Pourquoi les femmes se confient-elles si peu à leur conjoint ?

65- Pourquoi les femmes se confient-elles si peu à leur conjoint ?

Supporter son conjoint au lieu de le protéger, un article réservé aux mecs et aux femmes curieuses 😉

Vous arrive-t-il de vous interroger sur ce dont votre conjoint a besoin ? Vous allez me dire oui, évidemment, c’est mon conjoint. Mais ma question est vraiment sérieuse, profonde. Je veux que vous sachiez si vous suivez une dynamique dans laquelle vous savez ce dont votre conjoint a besoin (ce qui fait que vous « envoyez la sauce ») ou si vous vous demandez vraiment, ce dont votre conjoint à besoin ? Vous arrive-t-il de lui (à lui) poser la question pour savoir ce dont il a besoin ? Tant d’hommes s’interrogent et demandent : « Pourquoi les femmes se confient-elles si peu à leur conjoint ? Et cela, sans se poser les questions que je viens de mentionner 🙂 

Une des causes de conflits du couple est que l’on est tellement persuadé(e) de connaitre son conjoint que l’on pourrait lui donner ce dont il a besoin sans même avoir à le lui demander. Le problème survient quand le conjoint actionne le buzzeur pour nous faire comprendre que nous sommes » à côté de nos pompes ». Du coup, nous nous sentons mal ! Nous lui expliquons être partis d’une bonne intention pour tenter de répondre à ses besoins. Du coup, nous avons l’impression d’une injustice de faire face à une situation dans laquelle elle nous fait comprendre que rien ne va plus ! 

Les erreurs en amour

On ne peut pas ne pas se tromper en amour. C’est valable pour la vie en couple, pour la vie parentale, avec ses enfants, c’est valable pour la relation avec les copains, les copines, les amis. 

Si l’on entame donc une relation d’amour en étant convaincu(e) que l’on saura faire ce qu’il faut, exactement, que l’on sera au niveau, on se trompe. Même si l’on a vraiment bien comment est l’autre au point d’avoir acquis l’impression d’être arrivé(e) au top, on se trompe. Si même, nous avons le sentiment d’être à l’abri de ce qui pourrait arriver d’inconvenant, nous nous préparons à des jours malheureux. Et je préfère que vous vous prépariez des jours heureux 🙂

Le meilleur moyen de répondre aux besoins de quelqu’un est de vraiment savoir ce dont il a besoin. Cette phrase paraît inutile, n’est-ce pas ? Et oui, j’aimerais avoir eu à la prononcer moins souvent, mais la réalité est toute autre. C’est ce qui explique que beaucoup d’hommes se posent encore la question : Pourquoi les femmes se confient-elles si peu à leur conjoint ?

Pourquoi les femmes se confient-elles si peu à leur conjoint de nos jours ?

Soutenir son conjoint est une bonne intention. Mais comment s’y prendre ? 

Supposons que je veuille soutenir mon conjoint quand elle est face à des difficultés. Je vais prendre un exemple personnel, pour le rendre plus léger. Imaginons donc que ma femme rentre du travail. Je lui demande : “alors comment s’est passée sa journée”. Elle me dit « J’ai eu ceci et cela au travail et mon patron m’a fait une remarque. Il m’a dit que mon dossier n’était pas complet parce qu’il manquait tels et tels éléments pour qu’il soit prêt pour la réunion du lendemain… » 

Je lui réponds “écoute…”, réflexe de mecs ! Franchement, ça peut arriver à certaines femmes, mais là, les mecs, reconnaissons que c’est notre truc, c‘est dans notre ADN de vouloir jouer les sauveurs. C’est comme si tout à coup, une grande cape se mettait à pousser dans notre dos. À cela viendrait s’ajouter un grand M de « mec » ou un H de « homme » qui pousserait là, sur notre poitrine ! 

(J’ouvre une parenthèse pour dire que je m’amuse de cela, mais, bien entendu, je suis dedans, complètement dans la réalité de ce que j’aborde, avec vous). 

Quand le naturel colle à la peau des hommes

Notre naturel serait donc de dire : « Mon amour, si tu fais ça… », ou bien, « Tu pourrais faire ça… » ou encore, « La prochaine fois, fais comme ci ou fait comme ça et tu verras que… ». Peut-être qu’au lieu de mettre un grand M comme mec ou un grand H comme homme, on pourrait mettre un grand S ! Non pas comme superman, mais comme solution 🙂 « J’ai la solution. »

Il arrive que quelques femmes fonctionnent comme cela, c’est vrai, mais je le vois essentiellement chez les hommes ! Nous avançons comme programmés, en nous disant que nous avons la solution. Du coup, « pas de problème ! Vu ce que tu me dis, si tu fais comme ceci ou que tu penses comme cela, voilà la solution. »

C’est très sympathique. Le problème est que notre femme ne s’est pas mariée avec nous pour être avec quelqu’un de sympa. Sans quoi, elle serait avec des copines, des collègues ou des potes, mais avec nous ! Avec nous, nos femmes veulent vivre autre chose, quelque chose de plus profond. Or, justement, quand nous entrons dans la profondeur d’une relation, nous touchons davantage à la réponse à leurs besoins.

Découvrez le réel besoin de votre femme

Quel est le besoin de ma femme quand, à son retour de boulot, elle me dit « Purée, j’ai ramené le dossier à mon patron et il m’a dit qu’il manquait tels et tels éléments. Du coup, on ne pourra pas présenter le dossier à la réunion, dans le timing prévu ? » Est-ce que son besoin est de m’entendre lui donner un conseil ou de lui présenter une solution ? Attend-elle que j’ouvre ma veste pour voir mon grand S, marqué sur ma poitrine, avant de lui dire « fais ceci et fais cela… et la prochaine fois, dis-lui ceci et cela… ou, fais pas ci, fais pas ça ?… ». Pourquoi notre manière de lui donner nos solutions tend-elle à laisser penser à notre conjoint que ce qui s’est passé est un peu de sa faute ? Elle aurait pu faire gaffe. Si elle avait géré les choses autrement, les conséquences auraient été toutes autres. Leur laisser entendre ce genre de pensées est loin d’être le meilleur moyen d’être proche d’elle, à vrai dire, n’est-ce pas ? 

Quel est le meilleur moyen d’aimer une femme ? 

Quand vous faites ce genre de boulettes, prenez une éponge et effacez tout le plus vite possible. Ensuite, dites à votre conjoint « je suis désolé. Je pensais avoir la solution. Je constate que je fonctionne naturellement dans cette dynamique de recherche de solutions au lieu d’apprendre à t’écouter. » Dites-lui vraiment cela. Je vous garantis que la suite de la journée sera complètement différente. 

Ce qui changera fondamentalement c’est que votre nouvelle approche sera une manière de lui dire « Je t’aime tellement que je ne veux pas t’amener des solutions. Je me mets à ton écoute, à ta disposition” (même si pour nous, les mecs, apporter des solutions est généralement synonyme d’amour. Comme on aime, on ne laisse pas l’autre se “dépatouiller” tout seul). Le meilleur moyen d’aimer quelqu’un est de se mettre à son écoute. Parce que c’est le meilleur moyen d’apporter une réponse à ses besoins. Pas des solutions, mais éventuellement, une réponse.  

Là encore, il est très fréquent qu’en me mettant à écouter mon conjoint, j’entende des éléments de réponse émerger, dans ce qu’elle exprime. En fait, je n’avais pas besoin de lui donner des réponses ou des solutions. Elle en voyait ou en entrevoyait. De plus, elle n’a pas foncièrement besoin de solutions. Son besoin est plutôt d’avoir quelqu’un qui lui dise « Je suis là pour toi, je t’écoute ». Elle ne recherche pas quelqu’un qui lui dise « Oui, je comprends » et qui entre dans une démarche d’évaluation ! 

La tendance naturelle des mecs ; un problème pour les femmes

Effectivement, on peut avoir la tendance à 1) donner une solution. La deuxième tendance peut être 2) d’émettre une évaluation qui ressemblerait à « je comprends, je ne comprends pas, c’est bien ou c’est chouette… » ou enfin en adopter la posture du journaliste. Cette dernière consisterait à 3) poser des questions de type : « Qu’est-ce qu’il t’a dit ? Ah, il t’a dit ça ! Et toi, qu’est-ce que tu lui as répondu ?… ». Finalement, dans les trois postures, nous faisons fausse route. 

Je me mets à l’écoute de mon conjoint ni pour…

  1. … lui apporter des solutions
  2. … mieux comprendre ce qui s’est passé, comme si je voulais faire un article dans le journal ou encore, dire à mes copains « tu sais, ma femme m’a dit ça. Après, il s’est passé ça. Et il lui a dit ça et elle a réagi comme ça, tu te rends compte !… ». Non plus. 
  3. Ce n’est pas non plus pour évaluer ce qu’elle a vécu en lui disant « c’était génial » ou bien « chérie, ce que tu lui as dit était minable » ou encore, « tu es la meilleure ! »
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Je me mets à son écoute pour être avec elle dans ce qu’elle vit, communier.

Quand j’étais jeune enfant, j’avais les oreilles un petit peu décollées. Et, sans savoir ce qui s’est passé, elles se sont recollées. N’hésitez pas à imaginer que vos oreilles se décollent, qu’elles s’ouvrent. Devenez Dumbo. Centrez votre regard et vos oreilles sur votre conjoint et vous dites-vous « De quoi as-tu besoin ? ». S’il le faut, dites-le lui « Je t’écoute, mon amour. Je vois que ce que tu vis a été difficile pour toi. Qu’est-ce qui te ferait du bien, là ? De quoi as-tu besoin ? ». 

Les femmes ne savant parfois pas ce qu’elles veulent. Alors, comment faire ?

Certaines femmes pourraient vous dire « je n’en sais rien ». Si elles ne le savent pas, c’est un fait. Vous pouvez tenter le coup. En cliquant sur le lien situé au bas de cette retranscription, vous pourrez télécharger le ebook offert que je mets à votre disposition pour vous. 

Si elle le sait, ou pense le savoir (puisqu’elle peut se tromper dans ce qu’elle identifie comme étant son besoin), ce n’est pas grave. C’est la vie. Nous n’avons pas forcément la solution à tout. Nous n’avons pas été formés pour tout gérer. Si elle se trompe dans l’identification de ses propres besoins, vous serez présent(e) pour l’accompagner. L’important étant de se mettre à son écoute. C’est le point de départ incontournable si vous voulez l’accompagner. Focalisez votre attention pour lui dire avec vos yeux et vos grandes oreilles décollées « je t’aime, donc je t’écoute, toi ». 

En fait, si je dis « ma chère femme, j’ai la solution. Fais ceci et cela » ou « fais pas ci et fais pas ça… », je lui pique son temps et je le fais mien. C’est comme si je montais sur scène, lui prenant le micro des mains pour lui dire « Écoute-moi. Fais comme ça. Quand tu arriveras devant le rocher, tu prends à droite. Puis quand ton patron te dira ceci ou cela, dis-lui ça”. Et… ta da ! (la musique !). Grâce à nous, notre femme aura résolu ses problèmes. 

Au fond, nous pouvons peut-être nous poser la question de savoir ce qui se joue, en nous-mêmes, messieurs. Qu’est-ce qui raisonne dans notre volonté de fonctionner en sauveur ? Mister solution ! 

Devenons des supporters de "notre" femme

Le reproche fait aux femmes qui devrait viser les hommes

Quand notre conjoint est allé voir sa mère, sa tente ou une amie après une avoir été déçue, triste, découragée, qu’elle n’avait pas le moral, qu’elle n’en pouvait plus au point d’avoir besoin que quelqu’un l’écoute, comment avons-nous réagi ? Faisons nous partie de ceux qui diraient “En tant que conjoint, je suis le mieux placé pour t’écouter, pourquoi aller en parler à ta mère ?” comme on adresse un reproche. Au lieu de faire un reproche à notre femme, retournons-le donc contre nous-mêmes. Interrogeons-nous en cherchant à comprendre pourquoi elle ne nous en a pas parlé, à nous ?

Je me souviens qu’une de mes filles avait eu peur de moi. Cela a été un choc, de le réaliser. Je me suis interrogé pour trouver ce que j’avais fait ou dit au point de générer, voire, de programmer une attitude de peur chez ma fille. Elle ne s’était pas réveillée un matin en se disant « tiens, et si j’avais peur de papa, aujourd’hui ! » J’avais bien fait ou été, dans une posture paternelle, qui avait poussé ma fille à penser qu’elle devait avoir peur de ma réaction dans une situation donnée. C’était donc à moi de me remettre en question pour comprendre sa peur. J’ai travaillé pour entrevoir une relation dans laquelle il n’y aurait plus de peur, laissant la place à la confiance. 

Comment envisager une relation avec notre conjoint dans laquelle elle ressentirait une liberté complète à partager, à s’ouvrir? Une relation dans laquelle il n’y aurait pas de replis, sachant qu’avec nous, elle sera écoutée? C’est un cadeau extraordinaire. Peut-être s’agirait-il de l’un des meilleurs cadeaux que nous pourrions leur faire. 

Un tue-l’amour encore trop négligé

Savez-vous combien ne pas savoir écouter son conjoint peut être considéré comme un tue-l’amour ? De plus, être en carence dans le domaine de l’écoute peut être la cause de nombreux conflits. Quand mon conjoint vit quelque chose de difficile et qu’il sait qu’il ne pourra pas me le confier à cause de ma peine à l’entendre, il porte un poids. Si j’y ajoute ma tendance à sortir mes solutions, il générera sans doute une forme de colère, de frustration, de peur et d’angoisse qui pourra déclencher des conflits déportés. 

Qu’est-ce qu’un conflit déporté, vous demandez-vous ? Je l’expliquerai par l’exemple. Supposons que mon conjoint rentre du travail. Elle ressent une des émotions que je viens de mentionner (colère, frustration, peur ou/et angoisse). En voyant que la vaisselle n’est pas faite, ou que les enfants ne sont pas douchées, ou encore, que la maison est dans un état qui lui déplait, elle se mettra en colère. Elle-même pourrait confondre la situation en pensant que son état émotionnel est dû à ce qu’elle voit en rentrant à la maison. Alors que le problème de fond est ailleurs. Il se situe dans son autocensure à s’exprimer, convaincue de mon inaptitude à l’écouter. 

Ce n’est finalement pas forcément mon conjoint qui a un problème de gestion de sa colère en fin de journée. (Notez, d’ailleurs, qu’un problème de l’un des membres est bien à prendre comme un problème du couple. Il n’est pas le problème de l’un des conjoints). Parfois, pour faire sourire, je dis que c’est ma femme qui se dispute avec moi. C’est pourtant faux. C‘est nous, qui nous disputons, le couple. Nous sommes deux. Dans l’écoute, c’est la même chose. 

Voici un moyen efficace de réduire le nombre de disputes conjugales 

Je vous assure que vous pouvez désamorcer des situations conflictuelles et remettre une harmonie dans votre couple, ne serait-ce qu’en ayant de nouveau envie de prendre du temps pour écouter votre femme. Cela sera possible quand vous aurez décidé de ne plus faire le geste d’ouvrir votre veste et d’étendre votre cape de solutions. Vous ferez plutôt un geste d’accueil dans lequel votre conjoint comprendra que vous voulez l’écouter et l’accueillir. Une manière de lui dire « je veux entendre ce que tu vis ». 

Adoptez cette posture bien qu’elle demande de l’humilité. Elle demande également d’intégrer et d’accepter que vous n’avez pas LA ou LES solution(s). C’est une manière de dire à votre femme : « je veux entendre la solution venant de toi. Je veux me tendre vers toi pour que tu la découvres, tout en intégrant que la question de la solution est secondaire. Je veux t’entendre et te donner l’occasion de te sentir tellement entendue, écoutée, accompagnée et soutenue que tu te sentiras aimée ». 

Devenez supporter de votre femme

Au lieu d’être un homme en quête de solutions à brandir, je deviendrai un homme, un mari ou un conjoint supporter de mon conjoint. J’ai bien noté que le mot supporter commence par la lettre S. On pourrait, ainsi, être tenté de mettre un grand S là, sur son buste et, face à un problème futur, ouvrir grand la veste pour que notre conjoint voie ce grand S de supporter. Cette notion de supporter n’est pas vraiment compatible avec le fond du propos. Un supporter se place sous son conjoint. Il ne se met pas en avant. Nous le voyons dans les matchs dans lesquels on élève le coach après une victoire. C’est donc l’autre, le conjoint, que l’on met en avant. 

Vivez cela, vous verrez comme les choses changeront. Devenez supporter de votre conjoint. Je vous mets au défi de le devenir, même dans des situations dans lesquelles vous ne partagez pas la même vision qu’elle. Je ne vous le demande pas si c’est complètement opposé à vos valeurs. En de tels cas, c’est évidemment difficile, voire impossible. Par contre, s’il s’agit d’un avis divergeant ou d’une différence de goût, faites-le, supportez-la. 

Cibler le chemin est un choix gagnant-gagnant

Si elle veut se former dans un domaine qui ne vous parle pas du tout, même si vous vous dites « je ne sais pas en quoi ça l’attire ou même en quoi ce serait utile », supportez-là. Peut-être que dans trois ou cinq ans, vous vous direz « Je n’en voyais pas l’intérêt, mais je vois que ça lui a fait du bien. »  Ne serait-ce que cela, même si elle n’en fait pas son métier. Même si elle ne l’utilise pas.

Souvenez-vous que ce n’est pas la destination qui doit l’emporter en premier, mais bien souvent le chemin. Être supporter de son conjoint, est une manière de se focaliser sur le chemin au lieu de focaliser sur la destination. Considérez le chemin comme étant la solution, au détriment de la destination. « On est ensemble, côte à côte, sur le chemin ». Et cela, franchement, ça veut dire « je t’aime ». Il y a d’autres manières de le dire, mais celle-ci vaut son pesant d’or. Alors, pratiquez-la et dites-moi ce que vous en aurez pensé. 

J’attends votre retour dans les commentaires et sur les réseaux sociaux. Si vous avez des questions sur « Pourquoi les femmes se confient-elles si peu à leur conjoint ? », vous savez où me trouver.

Je vous dis à bientôt


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Image par Dizzy Roseblade de Pixabay

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