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- Mettre du sens au dialogue au quotidien
5 sujets de conversation pour les couples heureux

Pascal Quionquion
Mettre du sens au dialogue au quotidien
Tu le sais, les couples qui s’éloignent, ce n’est pas parce qu’ils se disputent trop, c’est parce qu’ils ne se parlent plus… ou du moins, ils ne se parlent plus des bonnes choses. On passe notre temps à gérer la logistique : « Qui va chercher les enfants ? », « Tu as payé le loyer ? », « On mange quoi ? ». Mais à force, on oublie de se connecter.
Ce manque de conversation, c’est un manque de connexion. Et pour moi, converser vraiment, c’est comme faire l’amour sans se toucher physiquement, mais mentalement, émotionnellement… C’est ce que j’appelle la dimension spirituelle de l’intimité. C’est mettre ton âme en contact avec l’âme de l’autre.

L’état d’esprit : bâtir le terrain commun
Tu peux avoir les cinq sujets les plus profonds du monde, si ton état d’esprit est celui de l’attaque ou de la défense, la conversation va échouer. Je veux dire, elle va s’échouer comme je vois les vagues de la mer à Marseille qui frappent les rochers quand il y a du vent. Ça s’éclate, en fait. L’objectif ici, c’est de comprendre les pièges relationnels qui tuent l’échange. On a tous ces mécanismes de protection qui se mettent en place dans une relation longue et il faut les nommer pour les sortir du jeu relationnel.
Les pièges qui tuent la connexion
Piège 1 : le préjugé(1) qui tue la curiosité
Le premier piège, c’est le préjugé qui tuerait même un détective. C’est quand tu te dis : « Je sais déjà ce qu’il ou elle va dire. » Bam. Tu coupes court à toute curiosité. Si tu abordes ton partenaire comme un livre que tu as déjà lu cent fois, tu ne lui laisses aucune chance de te surprendre. Tu le prives de l’espace pour évoluer, tu ne lui laisses pas l’opportunité de se dérouler, de se dévoiler, de se manifester dans sa vulnérabilité. Je dirais même de se manifester dans ce qu’il est, peut-être parfois même en forme transitoire. Ça veut dire qu’il est comme ça et il te dit être comme ça et penser ça parce qu’il a pour projet de passer à une étape autre. Et quand on est dans le préjugé et qu’on est convaincu de savoir, on se plante. Ça pourrait être l’objet d’un sujet à lui tout seul.
Piège 2 : le mode avocat — attaque-défense
Le deuxième piège, c’est le mode avocat : attaque-défense. Ça dépend où tu te positionnes en tant qu’avocat. C’est le piège où une simple remarque sur un fait se transforme en accusation personnelle. Parce que ton partenaire dit : « La poubelle est pleine », et tu entends : « Tu es incapable, tu n’as pas fait le boulot, tu ne fais rien à la maison. » Et ton corps se met en mode défense, tu ripostes et la conversation devient guerre — guerre des tranchées — au lieu d’être une exploration, une recherche de compréhension, une opportunité d’écoute et évidemment de connexion.
Piège 3 : le mythe de la pensée unique
Troisième piège : le mythe de la pensée unique. Croire qu’en couple, vous devez penser, réagir et désirer exactement la même chose. Ça se ressent quand l’autre dit : « Oui, mais moi je ne suis pas comme toi » ou bien : « Toi, tu es différent, toi tu y arrives et pas moi. » Ça étouffe l’individualité. On oublie que l’autre est une personne distincte et on commence à le juger dès qu’il sort du chemin qu’on a tracé pour lui. Et parfois même, on a le travers de penser qu’en fait on sait exactement ce qu’il devrait être. Et que s’il n’est pas comme on voudrait qu’il soit, il est donc à côté de lui. Il faudrait qu’il corresponde à nous pour être pleinement lui. Tu entends le paradoxe de cette approche-là.
(1) Le mot préjugé vient du latin praejudicium, formé de prae (« avant ») et judicium (« jugement »). Littéralement, il signifie « jugement porté à l’avance ». Autrement dit, un préjugé n’est pas un fait, mais une opinion anticipée, souvent construite sur des impressions, des croyances ou des expériences passées plutôt que sur la réalité présente. Dans une relation, il agit comme un filtre qui empêche de voir et d’entendre véritablement l’autre.

Les principes de l’échange enrichissant
Pour que la conversation redevienne un moment authentique de connexion, il est nécessaire de la regarder dans sa dimension spirituelle, là où deux âmes se mettent en contact l’une avec l’autre. Il est urgent de sortir de ces pièges et, pour ce faire, d’adopter les trois principes qui vont te permettre de t’extirper de ces bourbiers.
Principe 1 : la curiosité sincère
Le premier principe, c’est celui de la curiosité sincère. Ça ne te surprend pas, parce que tu as vu que le premier piège, c’était celui de : « Je sais déjà ce que tu vas me dire, je sais ce que tu ressens. » Et même parfois, on se permet de corriger le partenaire en disant : « Ce que tu ressens, ce n’est pas vrai. En fait, tu ressens autre chose. »
Dans ce principe, on est dans la curiosité sincère. On va aborder son partenaire comme une terre inconnue qu’on veut vraiment explorer à nouveau. On y est déjà allé, mais on veut explorer d’autres aspects. Tu es peut-être déjà allé dans la même ville en Inde. Et à chaque fois que tu y vas, tu vois d’autres dimensions de cette ville. Effectivement, tu revois des éléments que tu as déjà vus, mais tu les vois autrement, sous un autre angle.
J’aime promouvoir l’expérience de se perdre, ce que je fais et que j’aime faire quand je suis en déplacement et que je marche comme je le fais tous les matins. Je pars et je ne regarde pas où je suis, je choisis d’aller me perdre pour explorer et expérimenter autre chose.
Comment mon partenaire commence à se délivrer, à se dérouler devant moi, même quand ça fait dix ans qu’on est ensemble. Je vais l’accueillir comme un chemin en voie de déroulement dans lequel il m’est possible, même si on emprunte les mêmes sentiers, de découvrir et d’expérimenter autre chose.
Je pourrais me dire quelque part : « Qu’est-ce que je ne sais pas encore sur toi, toi qui partages ma vie ? » Et cette curiosité-là est la première preuve d’amour, parce qu’elle dit : « Tu es intéressant et tu comptes encore. »
Principe 2 : l’accueil sans jugement
Le deuxième principe qui va permettre de nourrir des échanges enrichissants, toujours dans cette dimension spirituelle, c’est l’accueil sans jugement. L’objectif n’est pas de juger, de corriger, de gagner l’argument ou d’avoir le regard le plus intelligent. L’objectif, c’est de comprendre l’univers mental de l’autre.
Quand ton partenaire parle, ton rôle est d’être un terrain d’accueil. J’aime bien l’idée de « station d’accueil » que j’emploie parfois quand ma femme vient dans mes bras. Je lui dis : « Viens dans ta station d’accueil », comme si elle allait se recharger. C’est un espace où l’on peut déposer une pensée, une peur, un rêve, une envie, un désir, une frustration ou une déception sans être immédiatement interrompu ou critiqué.
L’accueil est en soi une validation de la personne, pas forcément de ce qu’elle pense ou dit. Et quand on est au fait de ça, on rentre dans une véritable connexion spirituelle, dans un accueil inconditionnel de l’autre, qui fait que quoi que tu aies à me dire, quoi que tu vives, je peux et je veux t’écouter.
Principe 3 : le courage de la vulnérabilité
Le troisième principe de l’échange enrichissant — qui nous permet d’être dans une connexion spirituelle — c’est le courage de partager tes propres pensées et sentiments profonds sans aucun masque : c’est ce qu’on appelle la vulnérabilité.
La conversation devient donc un pont que l’on construit ensemble. Tu peux construire un pont magnifique si tu es le seul à apporter tes briques, mais tu n’es pas en train de construire un pont relationnel, un pont conjugal.
En te montrant vulnérable, tu crées l’espace pour que l’autre fasse de même. Dans la vulnérabilité, j’accepte de te présenter mes briques. J’accepte que tu vas les recevoir sans chercher à les juger, les corriger ou les évaluer. Tu vas les regarder avec une véritable curiosité.

Les 5 conversations pour un rapprochement profond
On peut maintenant, alors qu’on a posé ces bases sur la connexion avec une véritable dimension spirituelle, avancer vers les cinq conversations.
Précisons que dans la spiritualité, il n’y a rien de religieux. Ici, je parle de spirituel dans la définition presque étymologique : la connexion des esprits entre eux. Où je vais communier avec mon partenaire en appliquant la curiosité sincère, l’accueil sans jugement et la vulnérabilité. Par conséquent, je crée une souplesse, je jette des ponts, je crée de la connexion et du lien.
Je prends vraiment le temps de détailler ces cinq conversations avec la question clé, l’approche à laquelle elle invite et les raisons qui conduisent au rapprochement.
Les cinq sujets détaillés dans le podcast sont :
- La peur secrète
- Nos manières d’aimer
- La journée idéale dans un an
- Le sens de la vie
- Le mini-ressentiment
Pour aller plus loin, tu peux écouter le podcast « Faire l’amour autrement » et découvrir l’article « 3 actions efficaces pour améliorer la communication de votre couple ».
Bonne écoute dans la découverte de ces conversations pour les mettre en œuvre dans ta relation. À toi de jouer !
Ce qui fait la force des programmes Couple Heureux
Premier point fort
Pascal mise sur une approche très personnalisée avec des coachings, questionnaires et entraînements efficaces.
Deuxième point fort
Des audios percutants vont éclairer ta réalité et booster ta vie solo ou conjugale.
Troisième point fort
Tu as accès à Pascal 7j/7 pour répondre à tes questions par message ou audio.
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