps en équilibre sur le fil, je ne veux plus tomber. Comment puis-je faire? » Cette personne-là a pris le temps, par écrit ou pas, de créer son équilibre. Elle a inventé la tempérance. Peut-être qu’au début, elle avait une perche pas très longue, puis elle s’est dit : « Comment favoriser encore mon équilibre ? » Elle a pris une perche plus grande, puis progressivement, elle a influencé nombre de personnes à faire de même, sans en faire la publicité.

Vous pouvez être ce funambule dans votre couple, dans votre vie, pour créer votre équilibre, pour que votre vie ressemble davantage à ce que vous voulez, parce que vous avez choisi de créer la tempérance. Faites-le par écrit, en réfléchissant à ce que vous voulez faire. Écrivez-le dans votre cahier de vie. Dites-vous : « Je vais travailler là-dessus. »

Ne commencez pas par des choses énormes dans votre vie en vous disant : « Oui, dès que mon partenaire lève le petit doigt, j’explose, je gueule, j’ai envie de tout envoyer bouler. » Non. Faites-le sur quelque chose pour lequel vous avez une charge émotionnelle faible. Vous sentez un agacement ? Ça ne vous plaît pas, mais vous êtes encore assez maître de vous-même. Amenez les changements là pour commencer. Les grands défis viendront plus tard. 

2. Commencez avec une petite situation pour inscrire la tempérance :

Votre propre changement et exercer votre propre pouvoir. Que vous ne puissiez plus dire : « c’est plus fort que moi » en croisant les bras, en vous disant « Ben oui, c’est vrai, c’est plus fort que moi, je voudrais bien, mais je ne peux pas. »

C’est fini ! À chaque fois que vous penserez « c’est plus fort que moi », vous pourrez vous dire : « Ce n’est pas vrai, je prends conscience de cela, je l’écris et je vais chercher un équilibre. » Cherchez l’équilibre en permanence, comme le funambule avec sa perche. Cherchez et trouvez des axes d’évolution, de progrès, fêtez ces progrès et écrivez-les dans votre cahier de vie. Gratitude. Génial ! « Purée, j’ai vu qu’il y a un petit progrès. J’ai senti que c’était très fort émotionnellement, mais j’ai réussi à revenir plus vite dans la relation.

Aussi, j’ai réussi à crier moins fort ou moins souvent. J’ai réussi à changer mon regard. J’ai réussi à ne pas claquer la porte, même si j’ai quitté la pièce. » Écrivez vos succès. C’est un succès? Oui, c’est un succès. « J’ai crié moins souvent. » Écrivez-le et notez ensuite les prochaines actions pour passer au niveau supérieur, pour encore et encore remporter des succès. Go ! Je compte sur vous. 

Sachez que rien de ce que vous vivez, ressentez, ou trouvez difficile, lourd et chargé, n’est plus fort que vous. Même face à une addiction, ce n’était que le premier point que nous avons mentionné ensemble. Même si cela vous paraît plus fort que vous, cela signifie simplement que vous n’avez pas la capacité d’y faire face seul. Cela ne veut pas dire que c’est plus fort que vous. 

3. Faites appel à des ressources extérieures :

Et si, dans la situation où vous êtes, vous avez le sentiment que certaines choses sont plus fortes que vous et que vous n’arrivez pas à les gérer seul, même s’il ne s’agit pas d’addictions, allez sur le blog Couple Heureux. Prenez rendez-vous et je vous accompagnerai.

À bientôt.

14 commentaires

  1. Merci pour cet article bienveillant. Je suis d’accord, nous avons le pouvoir de changer et de nous adapter, en effet rien n’est plus fort que nous. L’exercice que tu proposes de noter les compétences et talents reconnus par les autres n’est pas un exercice facile mais pourtant nécessaire pour mieux renforcer la confiance en soi 😉

    1. Merci Alex pour votre commentaire. En effet, l’exercice n’est pas facile, mais il est très accessible. Souvenons-nous qu’une chose nous paraît difficile quand on n’est pas habituée à la faire. Cela ne veut pas dire qu’elle revête un quelconque difficulté intrinsèque. Dès que l’on comprend ce phénomène et que l’on tient à changer, on passe à l’action. Go !

  2. Cet article m’a vraiment parlé. Il m’a rappelé une période où je pensais que mes peurs étaient insurmontables. En appliquant des conseils similaires, comme reconnaître mes compétences grâce aux retours de mes proches, j’ai peu à peu repris confiance. Merci.

    1. La lecture de ton commentaire me réjouis. A chaque fois que rencontre quelqu’un qui exprime être passé du camp de l’insurmontable au surmontable, je m’offre une danse de la joie. C’est une vainqueur de plus avec des victoires en nombre en perspective.
      Reprendre confiance en toi est une victoire très importante, à mes yeux.
      A présent, l’étape surmontable qui s’ouvre à toi est que tu étayes ta confiance en toi quand bien même tes proches ne seraient plus là pour t’encourager à développer cette confiance.
      Après celle-là, viendra celle où tes proches manifesteront de l’hostilité à ton égard sans que ça n’entame ta confiance en toi.
      On se donne rendez-vous aux prochains sommets gravis ? ok ?

  3. Wow… Que dire ?
    D’abord, j’ai ADORE le podcast, j’adore ta façon de t’exprimer, comme si on papotait ensemble autour d’un thé. C’est spontané, c’est musical, ca respire, c’est humain.
    Ensuite, cet article (et le podcast) est extrêmement dense et très pertinent. Je pense que je vais avoir besoin d’y revenir pour pouvoir vraiment en tirer toutes les réflexions qui s’imposent. En tant que maman, c’est quelque chose qui me parle parce qu’on se sent très vite dépassé et impuissant en tant que jeune parent, et je trouve que ton article aide à apporter de la clarté sur cela aussi.
    Merci pour la richesse et la profondeur de ton partage 🙂

    1. Wow… Quel plaisir de lire ton expérience à la découverte de ce Podcast. Je l’accueille comme un privilège. Un privilège de me sentir utile en partageant la richesse de ce que je découvre, de ce que j’ai appris et expérimenté dans un podcast qui fait écho ou besoin de ceux et celles qui l’accueille.
      L’acquisition de ses connaissances et, plus encore, leur mise en pratique, représente une telle puissance que le fait de te les approprier, ne peut que changer ta vie.
      Bien entendu, je reste à ton écoute pour t’accompagner, ne serait-ce qu’une fois ou deux, dans un virage particulier, pour que tu remportes des victoires dont tu as besoin, en tant que femme, en tant que maman, en tant que professionnel et dans quel domaine que tu es à traverser dans lesquelles tu as le sentiment de manquer de puissance.
      Souviens-toi que rien n’est plus fort que toi.
      Au plaisir de t’entendre, de t’accompagner ou de te lire de nouveau.
      Je t’informe que je suis joignable par e-mail en cas de questions.
      pascal.quionquion(arobase)couple-heureux.com

    1. Quelle joie de voir que tu accueilles ce podcast ainsi. Je te souhaite vraiment de reprendre ton pouvoir

  4. Très inspirant et utile! Hâte de mettre en pratique vos conseils!

    1. Author

      Génial d’entendre que tu veux passer à la pratique. Bravo !

  5. Très bel article qui offre énormément de matière à réflexion ! Je pense que nous pouvons tous nous reconnaître dans un ou plusieurs des exemples mentionnés. C’est très intéressant de découvrir ton approche et tes conseils. Merci pour ce partage inspirant ! 😊

    1. Author

      Merci pour ton retour, Jessica.
      Le fait que tu évoques que l’on peut tous se retrouver dans cette article, dans une situation ou une autre, est véritablement encourageant pour moi. Cela veut dire que j’ai atteint un de mes objectifs.
      Le reste étant que chacun tire le nécessaire pour améliorer sa vie personnelle et conjugale
      Au plaisir

  6. Merci pour cet article authentique qui m’a touché. Tes réflexions sur les émotions incontrôlables me parlent vraiment, et me renvoient à des situations que j’ai pu connaître -et que je connais parfois encore- dans ma vie de couple. Tes conseils pratiques sont une vraie bouffée d’air frais. Je vais tâcher de les mettre en pratique pour améliorer la vie au quotidien !

    1. Merci Denis, sachant que ta « Tes conseils pratiques sont une vraie bouffée d’air frais » est un véritable plaisir personnel dans la mesure où c’est ce que je vise. Je veux que tout partenaire ou Couple, qui se penche sur le contenu de mon travail, et c’est impression de se retrouver devant un portail qui leur ouvre les horizons et leur apporte une bouffée d’air frais.

      Je te souhaite vraiment de voir du résultat dans la mise en pratique de ce que tu as découvert dans ce podcast. Pour lequel, comme tu as pu le constater, je me suis pas privé de prendre le temps d’équiper, le lecteur ou l’auditeur.
      Au plaisir.

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