Je me sens impuissant

Je me sens impuissant

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Pascal Quionquion

La pensée “je me sens impuissant” t’est venue plusieurs fois. Tu te sens au pied du mur, sans savoir quels changements apporter ? Écoute…

Salut, c’est Pascal. Bienvenue sur Couple Heureux, le podcast pensé pour t’aider à aimer, peu importe les tempêtes que tu traverses. Aujourd’hui, on va aborder un sujet sensible, souvent difficile à mettre en mots : l’impuissance dans la relation. Ce moment où tu te sens bloqué(e), vidé(e), à bout… Comme si tout ce que tu avais tenté jusqu’ici n’avait servi à rien. Tu te dis peut-être : « Je me sens impuissant dans mon couple. J’ai tout essayé, et pourtant, rien ne change. »

Tu n’en peux plus. Tu n’as plus d’idées, plus de ressources. Tu espérais une vraie transformation, ou au moins un petit pas en avant. Et à la place, tu te retrouves au même point, avec ce sentiment d’impasse.

Alors aujourd’hui, on va prendre un moment pour poser les choses, pour explorer cette sensation. Et surtout, on va le faire avec un objectif clair : avant la fin de cet épisode, je veux que tu repartes avec une action.

Une action simple, concrète, que tu pourras appliquer tout de suite. Ce que je te propose, c’est une mini-action, un petit pas qui peut enclencher un vrai changement. Un changement en toi, d’abord — car tout commence là. Mais aussi un changement que tu pourras ressentir dans ta relation, parce que l’un ne va jamais sans l’autre.

Mettre des mots sur ce que tu traverses

On commence tout de suite avec une étape essentielle, souvent sous-estimée : mettre des mots précis sur ce que tu vis.

Tu pourrais penser que c’est déjà fait — après tout, tu as peut-être déjà exprimé ta douleur. Parfois avec colère, avec rage, ou avec une immense frustration. Tu t’es entendu(e) dire :

« Je me sens impuissant(e). Rien ne marche. Rien ne change. Rien n’avance. »

Et puis un jour, c’est sorti : « J’en ai marre ! »

Oui, ce « j’en ai marre », c’est une forme d’expression. C’est un cri. C’est déjà un début. Mais ce n’est pas encore une parole qui construit.

Ce genre de décharge émotionnelle est nécessaire. Elle marque une limite, une saturation, un besoin urgent de changement. Mais reconnais-le : dans ces instants, tu n’es pas dans la construction — tu es dans l’explosion. Et l’explosion, c’est le désordre. Ça déborde de partout. Ça peut heurter, blesser, éclabousser ceux qui t’entourent.

Il peut y avoir des mots qui dépassent la pensée, des gestes brusques, des phrases qui laissent des traces.

C’est une étape, oui. Celle de la libération. Mais c’est encore une étape brute, brute de décoffrage. Pas canalisée. Pas claire. Pas encore tournée vers la transformation.

Ce que je t’invite à faire maintenant, c’est de franchir le pas suivant : celui de la parole consciente. Celle qui éclaire. Qui nomme avec précision. Qui t’aide à reprendre la main.

Prendre conscience pour avancer

Ce que j’aimerais que tu comprennes ici, c’est que le ras-le-bol marque un point de départ, pas une transformation en soi. Quand tu n’en peux plus, quand tu veux que ça cesse, que ça bouge, tu es en train de reconnaître quelque chose de fondamental. Mais ce n’est que le début du chemin.

Pour aller plus loin, il est crucial de poser des mots avec lucidité, avec un minimum de recul, dans un espace intérieur un peu plus apaisé. Ce n’est qu’à cette condition que tu pourras vraiment reprendre les rênes et amorcer un changement durable.

C’est depuis cet endroit plus clair, plus calme, que l’action concrète — celle dont je te parlais au début — prend tout son sens. Quand tu ressens  » je me sens impuissant « , tu peux alors poser une action qui ne sera pas juste un geste en réaction, mais un pas posé, aligné, qui aura un impact en toi et dans ta relation.

Des images concrètes pour mieux comprendre

Parfois, pour y voir plus clair, rien ne vaut une image concrète. Imagine que la couleur des murs de ta chambre ne te plaît plus. Chaque soir, en entrant, tu te dis : « Franchement, j’en ai marre de cette couleur. Il faut vraiment que ça change. Ce mur me sort par les yeux. »

Mais soyons honnêtes : est-ce qu’à ce moment-là, tu as construit quelque chose ? Non. Tu as identifié ce qui ne te convient plus, certes. Mais rien n’a bougé. Aucun pinceau n’a été sorti, aucun nouveau choix de couleur envisagé. Autre exemple : tu trouves que la cuisine de ton ou ta partenaire ne te convient pas. À chaque repas, tu penses : « Encore ça ? J’en ai marre. Ce n’est ni bon ni équilibré. »

Est-ce qu’il y a eu transformation ? Non plus. Tu constates, tu rejettes, mais rien n’a été posé pour aller vers autre chose. Ce type de réaction — et on le fait tous — peut donner l’illusion qu’on est en train d’agir. Mais en réalité, on est encore dans une phase de rejet, pas encore dans une dynamique de construction. Et tu peux penser  » je me sens impuissant  » à tort. 

Je préfère qu’on l’appelle pour ce qu’elle est : une étape de destruction ou de prise de conscience. Tu commences à voir ce que tu ne veux plus, à ne plus le tolérer. Et c’est déjà une étape importante. Parce que symboliquement, rejeter quelque chose, c’est annoncer qu’on souhaite s’en libérer. C’est une manière de dire : « Cette réalité-là, je n’en veux plus dans ma vie. » À partir de là, la vraie question devient :

Qu’est-ce que tu veux construire à la place ?

Si tu en as marre de cette peinture, c’est que tu es en train de déconstruire l’acceptation passive que tu avais jusque-là. Tu passes de la tolérance au refus. Et ce passage, c’est le début d’un nouveau choix, d’un besoin de créer autre chose.

Il faut bien comprendre que la destruction n’est pas une mauvaise chose. Elle est même souvent nécessaire. Dans bien des situations, on doit d’abord déconstruire ce qui ne fonctionne plus, avant de bâtir du neuf. Mais — et c’est un point crucial — la déconstruction n’a de valeur que si elle s’inscrit dans un projet de construction

Dire « J’en ai marre », « Je veux que ça change », « Je ne supporte plus ça » — c’est légitime. Mais ce n’est pas suffisant. Ces phrases marquent la fin d’un cycle. Ce que je t’invite à faire maintenant, c’est d’imaginer ce que tu veux pour la suite. Elles peuvent parfois servire à faire tourner en boucle « je me sens impuissant, je me sens impuissant, je me sens impuissant… » sans que ruen ne change réellement. Une façon de nourrir une déception ou une frustration installée en toi. 

Déconstruire sous conditions

À partir de là, la vraie question devient : qu’est-ce que tu veux construire à la place ? Si tu en as marre de cette peinture, c’est que tu es en train de déconstruire l’acceptation passive que tu avais jusque-là. Tu passes de la tolérance au refus. Et ce passage, c’est le début d’un nouveau choix, d’un besoin de créer autre chose.

Il faut bien comprendre que la destruction n’est pas une mauvaise chose. Elle est même souvent nécessaire. Dans bien des situations, on doit d’abord déconstruire ce qui ne fonctionne plus avant de bâtir du neuf. Mais — et c’est essentiel — la déconstruction n’a de valeur que si elle s’inscrit dans un projet de construction. Dire « J’en ai marre », « Je veux que ça change », « Je ne supporte plus ça », c’est légitime. Mais ce n’est pas suffisant. Ces phrases marquent la fin d’un cycle. Ce que je t’invite à faire maintenant, c’est d’imaginer ce que tu veux pour la suite. Une façon de prendre de la distance avec je me sens impuissant.

Le piège de la fausse impuissance

Quand tu constates que rien ne change, tu peux te dire : « Je n’ai pas été entendu(e). » Et le risque, c’est de tomber dans cette conclusion : « Puisque ça ne bouge pas, je suis impuissant(e). » Pourtant, ce n’est pas forcément vrai. Il est tout à fait possible que tu sois bien plus puissant(e) que tu ne l’imagines. Le véritable problème, c’est peut-être que tu n’as pas encore réellement enclenché la phase de construction. Sans t’en rendre compte, tu nourris alors ce sentiment d’impuissance. Tu tournes en rond dans ton insatisfaction, tu exprimes ce que tu refuses, mais tu ne formules pas encore ce que tu souhaites bâtir.

Imagine un enfant qui dit : « J’ai soif. » Il ne demande pas encore un verre d’eau, il exprime simplement un état. Tu pourrais répondre : « Ok, j’ai entendu que tu as soif », mais tant qu’il ne dit pas clairement : « Peux-tu me donner un verre d’eau, s’il te plaît ? », il ne passe pas à l’action. De la même façon, quand tu dis à ton partenaire : « J’en ai ras-le-bol de ceci », tu transmets une information chargée d’émotion, mais ce n’est pas encore un projet concret de changement.

Entrer dans une véritable dynamique de changement

Je te propose de voir ce ras-le-bol comme une porte d’entrée, une étape pour mesurer ce que tu ne veux plus. Mais tu peux aller plus loin en te disant : « D’accord, je suis prêt(e) à passer à l’étape suivante. Je sais ce que je ne veux plus, maintenant il est temps de définir ce que je veux vraiment. » Ce passage, c’est ce que j’appelle la phase de construction.

On passe souvent beaucoup de temps à dire ce qu’on ne veut pas, et il est parfois très difficile de dire ce qu’on veut. J’accompagne régulièrement des personnes qui me disent : « J’en ai marre de ça, je ne veux plus ça. Il me parle comme ça, il me touche comme ça, il ne fait pas ci, il fait trop ça… » Je comprends. Mais quand je demande : « Qu’est-ce que tu veux alors ? » la réponse est souvent : « Eh bien, je veux qu’il ne fasse plus ça, qu’il ne dise plus ça… » C’est encore une fois ce qu’elles refusent, pas ce qu’elles désirent réellement.

Et là, il y a souvent un blanc : « Waouh… Qu’est-ce que je veux vraiment ? » Je comprends, ce n’est pas simple. On a pris l’habitude de râler, de réagir, de dénoncer ce qui ne va pas, mais peu de temps à se connecter profondément à soi pour clarifier ce qu’on souhaite vraiment.

Apprendre à revenir à soi

C’est vraiment précieux, pour toi, d’apprendre à revenir à toi-même, à te reconnecter pour sentir ce que tu veux vraiment. Parce que tant que tu ne sais pas ce que tu veux, tu ne peux pas construire, tu ne peux pas avancer. Et surtout, ce que tu ne peux pas visualiser clairement dans ta tête, tu ne pourras pas le voir se réaliser dans ta vie. 

Tu veux une super relation avec ton partenaire ? Alors prends le temps d’imaginer dans ta tête à quoi elle ressemble, cette relation idéale. Tu souhaites qu’il y ait moins de disputes ? C’est un bon point de départ. Mais qu’est-ce que cela veut dire, « moins de disputes » ? Une dispute en moins par an ? Par mois ? Pas encore ? Allons-y concrètement : « On se dispute deux à trois fois par semaine. » Très bien, maintenant, à partir de quel moment est-ce que tu considérerais que ta relation devient acceptable ou meilleure ? « Je voudrais qu’on ne se dispute plus du tout. » Attends, je ne te demande pas de décrire un monde parfait à la Disney, sois réaliste. 

À quoi ressemblerait alors une relation satisfaisante, à ton premier niveau d’exigence raisonnable ? Par exemple, « Je voudrais qu’on passe de trois disputes par semaine à une. » Voilà quelque chose de tangible, que tu peux visualiser. Tu peux commencer à te dire : « Ok, maintenant, comment je fais, au quotidien, pour réduire le nombre de disputes ? » Pas en fuyant le problème, mais en créant des interactions différentes. Là, tu sors du flou du simple « j’en ai marre », pour entrer dans une vraie dynamique de transformation.

Ce que tu ressens est le bon curseur

Ce n’est pas à ton voisin ou à tes amis de te dire si trois disputes par semaine, c’est trop ou pas. Tu pourrais leur dire : « Nous, on se dispute trois fois par semaine », et eux de répondre : « Sérieux ? Nous, c’est deux fois par jour ! » Mais ça ne change rien. Ce qui compte, c’est ton ressenti. Si tu trouves que trois disputes par semaine, c’est trop, alors c’est ton curseur, et il est tout à fait valable. Tu as le droit de vouloir autre chose, tu as le droit de construire autre chose, et tu as surtout la responsabilité de définir ce que tu veux pour y arriver. 

Peut-être que ton plan, pour commencer, c’est de passer de trois disputes à une seule par semaine. C’est parfait, car c’est réaliste, mesurable et concret. C’est un vrai projet relationnel. Et à partir de là, tu peux réfléchir aux leviers pour y parvenir. Dire « j’en ai marre des disputes » est trop vague, alors que dire « je veux qu’on arrive à une dispute par semaine » est clair, précis, et surtout, c’est un objectif que tu peux travailler.

Un objectif accessible

Dans ta démarche, tu vas te dire : « J’étais à trois disputes par semaine, je veux passer à une. » Et naturellement, la question suivante se pose : comment faire pour y parvenir ? Dès cet instant, tu commences à reprendre un peu de pouvoir sur ta situation. 

Peut-être que tu ne sais pas encore comment réduire les disputes, mais tu n’es plus totalement impuissant(e). Tu es en mouvement. Tu t’éloignes peu à peu de ce sentiment paralysant : « Je me sens impuissant(e) dans mon couple. Comment m’en sortir ? » Car tu viens de poser une barrière atteignable, un objectif à ta portée. Ce n’est plus un rêve vague ou une frustration constante, c’est une direction claire. Cette dynamique peut s’appliquer à tous les aspects : la sexualité, ta relation avec les enfants, la façon dont ton partenaire te parle, t’écoute, ou même ne te parle pas.

Nommer clairement ce que tu veux

« Je veux qu’il m’écoute une fois par jour. » « Je veux qu’il me manifeste de la tendresse quand il me touche. » « Je veux qu’on ait un vrai moment de qualité ensemble chaque semaine. » Ce type de formulation est la clé. Alors prends ton cahier de vie, ton stylo, et commence à écrire ce que tu veux vraiment. Ne t’arrête pas au « j’aimerais que ça s’arrête » ou au « faut que ça change ». Va plus loin, formule clairement ce que tu veux. Beaucoup disent : « On n’a pas les moyens. On ne sait pas comment faire. » Crée-toi tes moyens. 

Ne cherche pas la solution à l’extérieur. Ne téléphone pas à quelqu’un pour qu’il te dise quoi faire, téléphone à toi-même. Reviens à toi. Demande-toi honnêtement : « Qu’est-ce que je veux ? » Quand tu sais ce que tu veux, tu pourras faire la distinction essentielle entre ce qui dépend de toi et ce qui dépend de l’autre. Là, un exercice fondamental t’attend : formuler ce que tu veux en termes d’actions qui dépendent de toi. Un piège classique, c’est de dire : « Je veux que mon partenaire change. » Et comme il ne change pas, tu te sens impuissant(e). C’est logique, tu ne peux pas forcer ton partenaire à changer, car il est libre.

Se concentrer sur ce qui relève de toi

Toi, tu veux changer ? Parfait, c’est justement ce que tu peux faire. Quand tu construis ton plan, ton intention, ton objectif, focalise-toi uniquement sur ce qui dépend de toi. Par exemple, « On se dispute trois fois par semaine, je veux qu’on se dispute une seule fois. Qu’est-ce que je peux faire, moi, pour aller dans ce sens ? » Là, tu entres dans une logique de responsabilisation. Souvent, quand on dit « J’aimerais que ça change », on sous-entend qu’on attend que quelqu’un d’autre fasse le premier pas. Mais dans ta vie, rien ne changera si tu n’apportes pas ce changement. Si un changement survient mais qu’il dépend de quelqu’un d’autre, tu n’as aucun contrôle dessus. Par contre, ce que tu décides de changer en toi, c’est entièrement ta responsabilité.

Je vais te partager une image, surtout si tu es dans le programme Couple Heureux : la vie, c’est comme un grand buffet. Ceux qui se servent ont plus de chances d’être rassasiés que ceux qui attendent qu’on les serve. Note bien cette phrase. Si tu veux un changement, va te servir. Si tu veux que ça change, fais en sorte que ça change. Ne reste pas à attendre, pose des actions. Sois clair sur ce que tu veux déconstruire. Prends conscience du résultat que tu souhaites. Clarifie les étapes pour y parvenir. Point 1, point 2, étape 1, étape suivante… Commence petit, mais commence. Mets ta barrière à un niveau atteignable, puis monte-la progressivement à mesure que tu avances.

Inspire-toi d'un marathon

Ne vise pas le marathon sans entraînement. Tu ne vas pas te lever demain matin en te disant : « Allez, je cours le marathon de New York ! » Même si tu t’inscris, tu ne courras pas les 42 km sans préparation. C’est la même chose pour ton couple. Pose une action atteignable, puis une autre, puis une autre encore. Tu verras, le changement s’installera, pas magiquement, mais concrètement. Par toi, pour toi, dans ton couple. Ce serait une folie ou une bêtise de faire autrement. Avant de courir 42 km, tu vas commencer par quoi ? 1 km. Prendre l’habitude de courir. Tu commences par ce que tu avais l’habitude de faire, peut-être un peu plus, quelques centaines de mètres de plus, et petit à petit tu arriveras au marathon. Parce que tu te diras : « Je ne veux pas m’arrêter à 23 km, donc j’irai à 25, 27, 28, 30… » Comme tu veux.

Mais tu ne pourras avancer de ce que tu ne veux pas vers ce que tu veux que si tu sais ce que tu veux, et si tu mets en place des actions concrètes pour y arriver. C’est tellement plus facile — parce que ça déresponsabilise — de se dire : « Ah ben, j’aurais aimé que notre couple réussisse, mais bon, on n’a pas eu de chance. » Ou le grand classique fourre-tout : « En fait, on n’est pas compatibles. » Compatible ? Qu’est-ce que ça veut dire, ça ?

couple heureux au lit

Le livre des mythos

Ça veut dire que tu crois pouvoir tomber sur le mec ou la nana qui a été fabriqué pour que vous puissiez vous épouser facilement, comme un puzzle qui s’emboîte tout seul ? Va chercher le livre sur la compatibilité, il doit coûter une dizaine d’euros. Dépêche-toi de le lire, parce qu’en fait tu te jettes de la poudre aux yeux. Ça gratte, ça brûle, et ça n’aide pas à mieux voir.

Je veux que tu regardes ça bien, et que tu te dises : « OK, j’ai compris que c’est à moi de mettre en place ce que je veux changer. » Tu vas peut-être me dire : « Pascal, je me sens déjà impuissant parce que j’ai essayé de changer des choses dans ma vie, et rien n’a bougé. » Est-ce que tu as vraiment tout donné pour ça ? Et ça n’a pas marché ? OK, qu’est-ce que tu as mis en place ? Ah ben voilà, tu vois bien que je suis impuissant.

Non. Ce n’est pas que tu es impuissant. C’est que ce que tu as essayé n’était pas adapté. Ce n’est pas que tu es impuissant, c’est que tu ne savais pas ce qui était adapté. Tu ne connaissais pas ce qui te rend puissant. Sinon, tu aurais eu le résultat attendu.

Est-il fondé de penser “je me sens impuissant” ?

Ce n’est pas que tu étais impuissant, tu étais juste ignorant. Et y a-t-il un mal à être ignorant ? Si je te demande comment faire une crème anglaise sans qu’elle caille, et que tu ne sais pas, ben tu es ignorant.

Tu veux jouer au bras de fer, et ton partenaire se sent agressé. Pour que la relation ne soit pas détruite, tu ne sais pas comment faire. Mais ça ne veut pas dire que tu es impuissant. Ça veut dire que tu ne sais pas faire.

Ce n’est pas parce qu’on ne sait pas faire qu’on est impuissant. Ça veut dire qu’on a besoin d’apprendre ce qu’on ne sait pas faire, d’apprendre à le faire, et de le mettre en pratique.

Ce n’est pas la même chose que d’être impuissant. Tu te sens probablement impuissant parce que tu as sauté des étapes, en croyant qu’« j’ai essayé, je n’ai pas réussi, donc je suis impuissant ». Mais il y a des étapes entre les deux : « j’ai essayé, je n’ai pas réussi… »

L’impuissance n’est qu’un manque de savoir

Qu’est-ce que je peux apprendre pour faire mieux ? Tu constates que le résultat n’est pas encore à la hauteur de ce que tu voudrais. Tu te demandes : « Qu’est-ce que je peux apprendre pour faire encore mieux ? » Tu ne vois toujours pas le résultat, alors tu te demandes encore : « Qu’est-ce que je peux apprendre pour faire mieux ? » 

Et au fil du temps, passes d’un « faire mieux » à un autre, puis à un autre encore, et tu finis par être admiratif devant le changement, devant l’impact concret de ce que tu as mis en œuvre. Tu te rends compte que ça n’avait rien à voir avec la puissance, c’était juste de l’ignorance. Tu ne savais pas, tu n’avais jamais entendu parler de ça, en réalité tu ignorais complètement que c’était possible de vivre autrement. Tu étais dans l’incompétence inconsciente, ne sachant même pas que c’était possible. 

Donc, quand tu te dis : « Je me sens impuissant dans ma relation, comment faire ? », réponds-toi rapidement : « Quand je me sens impuissant, c’est un signal qui me dit que j’ai quelque chose à apprendre. » Ça n’a rien à voir avec toi. Ne laisse pas ça impacter ton estime ou ton image de toi, il n’y a aucune honte à ignorer ce qu’on ignorait.

La décision des plus forts

C’est génial de prendre conscience que tu as besoin d’apprendre. Tu peux même en parler avec ton partenaire en disant : « Écoute, je vois que ça, on n’y arrive pas. On a sans doute quelque chose à apprendre là-dessus. » Ou : « Je vois que cette situation est conflictuelle. On a quelque chose à apprendre. » Ou encore : « Je remarque que quand tu me dis ça, je me sens blessé et je réagis mal… Je pense que j’ai quelque chose à apprendre. » Ou : « Tu as réagi au quart de tour la dernière fois que je t’ai parlé… Peut-être que j’ai quelque chose à apprendre. » 

La liste est longue, et dès que tu te sens impuissant, c’est le signal qu’il y a un apprentissage à faire. Ce n’est pas parce que tu as raté ton match que tu dois quitter le terrain en disant : « J’arrête ce sport. » Si tu as perdu, c’est qu’il y a quelque chose à apprendre. Que ce soit dans ta relation, avec ton enfant, avec ton ado qui n’a pas bien compris ton message, ou quand tu rates une recette alors que tu l’avais réussie la fois d’avant. Il y a toujours un pas à faire, un apprentissage à intégrer.

Adopte une posture d’apprenant

Alors, prends ta honte, ta gêne, ton sentiment d’impuissance, et jette-les dehors. Inscris-toi dans une dynamique de vie où tu as à apprendre. Tu as tellement plus à apprendre que ce que tu sais, alors sois candidat. Si quelqu’un te dit qu’il y a quelque chose à apprendre, lève la main, inscris-toi. Que ça concerne ta relation ou autre chose, dis-toi : « Je veux apprendre. » Sens la tension dans un domaine ? Dis-toi : « J’ai quelque chose à apprendre. » Engage-toi dans cette dynamique.

Je sais que souvent, on a cette tendance habituelle — qui n’est pas naturelle, mais courante — à fuir : « Au lieu d’apprendre, je me tire. » « Je vais créer un autre couple. » « Je n’ai pas envie d’apprendre, ça me prend la tête. » « Je me casse. » « Je fais le mort. » « Je ne veux pas apprendre. » « Je la ferme et j’attends que ça passe. »

Cesse d’attendre que l’autre change

Et franchement, espérer que ce soient les autres qui changent, que la situation change toute seule, c’est un vrai signe d’immaturité. Tu te dis que si tu changes de couple, ça ira mieux, parce que dans l’autre couple, tu n’auras rien à apprendre. Mais dis-moi : dans quelle relation conjugale tu n’as rien à apprendre ? Aucune, on est bien d’accord, aucune. 

Dans quelle relation éducative avec tes enfants tu n’as rien à apprendre ? Tu connais toutes les naissances, tous les enfants ? Non, aucune. Alors si tu veux que ça marche dans ton couple et que tu te sens impuissant, c’est juste que tu as quelque chose à apprendre sur toi, sur comment construire une relation saine, sur ton partenaire.

Apprends au lieu de fuir

Et tu sais quoi ? Tu vas sortir plus fort si, au lieu de te dire « Je me sens impuissant », tu te dis « Je veux apprendre quelque chose ». Parce que rester dans « Je n’y arrive pas » ou « Je suis impuissant », ça n’apporte rien. Tu te heurtes, tu t’abîmes, et tu te dis qu’en changeant de relation, ça ira mieux. Mais c’est une illusion. 

Je te parle en connaissance de cause : j’ai été marié 15 ans, j’ai choisi d’arrêter la relation, mais surtout j’ai choisi d’apprendre. Si je suis là aujourd’hui, ce n’est pas par hasard ni par plaisir, c’est parce que je suis passionné par la volonté d’apprendre, de progresser, de vivre une relation conjugale où, quand j’aime mon partenaire, je sais qu’il va se sentir aimé. J’ai appris, j’ai développé des méthodes claires et efficaces.

Et je veux que toi aussi, tu apprennes ça. Que tu ne te dises pas « Je suis incapable », « Je suis un impuissant », « Je n’y arriverai jamais ». Et ne crois pas ces voix qui te disent « Peut-être que je ne suis pas fait pour le couple ». C’est une fuite. Une excuse facile pour ne pas se remettre en question, pour ne pas apprendre, pour ne pas évoluer. C’est ça le vrai problème.

Les lois simples de la relation

Ce n’est pas un hasard. Il y a des principes dans la vie conjugale. Il y a des lois simples : tu fais ça → ça produit ça. Tu avances, quelque chose avance avec toi. Tu attaques → l’autre se défend ou attaque aussi, c’est pareil. Tu accueilles ton partenaire dans son langage d’amour → il se sent aimé. Et si tu fais ça sur la durée, il va se demander : « Mais qu’est-ce qui m’arrive ? Pourquoi je me sens si bien ? »

Si tu rentres dedans, que tu fais des remarques, que tu critiques, tu peux être sûr d’une chose : ton partenaire va se fermer, se défendre… ou pire, partir ailleurs. Je pourrais même te dire combien de temps ça prendra avant que ça casse, selon ta façon d’agir. Parce qu’on répond toujours à ces principes.

Je t’ai promis une micro-action simple à faire tout de suite pour commencer à voir du changement, alors la voilà : commence par revenir à toi. Après avoir bien pris conscience de ce que tu ne veux plus vivre, prends le temps d’écrire ce que tu détestes, ce qui ne te convient pas.

Puis écris ce que tu voudrais vivre, ce qui te ferait vraiment du bien, ce qui te semble génial.

De l’ignorance à la transformation

Ensuite, regarde comment tu pourrais passer du point A (où tu es) au point X, M, ou T (l’état que tu veux atteindre). Comment tu vois ça ? Quelles ressources as-tu déjà ? Quelles ressources te manquent ? Qu’est-ce que tu ne sais pas faire ?

Et si tu ne sais pas, c’est ok ! C’est justement là que tu deviens conscient de ton ignorance. Tu passes de l’incompétence inconsciente (tu ne sais même pas que tu ne sais pas) à l’incompétence consciente (tu sais que tu ne sais pas). Et ça, c’est déjà un grand pas. Maintenant, tu peux chercher à apprendre.

Tu peux prendre rendez-vous avec moi via le lien dans la retranscription du podcast. On fera le point ensemble sur ton besoin et je t’orienterai vers ce qui te convient le mieux, pour que tu commences à voir rapidement des progrès.

Et tu vas découvrir que :

  • Tu n’es pas impuissant.
  • Tu n’es pas incapable de changer ta relation.
  • Tu ne savais juste pas comment faire.

Et ça, c’est OK. C’est normal. Dès que tu sauras, tu verras, ça va faire du bien. Ta vie va commencer à changer.

Agir avec les bonnes ressources

Quelle micro-action peux-tu faire dès maintenant ?

Pose-toi ces questions :

  • Quels sont mes niveaux de compétences ?
  • Qu’est-ce que j’ignore encore ?
  • Quelles ressources me manquent ?
  • À qui vais-je demander de l’aide ?

Attention à bien choisir la bonne personne pour t’aider. Pas un théoricien, pas quelqu’un qui n’a fait que suivre des études de A à Z derrière un bureau. Non, je parle de quelqu’un qui a vraiment traversé les galères, qui a connu le sentiment d’impuissance, qui s’est battu pour réussir à mettre en place quelque chose qui marche vraiment.

Je ne suis pas là pour te dire : « Rêve, espère, lis un bouquin, applique ça… » Et même parfois, la personne qui a écrit ce bouquin n’a jamais vraiment vécu ce dont elle parle.

Moi, je suis là pour que ta vie change concrètement. Pour que ta relation conjugale devienne différente, que la température change, que l’amour que tu cherches, tu puisses le donner, le recevoir, le vivre pleinement.

Apprendre, c’est savoir demander

Les personnes que je connais, qui excellent dans leur domaine, elles ont toutes appris. Par YouTube, par des livres, ou en s’appuyant sur des gens qui les ont aidées. C’est pas magique. Parfois, avec un simple livre, il y a des choses qu’on ne peut pas faire. Mais elles ont essayé, demandé des conseils, et sont devenues excellentes, brillantes, expertes.

Je pense notamment à un mec brillantissime, autodidacte. Tu sais, l’autodidacte, ce n’est pas quelqu’un qui apprend tout seul. En réalité, il va chercher les ressources, les conseils, les aides qu’il n’a pas. Il sait qu’il ne sait pas tout.

L’intelligence, c’est ça :

  • « Je ne sais pas faire → je demande de l’aide. »
  • « Je ne sais pas faire → je demande à quelqu’un qui sait déjà faire. »
  • « Je ne sais pas faire → je demande à quelqu’un qui est déjà passé par là où je suis, et qui a obtenu des résultats. »

Même si ces résultats ne sont que prometteurs, c’est déjà un signe.

Partage ce podcast avec ceux de ton entourage qui vivent ce genre de galère. Parce que je sais que tu connais des gens, hommes ou femmes, qui vivent ce sentiment d’impuissance :

« Je n’ai pas réussi, il a couché avec ma voisine, il a une autre famille, il m’évite, je ne sais pas gérer, je me sens impuissant, je lui dis d’arrêter, il continue,

Choisis d’apprendre et d’agir

À partir d’aujourd’hui, dis-toi ça :

Tu n’es pas un incapable.

Tu n’es pas impuissant. Tu le sais déjà.

Et décide :

  • « Je veux apprendre. »
  • « Je choisis de ne plus me sentir impuissant. »
  • « Je veux apprendre. Vas-y ! »

Pose-toi des questions, aie de la détermination. Pas juste l’envie d’avancer, mais la volonté vraie de faire bouger les choses, pour de vrai.

" Refuser ou négliger d’être ce que tu penses, c’est participer à t’abîmer peu à peu, à t’éroder, à perdre une partie de ta propre essence."
Pascal quionquion

Ce qui fait la force des programme Coule heureuxp

Premier point fort

Pascal mise sur une approche très personnalisée avec des coachings, questionnaires et entraînements efficaces.

Deuxième point fort

Des audios percutants vont éclairer ta réalité et booster ta vie solo ou conjugale.

Troisième point fort

Tu as accès à Pascal 7j/7 pour répondre à tes questions par message ou audio.

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