Arriver à (re)faire confiance (3e partie)

Mon objectif : Vous donner les moyens d’arriver à (re)faire confiance. Du coup, vous n’aurez plus peur d’être de nouveaux abusé, violenté, trahi ou déçu en moins de 3 mois. Vous aurez retrouvé la conviction que vous pouvez (re)faire confiance. Vous le vivrez avec des gens qui sont autour de vous non pas qu’ils en soient dignes mais qu’ils ont eux aussi besoin de vivre dans cette confiance mutuelle. Vous constaterez que la confiance fait partie d’un mode relationnel. C’est une nécessité sociétale donc amicale, familiale et professionnelle. 

Gardez à l’esprit la raison pour laquelle vous avez besoin de (re)faire confiance 

Dans cette troisième étape, je voudrais insister sur le fait que la confiance est libre. Choisir de refuser de faire confiance est une forme d’auto-enchaînement. Comprenez donc que, quand je vous invite à faire le pas de la re-confiance ou de la confiance plus généreuse, l’idée est bien évidemment de vous amener à vous libérer, à vous ouvrir à une forme de lumière relationnelle et, par conséquent, à une nouvelle approche de la vie. Je vous propose de vous offrir cette libération comme si vous vous faisiez un cadeau. Quand vous confiez quelque chose à quelqu’un, comprenez que, en même temps, vous lui faites un cadeau.

Dans ce verbe confier, j’aime cette dimension du cadeau. Vous faites un cadeau à quelqu’un en lui confiant quelque chose et vous vous faites un cadeau à vous-même, en choisissant de confier quelque chose parce que vous allez intérieurement grandir, nourrir l’autre et vous nourrir. C’est une réelle occasion de tisser du lien, de le renforcer ou de le rompre tout comme de l’affaiblir.

Une évidence

La mauvaise gestion de ce que vous aurez confié vous conduira à changer votre manière de vivre le lien (la relation). Parfois, à le rompre. Faire confiance est donc aussi un moyen de choisir ses relations. Vous pourrez faire un tri dans ceux qui constitueront votre entourage. Ce peut être un moyen de faire changer le statut de proximité de certaines personnes.

Grâce à cet exercice, il est possible que vous éloigniez des personnes que vous pensiez proches de vous. Pour quelle raison ? Parce que, la manière dont elle ont géré ce que vous leur avez confié a été bien en deçà de ce que vous êtes capable d’accepter. Et, à l’inverse, vous pourrez découvrir des personnes que vous aviez placé loin et qui se rapprocheront. Simplement parce qu’elles auront géré ce que vous leur avez confié dans un cadre qui correspond complètement à vos valeurs.

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Couple confiant, main dans la main
Couple mains dans la main en confiance

La confiance et vos valeurs

Vous avez sans doute noté que je mets la confiance en relation avec vos valeurs. Cela implique de savoir quelles sont vos valeurs, bien entendu. Je dis cela parce que je ne voudrais pas que vous attendiez des personnes qu’elles gèrent ce que vous leur confiez comme vous le voudriez. Ces personnes sont libres. Ce qui compte plus encore, c’est qu’elles respectent ce que vous leur avez confié dans le cadre de valeurs et pas dans le détail de la manière d’utiliser ce qui est confié. C’est d’autant plus important au début, de recommencer à faire confiance avec des éléments légers, sans grande valeur affective ou financière. 

Si on vous demande de prêter une somme d’argent pour un usage qui va à l’encontre de vos valeurs, vous aurez de la peine à accepter. Si vous confiez la garde de votre enfant à une connaissance, donnez-lui un cadre de valeurs sur la manière de lui parler et l’usage des écrans en expliquant ce qui vous motive à vouloir cette manière de vivre, par exemple. Présentez-le sous forme de valeurs. C’est le moyen de permettre à la personne qui reçoit votre confiance de rester libre dans un cadre de valeurs et d’adapter ses actes à des valeurs, et pas à une liste de choses à faire ou ne pas faire. En cas de doute, elle peut donc se référer à l’objectif initial qui est de respecter vos valeurs.

Des moyens pour arriver à re-faire confiance et en sortir plus fort

Cela m’amène à un dernier aspect.
Faire confiance est un choix de dé-maîtrise. Il est évident qu’une personne qui a souffert veuille maîtriser les circonstances pour limiter le risque de répétition de la souffrance passée. Mais je rappelle et rappellerai que personne ne peut maîtriser les événements. Ce n‘est pas votre job ! Par contre, vous maîtriser vous-même, ça, c’est votre job. 

Entrer dans cet univers de la confiance, inhérent à la vie, est un moyen de replacer l’humain dans sa réalité humaine, humain qui a besoin de faire confiance et qu’on lui fasse confiance, humain qui accepte d’accueillir les événements en choisissant ce qu’il en fera sans chercher à les maîtriser. (Lire l’article sur : La confiance est nécessaire à l’humain)

S’il vous plait, (re)faites confiance, encore et encore. C’est un peu comme si je vous disais : « aimez-vous encore et encore ». 

Photographie : Pixabay

2 commentaires

  1. Merci pour ce texte.

    L’idée que nous ne maîtrisons que nous même est une de mes clefs préférés. Comment apprendre à maitriser nos pensées. L’idée des valeurs communes est plus compréhensible pour moi maintenant. Je comprends mieux les raisons du changement au sein de mon entourage.

    1. Author

      Tu demandes « comment apprendre à maîtriser nos pensées » ?
      Je te prie d’accepter mon incompétence à te répondre en quelques lignes. C’est un travail sur soi considérable qui demande plus d’un article. Plus encore, il nécessite un accompagnement. Cela dit, c’est possible.

      Je te laisse juste une piste pour te donner matière à réflexion.
      Nos pensées, comme tout ce qui vit, ont besoin d’être nourries. Selon ce que tu regarderas, entendras, aimeras, les personnes avec lesquelles tu t’éclateras, ce que tu liras… tu façonneras tes pensées.

      Sache que plus tu penseras à une chose et plus tu renforceras cette pensée. Par exemple, si tu penses que ta fille est instable, tu verras de plus en plus de situations dans lesquelles ta fille sera instable. A l’inverses, si tu penses que ta fille est brillante, tu pré-programmeras ton cerveau pour qu’il voit combien ta fille est brillante.
      Prends donc le temps d’observer tes pensées sachant qu’il n’est pas possible d’annuler les pensées gênantes. Nous ne pouvons que les remplacer par d’autres.

      Je te laisse là-dessus avec une frustration, j’en suis conscient, mais avec une vraie piste à creuser.
      Promis, j’aborderai ce sujet dans un article dès que possible.

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