Mais qui est vraiment votre conjoint ?

Mais qui est vraiment votre conjoint ?

Pourquoi est-il nécessaire de continuer à apprendre qui est votre conjoint ?

Disons que vous vous êtes rencontrés il y a quelques mois, quelques années, des décennies. Vous avez passé du temps à échanger, à bâtir des châteaux en Espagne avant de revenir à votre réalité quotidienne. Je ne sais pas ce qu’il en est pour votre couple, mais bien souvent, j’entends une certaine déception face à cette réalité. Certains se demandent : « Mais qui est vraiment mon conjoint ? ». C’est une chose que je trouve dommage et dont la raison se trouve dans de multiples détails que j’aborde ça et là sur ce blog. Quoi qu’il en soit, heureux, ou presque heureux, vous avez appris à vous connaître, enfin, en partie. Vu votre expérience à deux, vous savez sans doute pourquoi il est nécessaire de continuer à apprendre qui est votre conjoint, normalement. 

Sans vraiment savoir comment les choses se sont installées ainsi, Flavie et Sylvain ont commencé à se consacrer à leur passe-temps favori, après le diner. Elle se mettait à la peinture. Cela lui remplissait des soirées entières. Et lui lisait des romans policiers. Il en était fan. Les étagères du salon témoignaient de cette passion entretenue. Le temps passant, Flavie commençait à fatiguer avant Sylvain. Elle déposait alors un baiser doux sur sa nuque puis allait se coucher. 

Les semaines et les mois s’écoulèrent ainsi sans un grain de sable pour en changer la teneur. Flavie remarqua juste que Sylvain venait se coucher de plus en plus tôt. Il arriva même qu’ils prennent la direction de la chambre ensemble. Cela ravivait en Flavie des souvenirs des débuts de leur amour. Si souvent ils s’étaient couchés ensemble. Elle réalisait que son conjoint avait changé dans un sens puis dans l’autre sans savoir ce qui avait motivé ces directions variées.

Qui est vraiment votre conjoint 

« Je le/la connais tellement… » me disent-ils. Je rencontre tellement de conjoints campés dans cette conviction. Il est indéniable que le cumul des années de vie commune conduise des couples à croire qu’ils connaissent leur partenaire. Dans bien des domaines, ils peuvent le prouver. Mais dans d’autres…

Elle sait que son mari n’aime pas les herbes de Provence dans la salade. Alors, elle n’en met que dans son assiette. Il sait qu’elle raffole des tulipes. Du coup, dès qu’il passe devant un fleuriste le week-end, il ne manque pas d’acheter ses fleurs favorites.  

J’ai visité un couple dont la femme aime qu’on lui offre des fleurs. Toutes les semaines, depuis son mariage, son mari lui offre un bouquet de fleurs. Sa femme est tellement touchée qu’elle fait sécher les bouquets pour en récolter les pétales ou les boutons. J’ai été stupéfait en entant chez eux, de voir des vases en verres remplis de pétales de fleurs. Des bouquets séchés magnifiques ornant plusieurs endroits de la maison. Pour rien au monde, son mari n’oublierait de lui offrir des fleurs. Il connaît trop sa femme pour ça. Et si, tout à coup, sa femme se lassait de ces bouquets offerts, comment le vivrait-il ?

Votre conjoint est vivant, il va donc changer

Votre conjoint n’étant pas un fossile, il est important d’intégrer qu’il changera. « Mais tu m’as dit que tu aimais les… » se plaignait cet homme. Il voulait tellement faire plaisir à sa femme qu’il voulait répondre à la moindre de ses demandes. Si elle voulait telle chose, il se mettait en quatre pour le lui obtenir. Mais il me confia être perturbé par des demandes sans cesse nouvelles. « Elle me dit qu’elle veut ça alors je le lui offre. Mais quand je le lui offre quelques semaines plus tard ça ne lui convient plus. Je ne la comprends pas. » A vrai dire, le vécu de cet homme touche à plusieurs sujets : intégrer le changement comme étant naturel et saisir la portée de la demande de son conjoint. Pour rester centrer sur le sujet de cet article, je n’aborderai donc que le premier point. 

Combien de fois ai-je répété (et je le ferai encore) que l’intention n’est pas le salut de l’action. En de nombreuses situations, il est possible de se planter lamentablement avec de bonnes intentions. L’inverse est aussi vrai ! Vous pouvez rencontrer un beau succès surprise avec une intention de départ peu reluisante. Par conséquent, dans votre relation de couple, focaliser votre attention sur ce que vous savez de votre conjoint est assurément une belle intention. Mais le bas blesse si vous restez sur ces acquis. 

Notez bien que mon intention, c’est le cas de le dire, n’est pas de vous déstabiliser en vous demandant de jeter vos acquis au sujet de votre partenaire. Conservez-les, utilisez-les pour conduire vos actions et chercher à satisfaire votre conjoint. Ensuite, faites un pas de plus, basé sur la prise de conscience que votre conjoint est vivant. Tenant compte de cela, il changera. Selon son tempérament, il est possible que ces changements soient minimes et vous paraissent insignifiants. Mais attention, ce n’est pas parce qu’ils vous paraissent minuscules qu’ils le sont vraiment ! 

Accueillez la vie de votre conjoint

Des couples peuvent se retrouver à des kilomètres émotionnels l’un de l’autre. Pour cela, il suffit simplement d’avoir négligé des changements minimes et insignifiants les estimants incapables de creuser un fossé, pour ne pas dire un gouffre ! Rien n’est perdu, mais que de travail pour revenir à une situation stable sur le plan relationnel ! Il m’est arrivé de poser les questions suivantes, en entretien.  

  • Comment expliquez-vous n’avoir pas vu changer ses envies de coquetterie ?
  • Qu’est-ce qui fait que vous n’avez pas vu s’installer son attitude casanière ? 
  • Pourquoi avez-vous négligé sa manière de vous parler sur un ton plus dur ? 
  • Vous n’avez pas noté de quand date sa perte d’appétit ? 
  • Sa libido était en baisse, dites-vous. En avez-vous parlé ensemble ? 
  • Vous me dites avoir perdu 12 kilos sans qu’il ne remarque rien ? 
  • Vous passez moins de temps devant votre console et vous êtes frustrés parce qu’elle ne vous le fait pas remarquer, c’est cela ? 

Quel dommage, me dis-je, avant d’en arriver à la question du salut : Que pouvez-vous mettre en place pour identifier les changements de votre conjoint ? 

Répondre à cette question est un moyen d’éviter de se retrouver dans la même mouise à l’avenir, et surtout, de combler le fossé ou le gouffre qui vous sépare de votre conjoint, s’il en est ainsi. Permettez-moi de rappeler que parmi les motifs de divorces les plus fréquent se trouvent ces prises de distances dont je dans cet article.  

Sur son site internet, en juillet 2018, le Cabinet d’avocats Montesquieu énonce les causes de divorces suivantes : 

  • « L’infidélité, à l’origine d’un tiers des demandes de divorce ;
  • L’égoïsme du partenaire (c’est-à-dire le manque d’affection, de soutien etc.), à l’origine de 22% des demandes de divorce ;
  • Le mauvais caractère, à l’origine de près de 15% des demandes de divorce ;
  • Les comportements abusifs (jalousie notamment), à l’origine de près de 15% des demandes de divorce ;
  • Les désaccords concernant l’avenir, les objectifs poursuivis (maison, enfants, animal domestique…), à l’origine de près de 15% des demandes de divorce ;
  • L’incompatibilité, à l’origine de plus de 10% des demandes de divorce ;
  • L’argent et le travail (perte d’un emploi, dettes…), à l’origine de plus de 10% des demandes de divorce ;
  • Les beaux-parents, en cause dans un peu plus de 10% des demandes de divorce. » 

Par ailleurs, Le Divorce.fr, un site centré sur les informations au sujet du divorce, liste trois principaux motifs de divorce qui sont : 

  • L’infidélité : 33%
  • L’égoïsme : 22%
  • Les violences conjugales : 14%
  • Autres : 31%

Ces deux sources présentent le même trio de tête. Ceci étant, un regard affiné des études disponibles sur le sujet montre la présence de plusieurs facteurs possibles dans le motif de divorce. La décision peut donc être motivé par un adultère suivi de violences conjugales. Ou d’un adultère après une prise de distance importante. Et, sans forcer le trait, vous imaginez bien que les conjoints attirés par une autre personne (infidélité), ceux qui se centrent sur eux (égoïsme) en négligeant les besoins de l’autre tout comme ceux qui manifestent de la violence, ont d’autres motivations profondes. Pour la plupart, il s’agit de distances prises par négligence ou ignorance. 

Plus vous resterez attentif à votre conjoint, sondant ses changements en les accueillant comme « normaux » et moins le risque de fossé s’exposera à vous. Il n’y a rien d’anormal dans un couple. Intégrez comme normal tout ce qui vous convient à tous les deux et qui n’enfreint pas la loi du pays dans lequel vous vivez. 

Apprenez en permanence à connaitre votre conjoint

Comment capter les changements de votre conjoint ? 

Il y a quelque temps, j’avais commencé à écrire un livre à ma femme. Il s’intitulait : « Mon mari, mode d’emploi ». Voici l’introduction : 

« Vous rencontrez quelques difficultés à comprendre le fonctionnement de votre mari alors que bien des années se sont écoulées depuis votre rencontre ? C’est exactement la raison pour laquelle vous avez ce mode d’emploi entre les mains. 

Grâce à lui, vous serez enfin en mesure de saisir les manières de fonctionner de l’homme que vous aimez mais aussi d’appréhender ses bugs éventuels et ses changements. 

Toutefois, nous vous rappelons que votre mari ne peut être ni repris ni échangé même si vous continueriez, après lecture de ce manuel, à rencontrer des difficultés d’adaptation ou de compréhension de son espèce. 

De plus, la garantie étant sans doute expirée depuis bien longtemps, aucune réparation et aucune intervention n’est envisageable. Il importe de savoir que vous devrez donc faire avec, à moins d’en changer pour un nouveau modèle, voire un modèle de la même génération ayant subi des mises à jours correctives. »

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Je ne sais pas si je continuerai à écrire ce livre. Il a au moins eu le mérite de me permettre de sortir de certaines situations difficiles avec le sourire. Ceci étant, même si c’est assez drôle et jouissif à vivre, vous n’allez pas écrire un manuel à votre conjoint. Je vous propose donc une autre méthode : Poser des questions et écouter intensément.

1. La question

Vous ne pouvez faire l’économie de la question. Elle est le meilleur moyen de venir en quête de l’information. 

Règle n°1 : Posez des questions ouvertes

2. Une formulation bienveillante 

Si vous voulez un résultat utilisable, mieux vaut utiliser une approche constructive. Evitez les approches qui ressemblerait à « On dirait que tu as encore décidé de changer de look ! ». Optez plus tôt pour « Comment tu te sens avec ce nouveau look ? »

La première question contient des informations de réticence, vous l’avez perçu. Il est même possible qu’elle soit accueillie comme des reproches. Si vous voulez provoquer une émeute, cette question est idéale. Par contre, la seconde question se centre sur la recherche d’expérience de votre conjoint. Elle montre que vous avez une volonté de dire quelque chose par le biais du changement. Elle a donc un sens. 

Règle n°2 : Partez du principe que tout changement compte une motivation sensée.

3. Valorisez au lieu d’évaluer

Les seuls points communs à ces deux verbes « évaluer » et « valoriser » est qu’ils appartiennent au premier groupe et comportent des lettres de l’alphabet français. A part ça, ils sont aussi étranger l’un à l’autre que l’eau et l’huile. 

Valoriser signifie « donner ou faire prendre de la valeur, du poids, reconnaître la consistance de… ». On est donc dans une approche ascendante. De manière imagée, vous participez à faire grandir votre conjoint dans son image de lui à ses propres yeux.

Quant au verbe évaluer, il fait appel à l’appréciation, par rapport à autre chose. Il intègre la comparaison, la notation, une notion de jugement. Il consiste à « déterminer, fixer, apprécier la valeur de… ». 

Règle n°3 : Allez donc vers votre conjoint avec l’intention de le valoriser, jamais de l’évaluer. 

4. Visez son intérêt 

Votre conjoint a-t-il le droit de changer ? A chaque fois que je pose cette question, les couples me répondent « oui, bien entendu ». Pourtant, les faits disent autre chose. Généralement, celui qui « subit » le changement, estime qu’une nouvelle chose lui ai imposée, y voyant une perte. C’est parfois juste mais c’est loin d’être généralement fondé. 

Quand votre partenaire veut changer, il est très rare qu’il le décide, de but en blanc.  Même si le choix est consécutif à une lecture, une émission, une discussion ou autre, il est parfois impossible de se souvenir de l’amorce. La plupart du temps, les choses sont venues comme ça, dans le fil de la vie. Celui qui enclenche un changement pense à ce qui lui paraitra mieux pour son propre équilibre. 

En partant de cette réalité, approchez votre conjoint changeant avec cette intention de saisir l’intérêt qu’il y trouve. Et, ce n’est pas parce que vous ne le comprenez pas que vous pourrez vous y opposer. Il y a tellement de choses qui vous échappent et que vous acceptez, dans la vie ! Accueillez donc son changement comme vous l’accueilleriez lui ou elle. Dans votre esprit, fusionnez l’idée du changement et le bénéfice de ce dernier. 

Règle n°4 : Celui qui change est en recherche d’amélioration de sa vie. Centrez vous sur ce qu’il cherche à améliorer

5. Supportez votre conjoint

Ce verbe peut avoir deux significations. Soit d’assumer le changement, ce qui donnerait « C’est comme ça, que voulez-vous. »  soit de le soutenir, ce qui donnerai « Je suis là pour lui/elle. Je ferai tout pour être son appui ». Dans le même verbe, deux univers différents se côtoient. Pourtant, je vous supplie d’ignorer le premier pour n’embrasser que le second. Même si le changement de votre conjoint vous devient pénible, devenez son soutien, pour autant qu’il n’aille pas à l’encontre de vos valeurs, évidemment ! 

Imaginez-vous au stade à crier « Allez ché-ri(e), allez ché-ri(e) !! »

C’est moi qui ait initié le dernier changement significatif de notre couple. Je me suis dit que, pour créer un nouveau rituel conjugal, je pourrais proposer une nouvelle question. Le déjeuner touchait à sa fin. J’ai posé la question suivante : « Qu’est-ce que je pourrais faire tous les jours pour te montrer encore plus mon amour ? » 

J’avais commencé à imaginer des pistes mais j’ignorais vraiment la direction que prendrait ma femme. Je lui ai laissé le temps de la réflexion, en profitant pour plonger mon regard dans ses yeux fascinants. Après quelques minutes, elle me dit avoir trouvé. Super, je me réjouissait. Je savais qu’il était difficile de se tromper dans une manifestation d’amour quand cette dernière avait été exprimée par le demandeur lui-même. ça sentait le pain béni ! Pourtant, à l’écoute de sa demande, mes bras m’en sont tombés. J’avais l’impression qu’elle me demandait un changement énorme. Je perçu un léger regret d’avoir posé cette question. Je lui demandais alors de m’accorder un peu de temps avant de lui donner mon retour. 

Il me fallut plusieurs heures pour prendre de la hauteur et revenir avec une réponse. Je pu enfin lui dire combien je me ferais un plaisir de lui montrer mon amour comme elle le demandait. 

Règle n°5 : Etre un supporter de votre conjoint dans ses changements fera deux bénéficiaires, lui et vous, même s’il y a quelques effets indésirables dans l’expérience vécue. 

Intégrez le changement

Même si vous vivez des moments difficiles, comme ce fut mon cas, surtout, s’il vous plaît, passez à l’action pour intégrer la demande de changement. S’il vous paraît trop lourd à porter, demandez un délai de quelques heures, de quelques jours. Ce peut être un moyen de rassembler vos ressources. Et entendez combien le changement de votre conjoint vous challengera vous-même. L’incapacité à entendre le défit peut vous faire passer à côté d’une opportunité de grandir vous-même comme de faire grandir votre couple. 

Pourquoi il est vraiment nécessaire de continuer à apprendre qui est vraiment votre conjoint 

Vous reconnaissez pertinemment le caractère naturel du changement. Vivre votre couple avec l’attention nécessaire pour les intégrer le rendra plus fort. Je vous encourage à les intégrer, à aller les chercher, à remettre en question vos habitudes acquises pour laisser une place plus grande à la nouveauté, aussi mince soit-elle. 

Au fond, vous entendez la possible tension entre « je le connais bien » et « je veux continuer à apprendre à le connaître » ? L’un n’empêche pas l’autre, finalement, pour autant que vous inscriviez en vous la volonté d’intégrer l’évolution de celui ou celle qui partage votre vie. 

Si vous avez besoin d’aide pour vous en imprégner, à chaque fois que vous vous entendez penser « Je te connais » vous pouvez corriger votre phrase par « Je t’ai connu jusqu’à maintenant ». Et la pensée serait plus complète si vous ajoutiez « Je t’ai connu jusqu’à maintenant, en étant conscient de n’avoir reçu de toi que ce que tu as bien voulu me révéler ». Cette manière de penser peut vous aider à voir le passé comme un temps achevé. Certaines des pages du passé ont eu des conséquences que vous voyez là, au présent. Mais rien ne vous permet d’en conclure qu’aucun changement ne surviendra. Vous savez exactement le contraire : des changements sont à venir. 

Adopter cette manière de penser vous libère vous, d’abord, de l’enfermement dans lequel vous vous êtes installés. Mais il libère également votre conjoint. Il ou elle pourra déployer ses ailes là où il/elle le veut au moment qui lui chante. 

Je reste persuadé que la multiplicité des ouvertures au changement de l’autre, dont des conjoints sont capables, favorise le dialogue. Plus vous serez ouverts, plus votre conjoint pourra s’ouvrir à son tour. Le risque de cacher des directions peu glorieuses ou des choix à regrets, se manifestera de moins en moins. Car le conjoint supporter qui joue un rôle de soutien, d’appui, manifeste une acceptation valorisante. Comme je l’évoquais plus haut, ce dernier augmente l’impression de valeur par son ouverture aux changements de son amoureu(x)se. 

Regardez-vous vous-même. Vous remarquez que vous changez, n‘est-ce pas ? 

Le droit à l’erreur

Changer est un risque. Le risque peut conduire à des expériences très heureuses comme à d’autres qui le sont moins. Par conséquent, accueillir le changement de l’autre implique d’intégrer ces revirements éventuels. 

Il est assez difficile pour certains conjoints de constater des décisions considérées comme négatives et de devoir se retenir d’en faire part à l’autre. La tendance à vouloir mettre en garde est très forte, voire irrésistible. Mais dites-moi, pour montrer votre amour à un adulte conjoint, croyez-vous fécond de le mettre en garde ? Ce n’est déjà pas la meilleure solution pour un adolescent alors, pour un adulte, c’est loin d’être le top ! 

Le maître mot serait plutôt « la bienveillance ». Laissez votre conjoint faire ses choix, son expérience, se planter comme rencontrer ses succès est une manière de l’aimer. Bien entendu, il est possible, par amour, de prévenir des risques. C’est tout à fait exact, pour autant que ce soit fait par amour pour l’autre. La plupart du temps, l’enjeu est d’avoir raison. Or, jouer à ce jeu risque de vous révéler à vous-même, que votre mise en garde avait pour but, même inconscient, de vous mettre en avant. 

Si vous sentez la forte tentation de mettre en garde, au lieu de vous placer en soutien, quels que soient les conséquences du changement, je préfère vous inviter à ne donner aucun conseil. Ecoutez-le/la, accompagnez-le/la dans l’écoute, pour qu’il/elle s’entende penser lui/elle-même et devenez son/sa premier(e) supporter. Vous récolterez plus tard, tous les deux, les bienfaits de ce soutien inconditionnel. 

Vivez, donc, changez, apprenez de l’autre encore et encore, tout en accueillant ses changements avec bienveillance. Gardez à l’esprit pourquoi il est vraiment nécessaire de continuer à apprendre qui est votre conjoint.

Crédit photos : Pixabay – 3194556

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