Disputez-vous mais disputez-vous bien

Comment utiliser vos disputes comme des aides pour construire votre couple heureux

Version video ci-dessous :

Je suis de vous heureux de vous retrouver pour cette émission dans laquelle je vous donner encore des clés pour être heureux à deux. Cela implique que je vous dise « Disputez-vous, mais disputez-vous bien »

Je commencerais par l’anecdote d’un pasteur qui disait que, quand il recevait un couple qui voulait se marier, Il posait régulièrement la question pour savoir si ce couple avait vécu des conflits, des disputes. Quand le couple répondait « Non ! Nous n’avons eu aucune dispute et d’ailleurs, nous n’avons pas de dispute, nous ne nous disputons pas, nous entendons très bien », le pasteur renvoyait le couple. Il leur disait « Je veux bien vous marier ou vous préparer au mariage, mais après que vous ayez eu au moins une bonne dispute ».

C’est très intéressant parce que cela permet d’emblée de donner au couple un signal fort montrant que la dispute est une réalité incontournable de la vie à deux.

La fratrie sert aussi d’entraînement à la dispute

J’ai discuté avec deux garçons, deux frères, la semaine dernière et je leur expliquai combien c’était important de regarder la fratrie, qu’elle soit entre frères ou avec des sœurs, comme un lieu dans lequel on apprend le conflit. Le gros avantage de la fratrie est que l’on ne choisit pas son frère ou sa sœur. 

Quand on est enfant, on ne choisit pas ses parents. On se disputera avec l’un ou avec l’autre apprenant à se réconcilier. Après cela on recommencera à se disputer et puis à se réconcilier de nouveau. On apprendra à passer au-dessus de certaines choses insolubles ou difficiles à résoudre. Il peut arriver qu’on en ait marre, qu’on ne veuille plus le voir et on le verra quand même. C’est vraiment comme si on vivait un entraînement au conflit. 

Cet entraînement au conflit vécu dans l’enfance ou dans l’adolescence, voire dans la vie de jeune adulte, peut servir à la vie à deux quand on a appris à vivre les conflits. Que l’on soit à l’initiative d’un conflit qui se déclenche ou qu’on le subisse, l’état d’esprit dans lequel on verra le conflit sera en partie teinté par ce que l’on a appris de notre enfance au sein de la fratrie ou dans la relation avec nos parents.

Même si la relation avec les frères et sœurs, ou les parents, ne s’est pas très bien passée, que l’on ne sait pas bien gérer les conflits, c’est pour moi bénéfique de se projeter dans l’idée que le couple implique qu’il y ait des conflits. Comme il n’est pas possible de les éviter, autant les accueillir et chercher à savoir quoi en faire.

Les 8 rendez-vous amoureux et les conflits

J’ai pris le livre des huit rendez-vous amoureux de John et Julie Gottman. J’ai choisi de le mettre comme un livre incontournable sur ce blog couple heureux. Dans ce livre, les auteurs écrivent ceci : « Les couples heureux ne sont en soi pas si différents que les couples malheureux. Ils sont simplement capables de réparer plus facilement et plus rapidement les dommages qu’ont subits leur relation de façon à pouvoir de nouveau profiter du plaisir d’être ensemble ». Ils sont capables de réparer plus facilement et plus rapidement les dégâts de la relation. Cela veut dire que ce sont des couples qui sont capables de regarder le conflit comme n’étant pas un signal témoignant d’un problème.

Les conflits ne sont pas des signes de malheur

La première clé que je peux vous donner, pour accueillir les conflits, est de ne pas les regarder comme  des signaux de problèmes. 

Il m’arrive de temps en temps d’utiliser l’image du chef d’entreprise qui, voyant quelqu’un venir dans son bureau, lui dit : « Si vous me présentez un problème sans avoir de solution ou d’éléments me disant que vous avez appris quelque chose à partir de ce problème, c’est que vous faites partie du problème ! » 

Dans votre couple, profitez de ce même état d’esprit en vous disant que le conflit ou la dispute n’est pas un problème en soi. Le problème sera consécutif à cette dispute si vous n’arrivez pas à en faire quelque chose de constructif. Si vous ne l’utilisez pas comme une opportunité.  La dispute ou le conflit vous permet de vous demander : 

  • Qu’est-ce que j’apprends de moi et de l’autre ? 
  • Est-ce que les directions vers lesquelles nous allons sont en train de différer de ce vers quoi nous avions choisi de nous diriger ? 
  • Qu’est-ce que je peux apprendre notre relation ?
  • Est-ce que certaines valeurs ou certaines choses en moi ou en mon conjoint ont changé ou sont en train de se mettre en branle ?… ». 

Je vous dresse un tableau très rapide pour vous montrer combien le fait de se poser des questions aide à s’interroger afin de prendre la mesure qu’un conflit n’est pas forcément négatif. Ne regardez donc pas le conflit comme étant d’emblée négatif. 

Méthode de base pour utiliser la dispute pour (se) construire 

Pour illustrer mon propos, je prendrai l’exemple de la colère. Certains me disent « Oui ! Je me mets en colère » ou « Il se met en colère et ce n’est pas bien, c’est négatif ». La colère n’est pas négative en soi. Ce qui peut être négatif c’est la manière dont on l’utilise. Si l’on détruit les autres ou que l’on se détruit, elle sera gérée négativement. En soi, la colère est une émotion à accueillir comme toutes les autres, comme la joie, la tristesse, la honte, la peur, toutes ces émotions qui ne sont pas négatives en soi. 

Regardez vos conflits comme des événements neutres, que vous ne maîtrisez pas, de la même manière que vous ne maîtrisez pas les confits qui surviennent dans votre couple. C’est comme si vous receviez une tuile sur la tête qui vous tombait du toit. Vous en profiteriez pour vous interroger sur la raison pour laquelle cette tuile est tombée du toit. Vous verriez ensuite comment faire pour que cela ne se reproduise plus. En cherchant à identifier la cause de ce qui s’est passé vous parviendriez à mieux comprendre ce que vous vivez.

La première chose sur laquelle j’insiste, est donc d’accueillir les conflits comme des événements à partir desquelles vous ne vous direz pas qu’ils seront des signes affirmant que « rien ne va plus ! ». Commencez à penser : « Disputez-vous, mais disputez-vous bien ».

Certains croyants aiment regarder ce qui leur arrive comme des signes, quand ils estiment que c’est négatif. Non ! Sortez de cet automatisme. Ce n’est pas un signe, c’est une opportunité. Si vous accueillez vos conflits comme des opportunités, vous serez en mesure de vous en enrichir. Vous aurez tendance à identifier les portes qui s’ouvrent, les fenêtres qui se ferment, les opportunités qui se créent et les chemins nouveaux qui se dessinent. C’est ce que j’appelle saisir des opportunités. C’est une manière de se dire « je vais profiter de ce qui se passe pour… ». Que puis-je en tirer ? Quel bénéfice pourrait sortir de cette situation ?

La question sur soi-même à froid est d’une aide irremplaçable 

Je ne dis pas qu’en plein conflit, pendant que votre femme ou votre mari vous « prend la tête » parce que vous n’avez pas fait les choses comme il ou elle le voulait, que vous pourrez immédiatement vous dire « que pourrai-je en faire ? » Non ! Nous n’en sommes pas là. C’est quasiment impossible de vivre cela chaud. Prenez du recul, quelques heures ou quelques jours pour vous interroger seul, avec vous-même. Vous pourriez vous demander : 

  • Que pourrai-je apprendre de moi dans ma manière d’avoir répondu à ma femme ?
  • Qu’est-ce que je peux découvrir sur mon fonctionnement dans ma manière d’envoyer « bouler » mon mari, comme je l’ai fait ?
  • Que puis-je apprendre de moi quant à l’intolérance dont j’ai fait preuve face à la réaction de mon fils ou de ma fille ?

Vous voyez que vous pouvez saisir ses opportunités pour vous interroger sur vous-même.

Après la dispute, construisez à deux

Ensuite vous pouvez effectuer cette même démarche sur votre couple. Ce sera un bon moyen d’appliquer le principe « Disputez-vous, mais disputez-vous bien ». Vous pourriez vous poser les questions suivantes :

  • Qu’est-ce que je peux apprendre de notre couple on regarde ce que nous venons de vivre ?
  • Que peut apprendre notre couple à partir de ce que nous venons de vivre en termes de nouvelles acquisitions ?
  • Quelles sont les opportunités qui s’ouvrent à nous pour envisager des changements ?
  • Avons-nous besoin de changer certaines actions ou orientations du couple ?
  • Avons-nous besoin de nous rapprocher, de nous retrouver davantage ?

Déjà, vous pouvez faire ce travail seul. Vous avez remarqué que pour l’instant, je vous ai présenté une situation dans laquelle on se pose des questions sur ce que l’on apprend de soi. Ensuite, viennent donc les questions sur ce qu’il reste à apprendre sur le couple. 

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Quand vous vous disputez, vous vous disputez en couple, en général ;-). Par conséquent, comme vous avez fait ce travail respectif qui consiste à vous poser des questions sur ce que vous pouvez apprendre de vous et du couple, passez à la mise en commun. Vous pouvez prendre rendez-vous en disant : « Écoute, suite à notre discussion d’il y a deux jours, j’aimerais que l’on se retrouve. J’ai pris le temps de réfléchir et de me poser des questions et je t’invite à faire de même. »

Si votre conjoint n’est pas au fait de ce que nous venons de partager, vous pouvez l’inviter à réfléchir sur les questions que je viens de mentionner un peu plus haut. Du coup, il aura les mêmes outils que vous pour faire en sorte que vos retrouvailles sur ce sujet vous permettre de vous «pauser» autour d’un cadre commun vous conduisant à la même table.

Oubliez de vouloir être d’accord, quand vous vous disputez

Cela ne signifie pas que vous devrez être d’accord ! Cela signifie juste que vous aurez matière à partager quelque chose ensemble pour une construction conjugale avec les mêmes outils de lecture. Ainsi vous pourrez vous reposer les questions. Interrogez également votre conjoint afin de comprendre sa perception des choses. Vous chercherez à comprendre ce qui fait qu’il ou elle a perçu les choses de telles ou telles manières. Ainsi, vous serez en mesure d’entendre ce qui l’a blessé, ce qui lui a fait plaisir. Vous découvrirez son ou ses besoins.

Disputez-vous, mais disputez-vous bien pour entendre les besoins non assouvis

La troisième chose, comme je viens d’évoquer est qu’une dispute n’intervient que parce qu’il y a un besoin inassouvi. 

C’est aussi simple que cela ! Je l’affirme avec un peu de légèreté parce qu’évidemment, ce n’est pas si simple que cela. Mais vous voyez ce que je veux dire. S’il n’y a pas de besoin non assouvi, il n’y a pas de dispute. Si votre conjoint répond à tous vos besoins, il n’y aura ni dispute ni frustration. Aucune inquiétude, peur, angoisse ou préoccupations. De même, si vous répondez à tous les besoins de votre conjoint, ce sera pareil. Si vous répondez à tous vos propres besoins, indépendamment de votre conjoint, vous serez à l’aise, en paix, et vice versa.

C’est à vous de répondre à vos propres besoins, en premier lieu

Je rappelle juste que vous êtes la première personne appelée à répondre à vos propres besoins. Ne tombez pas dans le piège de bien des couples qui se sont mis en ensemble sans se rendre compte qu’ils attendaient de l’autre qu’il vienne panser leurs propres plaies. Tous les couples sont, de fait, dans une situation assez proche de celle-là. Nous avons tous épousé quelqu’un pour participer à panser nos propres plaies tout en tentant de panser celles de l’autre. D’ailleurs, j’aime bien le verbe « épouser ». Il est question, dans ce vocable, de chercher à prendre la forme de l’autre en espérant que l’autre s’adaptera à la nôtre.

Que ce soit en pleine conscience ou pas, sachez que, de toute façon, il y a une tendance naturelle à attendre que l’autre participe à panser nos plaies. C’est d’ailleurs un des problèmes pour les couples pansement, c’est-à-dire, qui se sont rencontré pendant la crise une crise identitaire de l’autre. Finalement, ils se sont épousés parce qu’ils avaient perçu tel besoin auquel l’autre était en mesure de répondre de manière efficiente. La rencontre est donc devenue évidente, pertinente, valorisante, même. Puis, au bout de quelques années, si l’un ou l’autre, voire les deux, vont très bien, ne ressentant plus le besoin de l’autre pour panser leurs plaies, le couple est en péril. 

Partagez vos découvertes émergentes grâce aux conflits

Si vous avez donc la conscience que votre couple passe par certains conflits qui sont forcément en relation avec des besoins, que vous avez conscience donc des besoins qui vont émerger pendant ces périodes de conflit, vous avez appris quelque chose de fort sur vous-même. Partagez ce que vous avez appris en couple. 

Peut-être pouvez-vous déjà commencer à vous interroger sur la manière de répondre à votre propre besoin. C’est vraiment une chose sur laquelle j’insiste. Peut-être, direz-vous à votre conjoint que vous avez fait fausse route. Vous avez attendu de lui qu’il réponde à votre besoin en priorité alors que vous n’avez pas pris soin de le faire vous-même. 

Vous prendrez ainsi la décision de :

  • Remettre les choses à leur place, dans leur ordre en commençant à répondre à vos propres besoins vous-même. 
  • Expliquerez vos frustrations, les raisons pour lesquelles vous vous sentez dans tel ou tel état. 
  • Travaillez de telle sorte que vous soyez en mesure d’identifier vos besoins et de les partager, quoi qu’il arrive.

Si vous ne pouvez faire ce travail en un seul rendez-vous à deux, faites en 2, 3, 5,10 rendez-vous, peu importe. 

Le conflit émergeant en un cas pratique

Je vais prendre un exemple. Vous rentrez du travail et vous avez faim ou vous êtes fatigués. Vous mettez donc sur le canapé, sur votre smartphone ou sur votre lit. Votre conjoint arrive et vous fait la remarque que vous rentrez et que vous ne foutez rien. Là, peut émerger un conflit. Faisons une pause sur la situation. Faisons-le avec la question phare suivante : Quel est le besoin de l’un et le besoin de l’autre ?

Prenons d’abord le besoin manifesté par la personne qui vient vous faire la remarque en vous disant « tu ne fous rien ! ». Quel est son besoin ? À dessin, je ne vous donnerai pas la réponse à ce besoin. Si vous avez vécu des situations de cet acabit, même s’il s’agit de situations assez proches, amusez-vous à identifier les besoins potentiels. Il peut y en avoir 1, 2,3 en plus ! Faites la liste et à partir du moment où vous les avez identifiés, vous pourrez comprendre que votre conjoint ait été irrité, déçu, frustré, blessé, etc. Vous entendrez qu’il avait besoin d’exprimer son propre besoin.

Vous-même avez un ou des besoins si, en rentrant du boulot vous avez choisi de prendre une douche, de vous coucher ou de ne rien faire dans la maison. Il y a donc là la rencontre de deux personnes qui ont des besoins qui ne sont pas forcément évidents à identifier de prime abord.

Si votre conjoint vous fait la remarque que j’ai évoquée plus haut et que vous lui répondez « Oui, mais tu vois, je suis fatigué, je rentre du boulot. J’ai envie de me reposer ! ». Tout cela signifie que vous êtes en train d’exprimer quelque chose en relation avec votre besoin, vous aussi. Prenez donc également la mesure d’identifier votre besoin. 

Utiliser les conflits pour identifier les besoins respectifs est une manière de bien se disputer

Le mieux est que vous profitiez de ce conflit pour vous dire « j’ai appris quelque chose ». Si c’est le cas, vous savez que quelque chose reste à changer. Ayant appris quelque chose, votre vie sera différente après. Si vous ne le faites pas, comme je le dis avec un peu d’ironie, vous êtes un imbécile, car,  quelqu’un qui a appris quelque chose et qui ne change rien de sa vie pour y intégrer ce qu’il a appris  est un imbécile. Intelligente est la personne qui a appris quelque chose et  cherche à l’utiliser dans son quotidien. 

Si vous mettez en oeuvre des changements, il sera possible, voire fort probable, que les conflits vécus dans le passé soient moindres grâce au fait que, suite à un conflit d’un jour donné, vous avez appris quelque chose. Vous avez donc changé quelque chose dans votre vie.

Prenez des décisions intelligentes grâce à vos conflits

Vous voyez que, rapidement brossés, les bénéfices du confit nous apparaissent. Voyez-vous à quel point il est bénéfique de se disputer ? C’est la raison pour laquelle je vous dis « disputez-vous, mais disputez-vous bien ». Profitez de vos disputes parce qu’elles vous éclairent sur vous, sur votre conjoint, sur votre couple comme sur la direction vers laquelle vous allez. 

Choisissez de profiter d’être un couple partenaire, collaborateur. Votre conjoint pourra donc venir vous proposer des regards sur la manière dont vous avez agi, ou réagi dans le cadre de ce conflit.

Finalement, je vous demande de ne pas vous camper dans une posture de défense dans laquelle vous diriez « je me suis mis en colère » ou « j’ai tapé du poing sur la table » ou « j’ai boudé dans ma chambre » et je ne veux entendre aucune remarque sur mon attitude. Je suis comme ça, je demande qu’il m’accepte comme ça ! » Acceptez-vous comme ça, vous-même, déjà. Regardez-vous comme vous êtes et à partir de là, vous pourrez, si vous voulez évidemment créer du bonheur dans votre couple, utilisant la clé qui consiste à regarder le conflit comme une opportunité pour apprendre de vous, à travailler sur vous-même et à changer parce que vous estimerez avoir besoin de changer.

Comme je l’ai déjà dit lors d’une émission, ne changez jamais pour faire plaisir à votre conjoint ! Changez uniquement parce que vous estimez avoir besoin de changer. Changez parce que vous estimez que si vous le faites, votre vie sera meilleure, votre couple vivra quelque chose de plus beau, de plus grand, de plus heureux de plus simple, de plus simple, de plus intense et tous les qualificatifs que vous pourriez y ajouter.

Pourquoi éviter de fuir les disputes ?

Alors s’il vous plaît, ne fuyez pas les conflits. Disputez-vous, mais disputez-vous bien. Je sais que certains tempéraments n’aiment pas le conflit. Il pense que ce n’est pas bien. Restez plutôt dans une attitude neutre, sans jugement face aux conflits. Accueillez-les comme des événements, neutres.

Vivez-les et ne fuyez pas/plus. Si vous fuyez le conflit, pour l’avoir déjà fait, sachez que vous vous baladerez avec un conflit dans vos valises. Il risquera de rejaillir sans aucune maîtrise au moment où cela se produira. Il pourrait rejaillir un moment où vous ne vous y attendrez pas et vous passerez sans doute à côté d’une opportunité de grandir, en tant que membre du couple.

En fuyant le conflit, vous pourrez passer à côté de l’opportunité de faire grandir votre couple tout en passant à côté de l’opportunité de vous ouvrir en étant vraiment vous, de vous dire, est-ce que vous êtes vraiment dans votre couple. Finalement, vous passerez à côté de l’opportunité de vous connaître et de vous faire connaître pour renaître ensemble en couple. 

Un couple heureux vit des conflits. Il les vit comme des opportunités, même si sur le moment ce n’est pas ressenti comme tel. Il utilise ses conflits pour grandir, avancer, se découvrir, se laisser découvrir, se dire, se donner, recevoir, accueillir, aimer, embrasser, cheminer ensemble.

Alors, je vous souhaite de beaux conflits, de belles disputes. Offrez-vous de beaux moments de vie à deux. Disputez-vous, mais disputez-vous bien.

Image par Pana Kutlumpasis de Pixabay 

2 commentaires

  1. J’aime beaucoup cette idée d’apprendre à bien se disputer. Par mon expérience personnelle, j’ai appris qu’avec le temps, on sait de mieux en mieux réparer les effets des disputes et on accepte plus facilement les divergences d’opinion. Cet article m’a donné envie de découvrir le livre des Gottman. Merci de ce partage.

    1. Bonjour Véro,
      C’est un plaisir de voir ce cette publication t’a aidé, notamment, à découvrir le livre des Gottman.
      Je te souhaite des disputes fécondes.

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