Je fais tout dans le couple… et j’en ai marre

Je fais tout dans le couple… et j’en ai marre

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Pascal Quionquion

Je fais tout dans le couple… et j’en ai marre : découvre pourquoi l’injustice t’épuise et comment rétablir une équité réelle sans conflit.

Tu commences à en avoir assez parce que tu fais, tu anticipes, tu portes, tu t’adaptes… et en face tu entends : « Je fais ce que je peux.» Sauf que tu sais que ce n’est pas vrai, ou en tout cas pas tout le temps. Tu fais plus. Beaucoup plus. Ce qui te blesse, ce n’est pas la quantité de ce que tu donnes – tu es capable d’aimer, de porter, d’investir – mais l’écart : l’écart entre ton implication et la sienne, entre ton engagement et son minimum vital, entre ce que tu offres et ce que tu reçois. Ce décalage s’est installé si progressivement que tu as fini par te réveiller avec cette phrase : « Je fais tout dans le couple… et j’en ai marre. »

Ici, on ne va pas parler de charge mentale ni de gentillesse excessive, mais d’équité. De système conjugal. Et surtout de rééquilibrage.

Quand l’injustice fait mal : ce n’est pas une impression, c’est biologique

Quand tu donnes plus que tu ne reçois, ton corps ne fait pas la différence entre une injustice relationnelle et une blessure physique. Des recherches sur le jeu de l’ultimatum montrent que des zones cérébrales liées à la douleur, comme l’insula et le cortex cingulaire, s’activent face à une situation jugée inéquitable. Ce n’est donc pas du caprice : c’est un mécanisme de survie relationnelle. Tu réagis en attaque, en défense ou en retrait parce que ton système nerveux t’envoie un signal clair : « Quelque chose menace l’équilibre. » Et si tu en fais trop, ce n’est pas seulement toi que tu épuises : c’est le couple lui-même qui s’affaisse. Le cerveau humain protège l’équité car elle garantit la stabilité du lien.



Pourquoi il/elle n’en fait pas autant (et pourquoi ce n’est pas forcément un manque d’amour)

Tu pourrais facilement interpréter cette disparité comme une preuve que tu comptes moins. Pourtant, trois mécanismes expliquent souvent l’inégalité dans les couples. D’abord, vous n’avez pas le même seuil de tolérance à l’injustice : toi, l’inégalité te secoue immédiatement ; lui/elle peut se dire que “ça marchera bien jusqu’à ce que ça ne marche plus”. Vous vivez un conflit d’interprétation, pas une preuve d’amour inégal. Ensuite, ton implication crée une illusion d’équilibre : tu fais, donc ton partenaire croit que ça va. Tu encaisses, donc il/elle croit que tu gères. Plus tu assures, plus il/elle repose malgré lui sur ton effort, parce qu’un système se stabilise toujours autour de celui qui compense. Enfin, tu exprimes l’irritation, pas l’injustice : tu dis « j’en ai marre », il entend « elle est stressée aujourd’hui ». Le vrai message – « je me sens seul·e à porter la relation » – n’est jamais clairement reçu.

Le vrai problème n’est pas ce que tu fais, mais ce que ça raconte

Petit à petit, l’écart d’effort devient, dans ta tête, un écart d’amour. Tu te dis : « Je donne plus, donc j’aime plus » ou « s’il en fait moins, c’est que je compte moins ». Tu entres dans la confusion entre niveau d’effort et niveau d’amour, alors que les deux ne se mesurent pas. La théorie de l’équité montre justement que ce qui détruit les relations n’est pas le partage exact des tâches mais la perception d’injustice. Ce sentiment n’entraîne pas une perte d’amour, mais une perte de tendresse : on ne rejette pas l’autre, on se ferme. Tu n’es pas fatigué·e du couple. Tu es épuisé·e de porter la relation. Et ce glissement intérieur produit du ressentiment, qui lui-même abîme la connexion, l’intimité et le désir

Revenir au besoin central : tu ne veux pas d’aide, tu veux de l’équité

Quand tu dis « j’aimerais que tu m’aides », tu te places sans t’en rendre compte comme responsable principal·e de tout. Tu demandes une aide ponctuelle, pas une responsabilité partagée. Or ton besoin n’est pas d’être aidé·e : ton besoin est d’être en partenariat. La célèbre BD d’Emma sur la charge mentale illustre bien ce piège : penser, organiser et anticiper sont des tâches à part entière. Et les recherches de l’American Psychological Association montrent que ce qui augmente la satisfaction conjugale n’est pas le partage strict des heures de ménage mais le sentiment de justice dans le fonctionnement du couple. Tu ne veux pas une aide : tu veux un partenaire d’équité.

Identifier vos inégalités réelles : au-delà du ménage

Pour rééquilibrer, il faut d’abord voir où se situent les déséquilibres. Dans beaucoup de couples, l’injustice ne repose pas seulement sur la vaisselle ou le linge. Elle se loge dans quatre zones :

  1. L’effort (intensité, fréquence, charge mentale).
  2. L’initiative (qui pense aux choses sans qu’on lui demande).
  3. L’implication émotionnelle (qui relance les discussions, qui maintient le lien).
  4. La gestion des conflits (qui fait le premier pas, qui s’excuse, qui cherche un terrain d’entente).

Une répartition injuste dans l’un de ces domaines suffit à créer un déséquilibre global. En analysant ces quatre zones, tu ne cherches pas un coupable : tu cherches à comprendre le système dans lequel vous êtes enfermés.

Parler d’injustice autrement : du constat à la demande

Dire « j’en ai marre » ne change rien. Dire « je me sens seul·e » non plus si tu n’en fais pas une demande claire. L’information n’entraîne pas un changement de comportement. La preuve se trouve sur les paquets de cigarettes où « Fumer tue » n’a pas suffi à réduire massivement la consommation. Ainsi, au lieu de s’épuiser dans des constats, tu peux dire : « Je me sens injustement chargé·e en ce moment. J’aimerais qu’on rééquilibre la façon dont on fonctionne. Est-ce qu’on peut regarder ensemble comment faire autrement ? » La différence est énorme : tu ne demandes pas un coup de main, tu ouvres un chantier commun. C’est la posture que j’enseigne souvent, et qu’on retrouve dans des approches comme Ne cherchez plus à plaire à votre conjoint : arrêter de se sacrifier et entrer dans un dialogue de co-construction

"Un seul ajustement stratégique peut tout rééquilibrer"

Répartir autrement : prendre des responsabilités complètes, pas des micro-tâches

Beaucoup de couples s’épuisent dans la négociation infinitésimale (« tu feras la vaisselle mardi mais pas mercredi »). Une méthode plus efficace consiste à répartir des zones complètes. Par exemple : l’un prend toute la logistique scolaire, l’autre la santé ; l’un gère les repas certains jours, l’autre la gestion des courses ; chacun a des responsabilités définies de A à Z. La psychologie sociale montre qu’un couple fonctionne mieux quand chacun sait clairement de quoi il est responsable plutôt que lorsqu’on essaie d’obtenir un 50/50 mathématique. Ce n’est pas la symétrie qui crée l’équité : c’est la clarté.

L’ajustement décisif : cesser de surcompenser pour que l’autre prenne enfin sa place

Tu ne peux pas forcer un être humain à changer. En revanche, tu peux modifier le système dans lequel il évolue. L’ajustement décisif consiste à arrêter un seul comportement clé : celui par lequel tu compenses tout. Tant que tu anticipes, corriges, rattrapes et contrôles, ton partenaire ne peut pas prendre sa place. En cessant une seule compensation stratégique – laisser un rendez-vous à prendre, ne plus planifier les week-ends, ne plus relancer les sujets de fond – tu crées un vide que l’autre doit investir. Ce n’est pas du chantage, c’est une invitation à la responsabilité. Et c’est souvent le point de bascule qui relance le mouvement et le respect.

Quand l’équité revient, la relation respire enfin

Dès que l’équité se réinstalle, même par petites touches, quelque chose se dénoue. La tension baisse, les reproches diminuent, la qualité du lien remonte. Vous ne passez plus votre énergie à compenser ou à réclamer : vous pouvez enfin la consacrer à vous retrouver. C’est ce qu’on observe dans les démarches qui travaillent la coopération plutôt que le sacrifice, comme dans l’épisode sur les sujets de conversation pour les couples heureux. Quand chacun retrouve sa place, la relation retrouve son souffle.

En sortir : transformer le « je fais tout » en « on fait autrement »

Tu peux garder trois repères :

  1. Ton cerveau n’est pas fragile : il protège ta dignité. S’il hurle à l’injustice, c’est qu’il défend un besoin vital.
  2. Tu ne veux pas d’aide, tu veux un partenaire. L’équité n’est pas un luxe : c’est l’oxygène du couple.
  3. Un seul ajustement stratégique peut tout rééquilibrer. Quand tu cesses de surcompenser, le système bascule.

Tu ne peux pas décider pour deux, mais tu peux dire ceci : « Je ne veux plus porter seule. Je veux que l’on construise autrement. » Et souvent, c’est ce simple déplacement qui marque le début d’une relation plus juste… donc plus vivante.

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