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- La phrase qui détruit plus de couples que les crises
S’il m’aimait vraiment, il…
Pascal Quionquion
Tu t’es peut-être déjà surpris à penser, en silence : “S’il m’aimait vraiment, il ferait un effort… il arrêterait ça… il verrait ce que je vis… il changerait.” Cette phrase tombe comme un verdict, presque comme une sentence intérieure. Elle fait mal, non seulement parce qu’elle parle de l’autre, mais surtout parce qu’elle renvoie à une peur intime : “Et si je n’étais pas assez aimé ?”
Et pourtant, cette phrase est un piège. Elle transforme l’amour en test, la relation en tribunal, et ton partenaire en prévenu permanent. Elle crée une dynamique invisible mais redoutablement destructrice : tu observes, tu évalues, tu attends… et quand le geste ne vient pas, tu conclus contre lui.
Aujourd’hui, on va remettre tout ça à l’endroit. On va voir pourquoi ton partenaire n’agit pas comme tu t’y attends — même s’il t’aime sincèrement. De plus, on va comprendre ce qui se passe dans ton cerveau quand tu attends un geste qui ne vient pas. On va identifier ce qui bloque réellement la communication dans un couple installé.
Et surtout, tu vas apprendre comment obtenir un changement concret, sans reproche, sans chantage interne, sans te renier. Tu vas ressortir de cette lecture avec un protocole clair, activable ce soir.
D’où vient la phrase “S’il m’aimait vraiment, il…” ?
1. Le réflexe biologique : amour = sécurité = prévisibilité
Ton cerveau associe amour et sécurité. Donc, sans t’en rendre compte, il s’attend à ce que ton partenaire devine, anticipe et corrige ce qui te blesse. Tu crois que c’est de l’amour. Mais beaucoup de ce mécanisme vient du fonctionnement neuro-biologique :
- l’attachement (voir les travaux de Bowlby),
- la peur du rejet,
- le besoin d’un miroir émotionnel,
- l’effet de confirmation décrit dans la cognition sociale (https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC6422463/).
Ton cerveau cherche à valider sa sécurité. Pas à évaluer la profondeur de l’amour.
2. Le piège n’est pas ce que tu attends.
Le piège, c’est comment tu interprètes ce que tu n’obtiens pas. Tu transformes une attente normale en preuve absolue :
- il ne le fait pas = il ne m’aime pas,
- il le fait = tout va bien.
C’est du binaire émotionnel. Pas de la vérité.
3. Pourquoi cette phrase est un poison relationnel
Parce qu’elle installe :
- une dette affective (“tu me dois une preuve”),
- une posture d’attente passive,
- un tribunal intérieur qui juge l’autre sans l’entendre,
- une comparaison toxique (“dans d’autres couples, au moins…”),
- un sentiment d’échec permanent.
Et surtout : plus tu attends une preuve, plus tu renforces ton sentiment de manque.
Pourquoi il/elle ne fait PAS ce que tu attends (même s’il t’aime vraiment)
Tu vas lire ici une réponse atypique, très loin du discours thérapeutique classique.
1. Parce que ce n’est pas sa priorité interne
Son cerveau ne classe pas les priorités comme le tien. Ce n’est pas qu’il ne t’aime pas : c’est que ce besoin précis n’est pas en haut de sa pile interne. C’est un fait psycho-neurologique : le cerveau agit selon la hiérarchie de ses propres urgences, pas selon l’amour qu’il ressent.
Voir les travaux sur les fonctions exécutives (https://www.ncbi.nlm.nih.gov/books/NBK279171/).
2. Parce qu’il ne comprend pas l’enjeu… même si tu crois l’avoir exprimé
Tu communiques une émotion. Lui entend une information. Tu parles impact. Il entend logistique. Cette asymétrie crée 80 % des malentendus conjugaux.
3. Parce qu’il n’aime pas comme toi
Toi : amour = attention.
Lui : amour = calme, présence ou stabilité.
Tu cherches un geste.
Lui pense t’aimer en restant constant.
Les langages amoureux sont étudiés depuis longtemps, notamment via les travaux de Chapman (https://www.goodreads.com/book/show/54227.The_Five_Love_Languages).
Rien n’est plus normal qu’un décalage.
4. Parce que tu demandes une preuve, pas un engagement
Lorsque tu attends “fais-le sinon…”, ton cerveau déclenche un mécanisme de menace implicite. Mais l’amour n’obéit jamais à la menace. Il s’éloigne, ou il s’éteint.
Le vrai problème n’est pas ce qu’il fait
C’est ce que TU crois que ça signifie.
C’est ici que l’on entre dans le travail de coaching pur.
1. Tu interprètes ses actions avec TON langage amoureux
Prenons une scène simple :
Tu veux un signe d’effort.
Lui te propose un moment calme.
Tu te dis : “Il ne fait rien.”
Lui se dit : “Je suis là, donc j’aime.”
Ce n’est pas un manque d’amour.
C’est une discordance de langage.
2. La croyance toxique : “Aimer = faire ce que l’autre veut”
Cette croyance détruit des couples pourtant solides.
Aimer ne veut pas dire : se conformer.
Aimer veut dire : être soi, à côté de l’autre, en ajustant ce qui peut l’être sans renier son identité.
3. “S’il m’aimait vraiment, il…” parle davantage de TON insécurité que de SON amour
Ce qui fait mal, ce n’est pas son comportement.
C’est la conclusion que tu tires :
“Je ne compte pas assez.”
“Je ne suis pas prioritaire.”
“Je ne suis pas choisi.”
Mais cette conclusion n’est ni objective ni scientifique.
Elle naît dans ton propre système de protection émotionnelle, décrit dans les travaux sur l’attachement adulte (https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/26481755/).
Ce que tu peux faire au lieu d’attendre une preuve
Ici, on passe en coaching pratique.
Tu vas comprendre ce que tu veux, pourquoi tu le veux, et comment l’obtenir.
1. Clarifie TON besoin
Pas “qu’il fasse un effort”.
Quel effort ?
À quel moment ?
Sous quelle forme ?
Un besoin flou crée une frustration nette.
2. Identifie l’intention positive derrière ton attente
Derrière :
“Il devrait faire ça.”
Il y a souvent :
- un besoin de sécurité,
- un besoin de reconnaissance,
- un besoin de visibilité,
- un besoin de complicité.
Nommer ton intention change déjà l’émotion.
3. Formule une demande claire et non accusatrice
Pas :
“Tu pourrais faire un effort.”
Mais :
“Ce serait précieux pour moi si…”
Cette formule est soutenue par les approches de communication non violente (https://cnvc.org/).
4. Cherche le geste juste POUR VOUS DEUX
Ni ton idéal.
Ni son confort exclusif.
Mais une co-création.
Le protocole pratique (à appliquer ce soir)
ÉTAPE 1 — Écris la phrase complète
“S’il m’aimait vraiment, il…”
Écris tout ce qui vient.
Sans filtre.
C’est ton matériau brut.
ÉTAPE 2 — Transforme-la en besoin réel
“Ce que je veux vraiment, c’est…”
Tu passes du reproche à la conscience.
ÉTAPE 3 — Traduction en langage constructif
“Ce serait précieux pour moi si…”
Tu ouvres une porte, tu ne l’attaques pas.
ÉTAPE 4 — Le dialogue de 8 minutes
Tu dis :
“J’aimerais te parler de quelque chose.”
“Mon intention n’est pas de te reprocher quoi que ce soit.”
“Voici ce que je vis…”
“Voici ce que j’aimerais créer avec toi…”
“Qu’est-ce que tu en penses ?”
“Qu’est-ce qu’on peut construire ensemble ?”
Ce format active le système d’attachement plutôt que le système de défense (travaux de Gottman).
ÉTAPE 5 — Évaluation après 7 jours
Tu NE demandes PAS :
“A-t-il fait ce que je voulais ?”
Tu demandes :
“Est-ce qu’il s’est engagé avec moi ?”
La différence change absolument tout.
Le renversement
La vraie question n’a jamais été :
“S’il m’aimait vraiment, il…”
La vraie est :
Qu’est-ce qu’on veut créer ensemble… et comment y arriver à deux ?
Ce qui fait la force des programmes Couple Heureux
Premier point fort
Pascal mise sur une approche très personnalisée avec des coachings, questionnaires et entraînements efficaces.
Deuxième point fort
Des audios percutants vont éclairer ta réalité et booster ta vie solo ou conjugale.
Troisième point fort
Tu as accès à Pascal 7j/7 pour répondre à tes questions par message ou audio.
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